En 2018, la vente directe représentait en France un chiffre d’affaires. de 4,584 milliards d’euros. Il emploie aujourd’hui plus d’un million de personnes. Le secteur de la vente à domicile connaît un succès croissant et devrait continuer dans ce sens. D’après une étude Xerfi, il devrait progresser de 3 % par an jusqu’à 2022.  Les explications de Cassandre Urbain Tran, créatrice du « Networker », premier magazine entièrement consacré au marketing relationnel.

 

Le marketing relationnel se distingue de la vente pyramidale. Pourtant, certains les confondent. Ce préjugé est-il encore à combattre aujourd’hui ?

Cette confusion est, malheureusement, encore entretenue par certains. Comme dans tous ces secteurs, il y a les entreprises qui se comportent honnêtement, et celles qui n’hésitent pas à franchir les lignes rouges. Le marketing relationnel, ou vente à domicile de produits et de services, est une activité légalement encadrée et qui dispose d’un code éthique. Il s’agit du Code la vente directe mis en place par la Fédération de la vente directe (FVD). Aujourd’hui, en Europe, 14 millions de personnes travaillent dans le secteur du marketing relationnel et plus d’un million en France. En termes de chiffre d’affaires, l’Hexagone se place à la seconde place des pays européens, derrière l’Allemagne.

 

Le marketing relationnel est-il également impacté par la révolution numérique ?

C’est effectivement le cas et la crise du Covid-19 a incontestablement accéléré le mouvement. Certaines sociétés ont ainsi développé des ateliers virtuels pour faire connaître leurs produits. L’adoption des technologies numériques a permis à de nombreuses structures de résister à la crise sanitaire. Certaines ont même enregistré une réelle progression de leur chiffre d’affaires.

 

Vous avez fondé le magazine « Le Networker » entièrement centré sur les sujets liés au marketing relationnel. Comment a-t-il évolué depuis sa création ?

La publication a été créée il y a près de trois ans. D’abord sous format papier. Puis depuis le mois de janvier, également sous format numérique, sous la pression de nos abonnés. Notre but était d’apporter, grâce au magazine, une preuve sociale au métier et d’apporter de l’information aux personnes actives dans le secteur du marketing de réseau. Nous avons aujourd’hui plus de 15 000 lecteurs auxquelles nous proposons un contenu qualitatif autour des thèmes de la vente, de la communication, du recrutement, du leadership, du droit et de la fiscalité, ainsi que des portraits d’entrepreneurs à succès.

 

Aborder le marketing de réseau pour celui qui est néophyte en la matière, c’est aller à la rencontre d’un nouveau métier. Existe-t-il des formations dédiées à ce dernier ?

Comme pour toute activité professionnelle, il est nécessaire d’acquérir des compétences spécifiques. La FVD propose des formations centrées autour de la vente à domicile. Pour notre part, nous avons lancé il y a quelques mois une formation en ligne certifiante dédiée au marketing de réseau. Il s’agit d’un parcours de sept mois composé de six modules : vente, recrutement, leadership, communication, législation et fiscalité, autres fondamentaux. De plus, les apprenants bénéficient de modules de coaching personnalisé avec l’équipe du « Networker » parce que chaque personne est différente. Deux cents personnes se sont inscrites à l’occasion de cette première session. Nous venons de lancer la seconde pour laquelle nous visons 600 personnes.

 

C’est trois fois plus. Sur quoi basez-vous vos prévisions ?

Nous savons que l’impact du Covid-19 va se traduire par de nombreux licenciements. Il est certain que de nombreuses personnes vont choisir, en ces temps troublés, de prendre un nouveau départ professionnel. Le marketing de réseau est une voie sérieuse de reconversion à laquelle beaucoup vont sûrement songer. Nous sommes prêts à les aider.