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Charles Rosier Et Augustinus Bader Révolutionnent Le Skin Care

D’un côté un homme d’affaires, Charles Rosier et de l’autre un scientifique brillant, Augustinus Bader. Ce binôme ne vous dit peut-être rien et pourtant, il est en train de révolutionner le domaine de la cosmétique. Le fruit de leur rencontre ? Une crème anti-ride qui « marche vraiment » et qui fait « buzzer » le star system. Déjà-vu ? Pas vraiment…

 

Charles Rosier, l’investisseur branché biotechs

Serial investisseur, Charles Rosier est aussi passionné de sciences. Il a ainsi soutenu la société de biotechnologie Miravant, spécialisée dans le traitement médical de la dégénérescence maculaire (DMLA), ainsi que les travaux du professeur Etienne Emile Baulieu sur la maladie d’Alzheimer, les accidents de la moelle épinière et le traitement de la dépression. « Pouvoir aider ces incroyables scientifiques qui portent peut-être les clés de nouveaux traitements, cela a du sens pour moi et me donne vraiment envie de me lever le matin. J’ai toujours été fasciné par les chercheurs et les personnes capables d’impacter positivement des vies, des sociétés » confie Charles Rosier.

Quelques années plus tard, il fait une autre rencontre décisive dans sa vie d’investisseur, celle d’Augustinus Bader. Considéré par certains comme « le plus grand cerveau sur les cellules souches au monde », Augustinus Bader travaille depuis plus de 15 ans sur les capacités régénératives des cellules souches dormantes. Dit plus simplement, sur la capacité de notre corps à se régénérer.

 

Augustinus Bader, l’homme qui murmurait à l’oreille des cellules

D’origine allemande, Augustinus Bader est directeur et professeur de biologie appliquée des cellules souches et de technologie cellulaire à l’Université de Leipzig. L’une de ses missions : soigner les victimes souffrant de brûlures graves. En 2008, il met au point un hydrogel qui répare les plaies traumatiques en impliquant les cellules souches dormantes du corps, éliminant ainsi le recours aux greffes de peau.

Le travail d’Augustinus Bader part d’une interrogation : lorsque nous nous coupons, la peau guérit sans laisser de cicatrices. Alors pourquoi la peau ne cicatrise-t-elle pas ou moins bien lorsque nous nous brûlons ? Pourquoi le corps réagit-il de deux manières différentes ? Il semblerait que tout soit affaire de signaux entre les cellules, de signaux qui se déclenchent dans certains cas et pas dans d’autres. Toute la science d’Augustinus Bader aujourd’hui réside justement en sa capacité à déclencher les signaux de la cicatrisation en cas de brûlures, évitant ainsi greffes de peau et cicatrices. Pour régénérer des cellules, la méthode traditionnelle consiste à prélever des cellules souches sur le corps, les cultiver en laboratoire pour qu’elles se multiplient avant de les réinjecter. Un processus coûteux et risqué susceptible de développer des cancers. L’avantage majeur de la méthode Bader est sa capacité à initier une régénération cellulaire in situ.

Malgré des résultats probants et de nombreux champs d’application possibles, les recherches d’Augustinus Bader butent sur des problématiques de financement. C’est ici qu’intervient le déclic de Charles Rosier : commercialiser une crème anti-ride « vraiment efficace » dont les profits permettraient de soutenir les recherches du professeur. « Il a fallu deux ans pour qu’Augustinus Bader prenne au sérieux ce projet de crèmes et de cosmétiques qui financeraient la recherche », se souvient Charles Rosier. « Pour ma part, j’étais tellement convaincu par ce projet que j’y ai investi tous mes actifs ». Les deux partenaires finissent par cofonder deux sociétés : ASC Skin Therapeutics (entreprise de biotechnologies) et ASC Regenity Limited (entreprise cosmétique) et s’entourent des meilleurs parmi lesquels Brigitte Kleine, ancienne Présidente de Tory Burch, et Jacques Veyrat, investisseur, président notamment du conseil d’administration du groupe Fnac Darty.

 

Les soins Augustinus Bader, déjà cultes

Lancées début 2018 sous deux formes, The Rich Cream et The Cream, les crèmes Augustinus Bader sont enrichies en TFC8 (Trigger Factor Complex), la formule secrète du professeur. La promesse ? Favoriser le processus naturel de régénération cellulaire en apportant les vitamines et les ingrédients dont la peau a besoin. La peau maintient ainsi le meilleur de ses capacités de production propre de collagène, ce qui la rend plus souple et hydratée. A l’inverse d’autres soins qui comblent artificiellement les rides avec de l’acide hyaluronique ou de la silicone.

Quelques mois ont suffi pour conquérir les stars et les influenceurs internationaux : Demi Moore, Courteney Cox, Carla Bruni, Diane Kruger… pour ne citer qu’elles, les make-up artists Daniel Martin, Pati Dubroff ou bien encore la styliste Elizabeth Sulcer, tous parlent de résultats visibles. Convertie en quelques jours, Melanie Griffith a même décidé d’investir dans l’entreprise.

Les medias aussi s’emparent du sujet : ELLE, Vogue, Cosmopolitan, GQ, InStyle…tous sont unanimes quant aux résultats. Un véritable hit qui se traduit notamment par des récompenses dont le prix Cosmopolitan 2018 catégorie anti-rides et le prix GQ Grooming award. 15 000 crèmes ont d’ores et déjà été vendues à travers le monde, le buzz s’amplifie sur les réseaux sociaux et l’aventure se poursuit dans le monde réel avec l’ouverture d’un flagship store à Paris et la vente des crèmes chez 10 Corso Como à Milan, Violet Grey à Los Angeles, Harvey Nichols à Londres ou bien encore Barneys à New York.

Comme le souhaitent Charles Rosier et Augustinus Bader, 10% des profits issus de la commercialisation de la crème sont reversés à la fondation Augustinus Bader. La structure se donne pour mission de contribuer au financement de l’hospitalisation et de la rééducation de certains patients. Un jeune homme ayant subi un accident de moto grave a ainsi déjà pu bénéficier du soutien de la fondation pour ses équipements sportifs, sa rééducation et sa physiothérapie et une aide pour l’hôpital des enfants brûlés de Chisinau en Moldavie est à l’étude avec la coopération de l’hôpital Universitaire de Munich. Un business model doublement vertueux (financement de la recherche et soin des patients) qui n’a pas fini de faire parler de lui.

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