Voyages en Europe : Les prix des compagnies aériennes augmentent de plus de 50 %.

Les prix des billets d’avion à destination de l’Europe et à travers l’Europe augmentent de 15 à 50 % pour les voyages d’été, en raison de la faiblesse de l’offre et de la demande incroyablement élevée.

Michael O’Leary, directeur général de Ryanair, l’une des plus grandes compagnies aériennes européennes, a déclaré que les prix allaient augmenter de 15 %, tandis que le site internet de réservation de voyages Kayak a indiqué que les vols entre les destinations européennes et australiennes avaient augmenté de 50 % pour les vacances d’été.

Michael O’Leary a déclaré au Telegraph que les tarifs moyens en Europe avaient augmenté de 20 % en 2022 et que cet été, il s’attendait à ce que les tarifs augmentent à nouveau à un niveau presque équivalent.

La raison en est que les compagnies aériennes ont actuellement moins de sièges disponibles qu’avant la pandémie et que tout le monde cherche à s’évader. Cette tendance a été baptisée « revenge travel » (voyage de revanche), car les gens prévoient des voyages plus longs à l’été 2023 pour compenser les vacances qu’ils n’ont pas pu prendre pendant le confinement ou l’année dernière, en raison des grèves et des annulations.

Cette situation a été aggravée par le fait que certaines compagnies aériennes ont mis la clé sous la porte (comme Flybe), que d’autres ont annulé la croissance prévue (Eurowings) et que d’autres encore n’ont pas retrouvé leur pleine capacité (comme ITA en Italie et TAP au Portugal, qui fonctionnent toutes deux à 50 % de leur capacité d’avant la crise du Kosovo).

Pour tous ceux qui souhaitent voyager entre l’Australie et des villes européennes, la situation est pire : pour la période allant de juin à fin septembre, le coût d’un vol aller-retour s’élève à 2 571 dollars. Le Guardian rapporte que cela représente une augmentation de 46 % par rapport à la même période de l’année dernière et une augmentation stupéfiante de 63 % par rapport à des voyages comparables avant la pandémie. Les données de Kayak.com.au montrent que Francfort est une destination légèrement moins chère au départ de l’Australie et que Lisbonne est la plus chère.

David Beirman, maître de conférences à l’université de technologie de Sydney et spécialiste du tourisme, n’est pas surpris par les sommes plus importantes demandées par les compagnies aériennes pour effectuer le même voyage qu’auparavant, les compagnies étaient clouées au sol pendant la pandémie et ne pouvaient pas gagner d’argent, elles ont donc utilisé les réserves de liquidités minimales dont elles disposaient. Aujourd’hui, elles doivent facturer beaucoup plus cher pour compenser les deux années de recettes perdues.

Un autre facteur est que de nombreuses compagnies aériennes avaient l’habitude de vendre de nombreux sièges en classe affaires qui permettaient aux passagers en classe économique de payer moins cher : un voyageur en classe affaires peut valoir autant que six ou huit voyageurs en classe économique. Cependant, comme la classe affaires n’a toujours pas repris depuis la pandémie, les compagnies aériennes doivent augmenter leurs prix pour les vacanciers normaux.

La crise du coût de la vie affectant actuellement de nombreuses personnes, cette mesure mettrait une pression considérable sur la famille moyenne désireuse de s’évader. David Beirman ajoute que les vacances qui étaient autrefois à la portée des familles de la classe moyenne ne sont désormais accessibles qu’à l’élite la plus riche, aux personnes qui effectuent des voyages indispensables ou à celles qui veulent ou doivent voir des proches. En Europe, une famille de quatre personnes peut être contrainte de payer jusqu’à 125 dollars pour un billet d’avion, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à l’année dernière.

Si l’on ajoute à cela le coût de l’inflation dans les pays de destination et l’augmentation du prix d’un cocktail en raison de l’augmentation des coûts de l’alcool et de l’énergie pour l’hôtel, certaines personnes seront peut-être obligées de repenser entièrement leurs projets de vacances d’été.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Alex Ledsom

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