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BM Software, la messagerie bancaire

BM Software

BM Software – pour Business Message Software – est une société éditrice d’une suite logicielle de messagerie bancaire, un métier de niche dont Nicolas Bellino, DSI (Directeur des Systèmes Informatiques), nous explique les fondements, les actions et les ambitions.

 

Qu’est-ce que BM Software ?

En 2005, BM Software a été créée par trois personnes : une experte en informatique bancaire et le domaine métier des employés de banque, une deuxième connaissait bien le consortium SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) – regroupement d’établissements bancaires centralisé en Belgique mais qui étend son influence sur la majorité du globe. C’est le principal réseau d’échange d’informations bancaires et notre principal outil de travail – Et enfin, une dernière personne qui, aujourd’hui, est la gérante de la société et qui était à l’origine, la responsable des développements des produits.

Ces personnes ont créé un premier logiciel permettant de produire les messages SWIFT en fonction des besoins de leurs clients afin que ces derniers n’aient pas à développer ce savoir-faire. Aujourd’hui, six personnes sont en charge de l’édition de logiciels et une dizaine font du consulting chez les clients.

 

 

Quel est le cœur de métier de BM Software ?

BM Software intervient au cœur des systèmes utilisés par les banques pour envoyer des messages permettant le déclenchement d’actions diverses auprès de leurs partenaires, en leur permettant principalement de produire et d’interpréter ces messages quel que soit leur formalisme.

Nous créons des outils pour en automatiser la génération et l’interprétation. Nous n’avons pas vocation à réinventer ces systèmes ou à en proposer des alternatives mais à simplifier les différentes tâches qui en sont issues. Il y a encore peu de temps, elles étaient réalisées soit manuellement soit différemment pour chaque partenaire du client. Notre valeur ajoutée réside dans cette automatisation mais aussi dans cette capacité à servir de centralisateur pour ces opérations.

Notre cœur de métier s’est beaucoup développé autour du réseau SWIFT et d’autres réseaux similaires.

Nous travaillons principalement pour des banques et aussi d’autres structures qui font des opérations financières, des gestionnaires de portefeuilles boursiers ou des family office – soit des gestionnaires de grandes fortunes-, des assureurs et des sociétés de tous types qui ont eu un besoin de centralisation de leur système de gestion de paiements ou de leur système de gestion de titres.

Les différentes opérations que nos produits traitent (les préparer pour émission, en extraire les données à la réception et générer un accusé de réception, etc.) peuvent être, par exemple des opérations de paiement, des messages d’opération sur titres en bourse, des rapprochements c’est-à-dire faire correspondre des messages qui traitent du même sujet mais qui sont issus de systèmes différents, du déclaratif lorsque les établissements ont des obligations de reporting vis à vis de structures légales… Dans tous les cas nous pouvons les produire à partir de leurs jeux de données ou à les traiter à leur réception.

 

Qu’est ce que l’activité de messagerie bancaire ? 

 Avant, pour effectuer les opérations financières, faire un virement d’une banque à une autre par exemple, il fallait qu’un employé contacte l’établissement destinataire durant les heures de bureau, que les deux parties vérifient manuellement tous les détails de l’opération. Cela prenait donc du temps avant que le débit se fasse d’un côté et le crédit de l’autre.

Les banques se sont petit à petit mises d’accord deux à deux pour définir des formalismes d’échange de messages informatiques. Afin d’éviter que chaque couple de banques ait son propre langage, des standards ont été mis en place. De la même manière qu’un chèque se remplit toujours de la même façon, les banques s’écrivent des messages toujours de la même façon, ce sont des standards. Ils définissent autant les messages à échanger (leur contenu, leur structure) que sur les moyens de faire circuler ces messages en toute sécurité. Ce dernier point est extrêmement important, autant au sein d’une même banque qu’avec ses partenaires pour s’assurer que toute opération générée est légitime et valide (éviter autant les erreurs de saisie que les tentatives de fraude).

Parmi eux, il y en un qui est devenu le standard le plus important à l’international aujourd’hui, celui du consortium SWIFT, que nous utilisons tous sans le savoir au quotidien. Par exemple le code BIC qui apparaît sur nos RIB est l’identifiant de l’établissement bancaire au sein de SWIFT. Les paiements SEPA – obligatoires en Europe – sont un type de message SWIFT.

Le réseau SWIFT permet aux établissements financiers (pas que les banques donc, même si elles sont les premières concernées) de se transmettre leurs messages bancaires en toute sécurité. Chaque message est structuré selon un standard (historiquement l’ISO 15022 et plus récemment son remplaçant ISO 20022)  qui répond aux besoins du marché. Les clients de SWIFT peuvent demander l’ajustement des messages pour s’adapter au mieux aux évolutions et aux besoins de chacun. Les définitions de ces messages sont revus en fonction des retours des utilisateurs tous les ans.

SWIFT définit donc des dizaines et des dizaines de types de messages, mis à jour annuellement. Reste à produire et comprendre ces messages standardisés, dont les formats sont très stricts et décrits dans des manuels qui font des milliers de pages.

Pour cela plusieurs options s’offrent à chaque entreprise cliente de SWIFT (ou de tout autre standard ou réseau similaire) : soit développer en interne un savoir-faire pour gérer les messages dont elle a besoin, ce qui est un métier à part entière, soit passer par un prestataire tel que BM Software qui fournit les outils pour produire et interpréter les messages standardisés en plus de faire le travail de mise à jour annuel et de veille technologique associé.

Au lieu de proposer à l’établissement d’adapter son système à la solution, nous proposons une suite logicielle qui va s’adapter au système du client. Nos produits s’installent au sein de l’écosystème informatique du client et s’adaptent à ses flux de données. Nous proposons une solution qui se veut légère et relativement simple à configurer. Nous réalisons tout ce travail d’adaptation à l’environnement du client nous-même. Ce niveau d’implication nous permet de proposer une solution intermédiaire, souple, adaptable à chaque contexte client, à chaque protocole, à chaque famille et standard de messages.

 

 

Comment voyez-vous l’avenir de BM Software ? 

A court terme, nous nous appuyons sur les évolutions de SWIFT notamment GPI – Global Paiement Initiative – qui est un réseau extrêmement rapide de facilitation de paiement avec 10 000 serveurs répartis dans le monde, CBPR+ qui concerne la sécurisation et l’accélération des paiements transfrontaliers, afin d’adapter toujours au mieux nos produits, ou encore l’arrêt des messages du standard ISO 15022 au profit de ceux du standard ISO 20022 (prévu pour 2025) et faire valoir notre savoir-faire.

Nous espérons, à moyen terme, doubler l’effectif au sein du bureau R&D à Bordeaux – la société est historiquement basée à Nice, elle possède une filiale à Monaco. Je me suis beaucoup intéressé dans mes précédentes expériences à la théorie du développement et de l’organisation du travail. En tant que responsable informatique, j’apporte mon expertise pour essayer d’enrichir le fonctionnement de la société. Je travaille beaucoup à améliorer nos processus de travail et enrichir nos échanges avec les clients pour adapter nos produits au mieux à la façon dans ils s’en servent au quotidien.

Et pour finir, nous ambitionnons de multiplier notre nombre de clients et de partenariats. Nos premiers clients historiques sont encore nos clients, ce qui ne nous empêche pas d’en avoir cumulé plusieurs dizaines d’autres au fil des années. Nous ne voulons pas nous limiter aux frontières géographiques de nos clients, ni à la typologie de clients. Nos clients actuels sont en France, à Monaco, en Slovénie, nous en avons eu également dans quelques autres pays comme l’Italie. Nous visons spécialement en Europe et en Afrique et sommes ouverts à ailleurs si une opportunité se présente.

 

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