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Le leader d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, abattu par un drone américain en Afghanistan

Ayman al-ZawahiriLe leader d’Al-Qaïda a été tué par un drone américain à Kaboul. | Source : Getty Images

Considéré comme l’un des principaux instigateurs des attentats du 11 septembre, Ayman al-Zawahiri a été tué ce week-end par un drone américain à Kaboul, la capitale de l’Afghanistan.

 

Le président américain Joe Biden a déclaré qu’Ayman al-Zawahiri « a tracé un chemin de meurtre et de violence pour les citoyens américains », notamment en tant que commandant en second d’Al-Qaïda le 11 septembre et en tant que chef du groupe terroriste pendant plus de dix ans.

Aucun civil n’a été tué dans l’attaque de drone qui a visé Ayman al-Zawahiri.

Le leader d’Al-Qaïeda a été tué par deux missiles Hellfire alors qu’il se trouvait dans une maison sécurisée. Les membres de sa famille, également présents chez lui au moment de l’attaque, n’ont pas été visés ou blessés, a déclaré un haut responsable du gouvernement américain.

Les services de renseignement américains ont localisé Ayman al-Zawahiri dans le centre de Kaboul au début de l’année et Joe Biden a approuvé la frappe de précision il y a une semaine.

Selon un haut responsable du gouvernement américain, cette attaque est un coup dur pour le groupe terroriste Al-Qaïda, dont le pouvoir a diminué ces dernières années, mais qui est toujours déterminé à attaquer des cibles américaines et occidentales.

Cette frappe soulève également des questions sur les liens qui subsistent entre Al-Qaïda et les talibans, qui ont pris le pouvoir en Afghanistan en août dernier : Ayman al-Zawahiri s’est installé à Kaboul l’année dernière, a déclaré Joe Biden, et les membres du réseau Haqqani, un groupe terroriste désigné par les États-Unis et lié aux talibans, étaient au courant de la présence d’Ayman al-Zawahiri à Kaboul.

Plus tôt dans la journée de lundi, un porte-parole des talibans a confirmé sur Twitter qu’un drone américain avait frappé un quartier résidentiel de Kaboul dimanche 31 juillet, une action que le groupe a condamnée (les talibans n’ont pas été informés de la frappe à l’avance).

Chirurgien de métier, Ayman al-Zawahiri était originaire du Caire et dirigeait une faction d’un groupe appelé Jihad islamique égyptien, qui cherchait à renverser le gouvernement laïc de l’Égypte, selon le rapport non-partisan de la Commission du 11 septembre. Il a rejoint Al-Qaïda à la fin des années 1990 et a commencé à épauler Oussama Ben Laden en tant que bras droit alors que le groupe planifiait les attentats du 11 septembre, qui ont tué près de 3000 personnes.

Ayman al-Zawahari et Ben Laden étaient basés en Afghanistan. Le pays était contrôlé par les talibans au moment des attentats de 2001. Les deux hommes ont survécu de justesse à la riposte des forces américaines qui ont renversé le gouvernement taliban et attaqué les unités d’Al-Qaïda. Dans les années qui ont suivi les attentats, Al-Qaïda a diffusé des vidéos dans lesquelles figurait Ayman al-Zawahari, dont on pensait qu’il se cachait dans les zones tribales du Pakistan. Il a pris la tête du groupe après que les forces américaines ont tué Ben Laden au Pakistan en 2011. Bien que le gouvernement américain ait offert une récompense de 25 millions de dollars pour sa capture, Ayman al-Zawahiri est resté en fuite pendant plus de dix ans.

La mort d’Ayman al-Zawahiri constitue la plus importante frappe aérienne sur une cible afghane depuis que les talibans ont repris le contrôle du pays après le retrait de l’armée américaine il y a près d’un an. Le gouvernement américain s’est engagé à conserver la capacité de mener des frappes antiterroristes en Afghanistan, même si les troupes américaines ne sont plus présentes sur le terrain. Quelques jours avant la fin du retrait américain en août dernier, dix civils de Kaboul ont été tués dans une attaque de drone ratée visant la branche de l’État islamique en Afghanistan.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Joe Walsh

<<< À lire également : Afghanistan : Le chaos était inévitable avec le retrait des troupes américaines, selon Joe Biden >>>

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