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Diversité, équité et inclusion : les nouvelles clés de la performance

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C’est en tant que femme et professionnelle du capital-investissement que je me suis penchée ces dernières années sur les écarts de financement entre les entreprises dirigées par les hommes et les femmes. Alors qu’elles dirigent 15 % des PME en France, soit 10 000 sociétés, elles ne représentent que 3 % des opérations de capital-investissement !

L’analyse de cette disparité, conséquence d’un déséquilibre injustifié présent dès les premiers maillons de la chaîne, m’a permis de comprendre que le problème était bien plus profond qu’il n’en avait l’air.

Les critères auxquels s’attachent les investisseurs sont incomplets et omettent les indicateurs RH comme la promotion et l’engagement des collaborateurs ; et pourtant les besoins sont réels : en France, 1 salarié sur 2 se sent épuisé, près de 60 % des travailleurs envisagent de changer d’emploi, de secteur d’activité ou d’employeur , et 43 % des millennials et 61 % des Gen Z prévoient de quitter leur entreprise d’ici 2 ans.

Les salariés ne se sentent plus en accord avec la culture de leurs entreprises. Elles se concentrent peu, voire jamais, sur la construction d’équipes hétéroclites, ni sur la relation de confiance établie avec les managers. Pour autant, cela représente le socle du développement du potentiel de chacun. Intégrité, justice, solidarité, écoute et respect de la diversité doivent faire partie des indicateurs clés de performance des dirigeants.

Au-delà de la question de mixité, la diversité (éducation, culture, âge, expérience…) au sens large n’est pas abordée, alors qu’augmenter de 10 % la diversité d’un Comex fait gagner 8 points au taux de rétention de ses employés et + 7 points au taux de fidélisation de sa clientèle.

Pour croître et rester compétitif, il devient essentiel de faire fructifier le capital humain de l’entreprise, par la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de diversité, d’égalité et d’inclusion. C’est ce que l’on appelle DEI (Diversité – Équité – Inclusion), qui est au cœur de Care Capital, notre société d’investissement dédiée aux PME & ETI en Europe. Forte d’une expertise terrain de près de 15 ans, elle accompagne la transformation culturelle et managériale des entreprises afin de les positionner comme des modèles de réussite économique et sociale.

Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue, je travaille avec un ensemble d’acteurs du change management : consultants spécialisés en people & organization, sociétés de coaching, de formation, EdTech, etc.

Les organisations ayant une culture inclusive sont deux fois plus aptes à dépasser leurs objectifs financiers et six fois plus susceptibles d’être innovantes et agiles . La création d’environnements de travail caractérisés par la responsabilisation des collaborateurs, l’égalité des chances, un leadership inclusif et l’ouverture et l’absence de préjugés et de discrimination apportent des performances opérationnelles et financières significatives.

Pour garantir un bon investissement, il ne suffit plus de suivre des indicateurs financiers. Turnover, part des femmes dans l’organisation et le management, multiplicité des profils parmi les collaborateurs sont également des données nécessaires à mesurer et à optimiser pour s’assurer une pérennité économique. 

Tribune rédigée par Claire Gomard, Cofondatrice de Care Capital

 

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