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Les États-Unis accusent la Russie de crimes contre l’humanité en Ukraine

États-UnisLa vice-présidente américaine Kamala Harris. Getty Images

Les États-Unis ont déterminé que la Russie a commis des crimes contre l’humanité en Ukraine, a déclaré samedi la vice-présidente américaine Kamala Harris, en accusant la Russie de poursuivre une attaque « généralisée et systémique » contre les civils à l’approche du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

 

Faits marquants

  • Dans une allocution prononcée samedi devant le Conseil de sécurité de Munich, Mme Harris a cité la mort de civils lors d’une attaque contre Marioupol, les déportations massives d’enfants ukrainiens, des « actes horribles » de meurtre, de torture, de viol, ainsi que des « meurtres de type exécution, des passages à tabac et des électrocutions » de civils ukrainiens par les forces militaires russes.
  • Le gouvernement Biden continuera à enquêter sur les allégations de crimes contre l’humanité, a déclaré Mme Harris, ajoutant que les auteurs et « leurs supérieurs » devront « rendre des comptes ».
  • Les accusations de crimes contre l’humanité sont surtout symboliques, car elles n’entraînent aucune conséquence internationale – y compris aux États-Unis – étant donné que les « crimes contre l’humanité » ne sont officiellement codifiés dans aucun traité international, selon les Nations unies.
  • Le seul organisme international qui poursuit les crimes contre l’humanité est la Cour pénale internationale (CPI), une organisation basée à La Haye, aux Pays-Bas, qui travaille en coopération avec l’ONU, bien qu’elle compte sur le soutien d’autres pays, notamment pour procéder à des arrestations et faire appliquer les peines.
  • La CPI engage des poursuites et mène des enquêtes sur les affaires qui relèvent de sa compétence après la présentation de preuves suffisantes. Bien que ni l’Ukraine ni la Russie ne soient régies par le traité qui a établi la CPI, elles peuvent néanmoins ouvrir une enquête « de leur propre initiative », selon son site web.

 

Citation importante

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est fait l’écho des commentaires de Kamala Harris dans une déclaration samedi matin, notant que les États-Unis réservent « les déterminations de crimes contre l’humanité pour les crimes les plus flagrants », ajoutant que ses conclusions « soulignent l’étendue stupéfiante de la souffrance humaine infligée par Moscou à la population civile ukrainienne ».

 

Fait surprenant

La CPI a enquêté pour la dernière fois sur des accusations de crimes contre l’humanité en 2011, lorsqu’elle a exploré et « condamné » des allégations de violence contre des civils par le gouvernement libyen. La Cour a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de cinq suspects – dont Mouammar Kadhafi, qui a dirigé la nation entre 1969 et 2011 -, mais aucun n’a abouti à une inculpation.

 

Contexte clé

L’annonce de la vice-présidente américaine représente la deuxième fois que les États-Unis accusent la Russie de commettre des crimes de guerre depuis l’année dernière. En avril 2022, le président Joe Biden, citant des photos de civils morts à Boutcha, en Ukraine, a qualifié le président russe Vladimir Poutine de « criminel de guerre » et a demandé qu’il soit jugé. D’autres institutions ont accusé la Russie de commettre des crimes contre l’humanité, notamment Amnesty International, une organisation de défense des droits de l’homme qui a cité des cas de transfert forcé et de déportation de personnes d’Ukraine.

 

À surveiller

M. Biden se rendra en Pologne en ce début de semaine pour rencontrer le président polonais Andrzej Duda avant de prononcer un discours à Varsovie sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Ty Roush

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