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L’UE se prépare à une bataille juridique contre la loi hongroise anti-LGBT+

anti-LGBT+Source : GettyImages

La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est engagée à utiliser « tous les pouvoirs » dont elle dispose pour lutter contre la nouvelle loi anti-LGBT+ en Hongrie, amorçant ainsi les premières étapes d’une potentielle épreuve de force juridique entre Bruxelles et Budapest et aiguisant des relations déjà tendues dans le contexte du recul démocratique de la Hongrie. 

 

Faits marquants

  • Ursula von der Leyen a annoncé les premières mesures juridiques contre Budapest lors d’une conférence de presse mercredi, décrivant le projet de loi hongrois anti-LGBT+ comme une « honte » et allant « contre toutes les valeurs, les valeurs fondamentales, de l’Union européenne ».
  • Le projet de loi, qui interdit la présentation de sujets liés aux LGBT+ aux mineurs en Hongrie, a été vivement critiqué car il ressemble à la loi russe sur la « propagande gay » et la Hongrie affirme qu’il s’agit d’une mesure censée protéger les enfants et ne discriminer personne.
  • La présidente de la commission européenne a toutefois déclaré que « le projet de loi est clairement discriminatoire à l’égard des personnes en raison de leur orientation sexuelle », ajoutant que l’UE ne ferait « aucun compromis » sur ses principes les plus fondamentaux.
  • Elle a indiqué qu’elle avait chargé deux commissaires européens d’écrire officiellement au gouvernement hongrois « pour lui faire part de nos préoccupations d’ordre juridique avant l’entrée en vigueur du projet de loi », première étape avant une action plus formelle si la loi est appliquée.
  • Seize pays de l’UE ont condamné la décision de la Hongrie, exhortant Ursula von der Leyen et la Commission européenne à prendre des mesures.
  • La ministre néerlandaise des affaires étrangères, Sigrid Kaag, a déclaré que le respect des valeurs européennes n’était « pas facultatif », pas plus que la discrimination à l’encontre des personnes LGBT+ « sous prétexte de protéger les enfants ».

 

Contexte

La loi hongroise, dirigée par le parti de droite de Viktor Orbán en vue des élections de 2022, a suscité des réactions négatives dans toute l’Europe et a pris de l’ampleur après que l’UEFA, l’organisme de réglementation du football de l’Union européenne, a refusé la demande de la ville allemande de Munich d’afficher des lumières arc-en-ciel sur son stade pour un match contre la Hongrie mercredi. Si elle est adoptée, cette loi empêcherait les personnes ou les symboles LGBT+ (y compris le drapeau arc-en-ciel) d’apparaître ou d’être abordés dans du matériel éducatif ou des spectacles destinés aux mineurs. M. Orbán, qui est depuis longtemps en désaccord avec le courant politique européen dominant, rejette l’ingérence de Bruxelles dans les décisions nationales. Il rappelle souvent l’oppression de son pays sous le joug soviétique pour illustrer son propos et dénonce la « soviétisation » de l’UE.   

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart

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