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Révolution dans la Blockchain : Les premiers smart-contracts autonomes de la blockchain Massa arrivent

Développée d’abord en secret par trois chercheurs français entre 2017 et 2020, puis rendue publique depuis 2 ans, la blockchain Massa sort de l’ombre et se démarque. Elle souhaite bouleverser l’écosystème des blockchains grâce à plusieurs innovations inédites, dont les tout premiers smart contracts autonomes. Découvrez cette nouvelle blockchain, qui offre une nouvelle approche dans le but de résoudre le fameux « trilemme » décrit par Vitalik Buterin, qui résume les contraintes auxquelles chaque blockchain fait face : Scalabilité, Sécurité et Décentralisation.

 

La blockchain est une technologie née dans les années 90. Elle a connu une grande popularité lors de la création de Bitcoin en 2008 par le célèbre mais anonyme Satoshi Nakamoto, fondateur de ce type de base de données permettant d’échanger sur un modèle Peer-to-Peer de façon anonyme et décentralisée. En 2015, Ethereum apparaît à son tour, introduisant au passage le concept de smart contracts, qui complète les transactions stockées par les instructions des machines. Les smart contracts sont l’origine de l’explosion des DApp, ou applications décentralisées. Mais Ethereum, tout comme Bitcoin et toutes les blockchains apparues depuis, reste elle aussi dépendante de certains compromis entre la scalabilité (c’est-à-dire le volume de transactions réalisables par le réseau à chaque seconde), la sécurité et la décentralisation.

 

Concernant Bitcoin et Ethereum, par exemple, c’est au niveau de la scalabilité et de la décentralisation (mesurée par le NDC : Nakamoto Decentralisation Coefficient) que le problème se trouve. Comme la décentralisation est partielle, l’évolutivité des réseaux est par conséquent ralentit en fonction des intérêts des sous-groupes de mineurs, de validateurs. Les difficultés rencontrées par Ethereum pour passer du consensus Proof-of-Worf vers le Proof-of-Stake en sont le parfait exemple, car cette migration est sur la table depuis un moment, sans avoir encore pu s’exécuter pour de bon.

 

La blockchain Massa, quant à elle, a fait de la décentralisation son point clé. Elle s’est basée, dès sa genèse, sur un consensus sans précédent, le blockclique, qui est basé sur du Proof-of-Stake mais qui présente une approche technique qui lui permet de réaliser plus de 10 000 transactions validées par seconde (scalabilité). Le testnet, développé par une communauté toujours plus grande, ne laisse pas de place au doute : le potentiel technique de cette blockchain 3.0 est incroyable, et plusieurs grands noms du secteur commencent déjà à parler de ce qui pourrait être la toute première blockchain « parachevée », tant attendus par les adeptes du Web 3.0.

 

La blockchain décentralisée et scalable
La blockchain décentralisée et scalable

 

Massa, la crypto french touch,

 

Massa était, en 2017, un projet de recherche débuté par trois amis : Sébastien Forestier, Damir Vodenicarevic et Adrien Laversanne-Finot. Sébastien, le PDG, a obtenu un doctorat dans le domaine de l’intelligence artificielle, et a notamment effectué de la recherche en robotique dans les équipes de l’Inria après un passage par l’ENS. Damir, chargé du développement et de la technologie dans l’équipe, possède un doctorat en physique théorique. Il a obtenu la médaille d’or au concours IGEM en 2013 pour une recherche scientifique utilisant des bactéries génétiquement modifiées. Adrien est chargé de la stratégie de l’entreprise. Ancien de l’Inria comme Sébastien, il a notamment travaillé au développement de plusieurs algorithmes sur des robots soumis à des environnements inconnus afin de leur faire gagner des compétences inédites, après être passé par l’ENS et l’Ecole Polytechnique.

 

C’est en 2020 que le projet Massa prend une tournure professionnelle, avec la publication d’un papier de recherche de type Technical Paper (Blockclique: Scaling Blockchains through Transaction Sharding in a Multithreaded Block Graph), ainsi que la fondation de l’entreprise Massa Labs. L’organisation a organisé une levée de fonds qui a rapporté 5 millions d’euros l’année dernière, tout en veillant à limiter l’investissement maximal possible par adresse, individu ou entité donatrice, et ce dans le but de conserver une décentralisation maximale. C’est une centaine de participants, particuliers ou organisations qui ont ainsi pris part à cette vente privée.

 

Une innovation technique

 

Comme on peut le découvrir en détails dans son Technical Paper, Massa intègre dès sa genèse quelques innovations majeures et une combinaison de concepts inédits dans une blockchain :

 

  • DAG (Directed Acyclic Graph) Multithread avec système multi-chaînes inédit (32 chaînes fonctionnent en parallèle selon les besoins du réseau)
  • Protocole Blockclique basé sur preuve d’enjeu et résistant aux attaques de type Sybil
  • Un token dédié visant à donner un contrôle total à la communauté (gouvernance)
  • Les contrats intelligents autonomes

 

C’est en juillet 2021 qu’est lancé le testnet, une sorte de “beta version” du mainnet (le réseau officiel), permettant à la communauté de travailler afin de peaufiner la plateforme avant le lancement du mainnet. À la même période est également lancé un médium, qui indique à la communauté les progrès techniques, prix remportés au fil des présentations du projet Massa, ainsi que les actualités.

 

C’est depuis début 2022 que le projet Massa en est à l’épisode 12 de son testnet :

  • Plus de 6 900 nœuds validateurs au sein du réseau
  • +1000 transactions validées par seconde
  • 1,95 bloc par seconde

 

En ce moment, l’équipe française de ce projet est composée d’une dizaine de développeurs, disséminés dans 5 pays différents. Tous utilisent la technologie Blockchain ainsi que le langage de programmation Rust. Ils exécutent les prochaines étapes de la roadmap, et souhaitent notamment atteindre une scalabilité à hauteur d’environ 10 000 transactions par seconde, avec un délai de 0,5 sec pour chaque création de bloc (soit 2 blocs par seconde).

 

Comparaison des différents types de blockchain existants
Comparaison des différents types de blockchain existants

 

Des contrats intelligents autonomes

 

Le 13 avril dernier, Massa a créé l’événement durant la Paris Blockchain Week. Comme expliqué par le fondateur Damir Vodenicarevic, Massa a d’abord été fondée pour tenter de résoudre les problèmes de la décentralisation et d’évolutivité auxquels les blockchains déjà existantes font face. 

 

Les équipes ont intégré l’idée de smart contracts autonomes dès la rédaction de leur cahier des charges. Selon les équipes du projet, ce type de contrat qui s’exécute sans transaction est attendu depuis longtemps, car ils offrent des perspectives extraordinaires aux applications basées sur la blockchain. Damir le résume ainsi :

 

« Pourquoi plaideriez-vous pour la décentralisation, si vous continuez à utiliser des moyens purement et simplement centralisés pour interagir avec vos Smart Contracts ? »

 

Mais un smart contract autonome, c’est quoi ? Concrètement, c’est un smart contract qui est capable d’effectuer, à un instant donné, une opération précédemment déterminée dans la blockchain. Par exemple, actuellement sur Ethereum, l’exécution d’un smart contract dépend d’un déclencheur, ou trigger, sous la forme d’une transaction passée sur la blockchain. Grâce aux smart contracts autonomes, Massa réduit le besoin de robots ou encore d’interaction humaine, repoussant ainsi les limites de la décentralisation présente encore aujourd’hui sur d’autres blockchains.

Le meilleur dans tout ça : sur la blockchain Massa, il est possible de stocker autre chose que des informations de transaction ou de smart contract : on peut également y enregistrer des données, et permettre à tout autre smart contract d’y accéder par la suite, de façon autonome. Il n’existe aujourd’hui aucune autre blockchain qui utilise ce type de smart contract. Certaines infrastructures se servent de robots centralisés, mais cette façon de faire présente bien sûr des risques à cause de son caractère centralisé, notamment en cas de liquidation d’option.

 

Les données chiffrées du projet Massa
Les données chiffrées du projet Massa

 

Avril 2022 : Première démo fonctionnelle au monde de contrats autonomes

 

Le CEO de Dusa Labs a d’ailleurs déclaré : « Grâce au smart contrat autonome et à l’hébergement sur la blockchain de notre application Web, nous sommes en mesure de proposer la première expérience de DeFi 100% décentralisée. Ces innovations technologiques nous permettent ainsi une exécution totalement autonome des ordres de trading latent de nos utilisateurs, une gestion optimale des liquidations, le tout couplé à une sécurité accrue pour nos utilisateurs. »

 

Le 13 avril 2022, l’équipe de Massa Network a présenté un premier POC, Proof-of-Concept de smart contract autonome, qui s’est exécuté en live devant le public lors du Paris Blockchain Week Summit. Il fonctionnait grâce à un smart contract autonome sur le même modèle que le Game of life de Conways. De multiples développeurs ont ensuite pu s’exercer directement à ce nouvel outil blobkchain durant le hackaton de Lyon, événement pendant lequel l’équipe de Massa était également présente.

 

La décentralisation n’est pas négociable
La décentralisation n’est pas négociable

 

Conclusion

 

Actuellement, la blockchain Massa est toujours en développement. Ce qui est sûr, c’est que l’équipe française de ce grand projet innove pour proposer des alternatives aux problèmes rencontrés sur d’autres écosystèmes. Massa est une blockchain complètement décentralisée, contrôlée par des milliers de personnes partout sur le globe.

Grâce à la révolutionnaire technologie multi-chaîne, les porteurs du projet se disent prêts pour une adoption de masse. En ce qui concerne le protocole de validation des transactions et blocs, Massa amène une solution inédite pour augmenter la sécurité du réseau. Mais c’est spécifiquement au niveau des smart contracts que Massa se démarque. Cette technologie permet de se rapprocher un peu plus encore du concept de décentralisation, fondamental dans le monde des cryptomonnaies et de la blockchain.

 

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