Musk déclare que Twitter est prêt à répondre aux préoccupations des annonceurs, mais que « la liberté d’expression est primordiale »

Elon Musk a déclaré que Twitter était prêt à travailler avec les marques sur l’emplacement de leurs publicités sur le site web, mais a insisté sur le fait qu’elles ne seraient pas autorisées à dicter la politique de contenu de Twitter. Ces remarques interviennent quelques jours après que le PDG de Twitter a déclaré que la plupart des annonceurs, qui avaient abandonné la plateforme après sa prise de contrôle l’année dernière, font leur retour.

Faits marquants

• S’exprimant lors de la conférence Possible Marketing à Miami, Elon Musk a déclaré à Linda Yaccarino, responsable de la publicité chez NBC Universal, que Twitter était ouvert à toutes les préoccupations des annonceurs, mais qu’il maintenait que « la liberté d’expression était primordiale », a rapporté le Wall Street Journal.
• Musk a déclaré qu’il était d’accord pour que les entreprises souhaitent que leur publicité apparaisse « à certains endroits de Twitter et pas à d’autres ».
• Le PDG de Twitter a déclaré que l’entreprise de médias sociaux était prête à perdre de l’argent, mais qu’elle ne se plierait pas aux exigences des annonceurs sur « ce que Twitter va faire ».
• Le milliardaire a affirmé qu’il essayait de trouver un « juste milieu » entre ce qui convient aux annonceurs et ce qui permet au public de s’exprimer.
• Lorsqu’il a été interrogé sur les discours haineux – un sujet qui a suscité de vives inquiétudes de la part des marques – Musk a réitéré ses remarques antérieures selon lesquelles Twitter offrait la liberté d’expression et non la liberté d’accès.
• Musk a ajouté que cette politique s’appliquait également à lui, bien que des rapports antérieurs aient indiqué que Twitter donnait un coup de pouce spécial à la portée de tous les tweets faits à partir de son compte.

Trame

La participation de Musk à la conférence Possible Marketing a également fait l’objet d’une controverse. Citant des courriels privés faisant état de conversations entre des annonceurs de premier plan et les organisateurs de la conférence, Semafor a rapporté que certains responsables de marques avaient exprimé des inquiétudes quant à la « rhétorique nuisible et souvent raciste » de M. Musk. Dans le fil de discussion, la vice-présidente de Colgate-Palmolive, Diana Haussling, a écrit : « Bien que je sois une fervente partisane de la liberté d’expression et d’entreprise, nous ne pouvons pas ignorer l’impact d’un tel discours haineux. Je ne peux surtout pas l’ignorer en tant que femme noire ». Le chef du marketing de McDonald’s, Tariq Hassan, a également exprimé sa frustration face à la tentative de Musk de « faire avancer un programme sous couvert de liberté d’expression », ajoutant que cela « perpétuait le racisme » et causait des « menaces directes » pour les communautés. Chris Riedy, vice-président des ventes mondiales et du marketing de Twitter, a répondu à la conversation et a proposé d’organiser des réunions entre les représentants de la marque et M. Musk à Miami pendant la conférence, a ajouté le rapport.

Contexte clé

Dans une interview donnée au début du mois, M. Musk a affirmé que Twitter était désormais « à peu près à l’équilibre », car les annonceurs qui avaient abandonné la plateforme à la suite de son rachat l’année dernière sont finalement revenus. On ne sait pas exactement quand ce changement s’est produit et comment M. Musk est parvenu à ce chiffre, car des évaluations internes récentes suggèrent que Twitter vaut moins de la moitié des 44 milliards de dollars qu’il a payés pour l’acquérir. Le mois dernier, un rapport de Vox a révélé que plus de la moitié des 1 000 premiers annonceurs de Twitter avant l’acquisition par Musk ne diffusaient plus de publicités sur la plateforme. La principale préoccupation des annonceurs qui ont abandonné Twitter depuis le rachat par Musk est la « sécurité de la marque » en raison des règles de modération plus souples de Twitter concernant les contenus haineux, ajoute le rapport. Selon le Wall Street Journal, le chiffre d’affaires et les bénéfices ajustés de Twitter pour le mois de décembre ont baissé de 40 % par rapport à l’année précédente.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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