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L’Ouganda adopte une loi anti-LGBT draconienne, qui prévoit notamment la peine de mort

loiYoweri Museveni, président de la république d’Ouganda. Getty Images

Le président ougandais Yoweri Museveni a signé lundi une loi qui menace de peines de prison à vie ou de peine de mort les personnes qui s’engagent dans des relations homosexuelles, ravivant les préoccupations internationales en matière de droits de l’homme qui pourraient amener les puissances occidentales à supprimer des millions de dollars d’aide à la nation africaine.

 

Faits marquants

  • La loi contre l’homosexualité, adoptée par le Parlement en mars, confirme une loi existante qui prévoit des peines de prison à perpétuité pour les personnes ayant des relations homosexuelles et ajoute plusieurs mesures plus radicales, notamment la peine de mort pour les personnes séropositives qui ont des relations sexuelles répétées avec une personne du même sexe.
  • Elle prévoit également des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans pour « promotion de l’homosexualité » et jusqu’à cinq ans pour avoir touché quelqu’un avec « l’intention de commettre un acte d’homosexualité ».
  • Les fournisseurs d’aide étrangère, comme les Nations unies et certains pays occidentaux, ont critiqué la loi, arguant qu’elle viole les droits de l’homme et qu’elle pourrait rendre de plus en plus difficile l’éducation et le traitement du VIH.
  • Des groupes d’activistes visant à éduquer les Ougandais sur les relations sûres entre personnes du même sexe ont exprimé la crainte que la loi n’entrave la lutte contre le VIH, qui touche 1,4 million d’Ougandais, selon les Nations unies.

 

Contexte clé

La loi s’appuie sur une législation de 2014 qui contenait des stipulations similaires et a été signée par Museveni, mais a été déclarée invalide pour des raisons de procédure par la Cour constitutionnelle de l’Ouganda. Une autre loi similaire, adoptée en 2019, a fait l’objet d’un veto de la part de M. Museveni, qui a invoqué des « implications de politique étrangère » négatives pour l’Ouganda s’il adoptait une législation anti-LGBT draconienne. À la suite de la tentative d’adoption de la loi anti-homosexualité en 2014, le gouvernement du président américain Barack Obama a sanctionné l’Ouganda, en réorientant et en interrompant une partie de l’aide au gouvernement du pays. Le gouvernement du président Joe Biden a déclaré qu’il envisagerait également des sanctions à l’encontre des pays dotés d’une législation anti-LGBT, y compris l’Ouganda. Selon le département d’État, les États-Unis fournissent à eux seuls environ 950 millions de dollars par an à l’Ouganda, dont une grande partie est consacrée à l’aide à la santé.

 

Critique principale

La loi anti-homosexualité viole « les droits à la liberté d’expression et d’association, à la vie privée, à l’égalité et à la non-discrimination », selon Human Rights Watch (HRW), qui promeut la protection de la communauté LGBT dans le monde. HRW risque de ne pas pouvoir travailler en Ouganda, car le pays a identifié au moins 26 organisations non gouvernementales qu’il envisage d’interdire pour « promotion de l’homosexualité », selon HRW.

 

Citation importante

« L’imposition de la peine de mort pour les relations homosexuelles est une violation flagrante des droits de l’homme », a déclaré l’ONU en mars à propos du projet de loi ougandais, estimant que l’application de la peine de mort constituait un « meurtre arbitraire » qui violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Katherine Hamilton

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