logo_blanc
Rechercher

Les entreprises américaines en Chine sont plus optimistes sur l’économie, mais préoccupées par les relations entre Washington et Pékin

soft powerXi Jinping et Joe Biden. | Source : Getty Images

Les entreprises américaines implantées en Chine sont de plus en plus optimistes quant aux perspectives économiques du pays, mais s’inquiètent des relations générales entre Washington et Pékin, selon une enquête publiée hier par la Chambre de commerce américaine en République populaire de Chine (AmCham China).

 

Environ 59 % des membres interrogés ont une vision positive des deux prochaines années, soit une augmentation de 22 points de pourcentage par rapport au rapport sur les perspectives économiques publié par l’AmCham China au début du mois de mars. De même, 59 % des membres ont exprimé une opinion positive sur la croissance du marché intérieur chinois, contre 42 % lors de l’enquête précédente, a indiqué l’organisation non gouvernementale à but non lucratif.

Néanmoins, 87 % des personnes interrogées sont plus pessimistes au sujet des relations entre les États-Unis et la Chine, contre 73 % à la fin de l’année dernière. Les sentiments mitigés des Américains à l’égard des relations avec la Chine ont été exprimés dans un discours prononcé la semaine dernière par la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui a appelé à une plus grande collaboration tout en exprimant des doléances.

La nouvelle enquête de l’AmCham China a été menée du 18 au 20 avril et a recueilli les réponses de 109 entreprises présentes dans toute la Chine ; les réponses à l’enquête publiée début mars avaient été recueillies principalement entre octobre et novembre 2022. L’organisation compte près de 1 000 membres, dont Apple, Merck, KKR, Morgan Stanley, Microsoft et Intel.

La dernière enquête d’AmCham China a également révélé que la majorité des personnes interrogées (73 %) ne délocalisent pas leurs chaînes d’approvisionnement en dehors de la Chine, tandis que 23 % envisagent de le faire ou ont déjà commencé à le faire.

La gestion des risques est la principale raison invoquée par ceux qui envisagent de délocaliser, comme l’ont indiqué 44 % des personnes interrogées, selon AmCham China. Quelque 27 % des personnes interrogées ont déclaré que leur entreprise avait « redonné la priorité » à d’autres pays, ce qui représente une augmentation de 21 points de pourcentage par rapport à l’enquête précédente d’AmCham China.

Par ailleurs, 51 % des entreprises ont déclaré que les expatriés étrangers étaient intéressés par une relocalisation ou un retour en Chine suite à la fin des politiques « zéro-covid » du pays cette année ; 68 % des membres ont cité les tensions bilatérales et d’autres risques géopolitiques comme étant la principale question à prendre en compte par les expatriés étrangers pour prendre leur décision. Plus d’un cinquième des personnes interrogées ont déclaré que les employés étrangers refusaient toujours d’accepter des missions en Chine. Le manque de vols internationaux est également une préoccupation majeure, citée par 44 % des membres, selon l’enquête.

Signe que la Chine commence à voir un engagement accru des cadres du monde entier après les perturbations liées au Covid-19, 43 % des personnes interrogées ont déclaré que leurs cadres mondiaux ou régionaux s’étaient déjà rendus en Chine depuis décembre 2022, a déclaré AmCham China. Selon l’enquête, 31 % des membres ont indiqué que leurs cadres internationaux ou régionaux se rendront en Chine dans les mois à venir.

Dans un livre blanc publié hier, l’AmCham China a également constaté que l’impact des trois dernières années de pandémie se fait toujours sentir dans de nombreux secteurs, malgré la suppression des mesures de prévention Covid-19 et des restrictions de voyage. En outre, l’accent mis par le gouvernement chinois sur l’autosuffisance crée une incertitude supplémentaire pour les entreprises étrangères.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Russell Flannery

<<< À lire également : L&#8217;Inde dépasse la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde, selon l’ONU >>>

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC