Valérie Pécresse et le mediatraining

Lors de son discours devenu fameux du Zénith de Pantin, certains en ont critiqué la rédaction mais c’est surtout la manière dont Valérie Pécresse l’a prononcé qui a cristallisé les critiques. « Pas naturel », « surjoué », « insincère », toutes les critiques y sont passées, et pas seulement émanant de ses opposants. Alors, pourquoi un tel ratage ? « Elle n’a jamais voulu faire de mediatraining, confie un proche, mais jusqu’à présent, ça ne l’avait pas pénalisé.
Les meetings pour les régionales, c’est la division en dessous ». Et c’est visiblement là où le bât blesse. Valérie Pécresse est surtout entourée d’équipes l’accompagnant dans sa mission à la région. « Ces gens-là sont très compétents au niveau d’une collectivité locale, analyse un permanent du QG, mais ils n’ont jamais fait de campagne présidentielle et de surcroît, ils sont dépendants de Valérie professionnellement. Ils ne peuvent donc pas se permettre de lui apporter la moindre contradiction ».
Son principal conseiller en communication s’appelle Jean-Marc Zakhia. Il l’épaule de longue date mais Valérie Pécresse n’a pas son Jacques Pilhan ou son Séguéla pour lui fournir des analyses fines de l’état de l’opinion, lui ciseler des formules assassines et des slogans de campagne qui marquent les esprits. Devant l’insistance de ses proches, la candidate LR a tout de même fait appel à un comédien « moliérisé » et à un ténor du barreau à la voix de stentor, Francis Szpiner, pour la coacher trois jours avant le meeting… avec le résultat que l’on connait.
Plutôt que de renouveler l’expérience du training avec un autre coach, plus adapté à sa personnalité, Valérie Pécresse a décidé d’abandonner les grand raouts devant des milliers de personnes pour revenir à des formats plus intimes, susceptibles de mettre en valeur ses qualités de parler vrai et de contact avec le public. Mais n’est-il pas déjà trop tard pour rectifier le tir ?

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