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Le prince Harry délivre un discours intense à la tribune de l’ONU

Prince HarryLe prince Harry et Meghan Markle au siège des Nations Unies à New York, lundi 18 juillet 2022. | Source : Getty Images

Le prince Harry a prononcé un discours à la tribune des Nations Unies. Il a notamment appelé les dirigeants du monde entier à faire preuve de courage face au changement climatique, à la pandémie et à la vague de désinformation croissante.

 

Le prince Harry a également évoqué le « recul des droits constitutionnels » aux États-Unis, un commentaire étonnamment politique compte tenu de la neutralité de longue date affichée par la monarchie britannique.

S’exprimant à l’occasion de la Journée internationale Nelson Mandela, le prince Harry a reconnu que l’année écoulée avait été « douloureuse », à l’instar de la dernière décennie, notamment du fait des multiples crises auxquelles sont confrontés les pays du monde entier.

Le prince Harry a également déclaré que l’inflation et la pandémie ont été ressenties plus fortement dans les « pays vulnérables » et ont laissé le continent africain « embourbé dans une crise alimentaire et énergétique comme nous n’en avons pas vu depuis des décennies. »

Dans son discours, qui fait figure de rare déclaration politique de la part d’un membre de la famille royale britannique, le prince Harry a cité une lettre écrite par Nelson Mandela depuis sa cellule de prison en Afrique du Sud en 1970 : « Pour un combattant de la liberté l’espoir est comme une bouée pour un nageur – la garantie qu’il restera toujours à la surface et loin de tout danger ».

Bien qu’étant sous le feu des projecteurs, la famille royale britannique a longtemps gardé le secret sur ses tendances politiques, évitant de commenter les affaires étrangères ou intérieures. Cette neutralité politique affichée par la couronne britannique rend le discours du prince Harry d’autant plus inhabituel. La reine Elizabeth II s’est efforcée de préserver cette neutralité au cours de ses 62 ans de règne.

Le discours du prince Harry face aux Nations Unies intervient près d’un mois après que la Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt Roe v. Wade, laissant aux États la responsabilité de légiférer sur le droit à l’avortement. Les juges du Kentucky, de la Louisiane, de l’Ohio, du Texas, de l’Utah et de la Virginie-Occidentale ont depuis bloqué les « lois de déclenchement » visant à interdire l’avortement dans ces États. Les juges du Mississippi et de l’Ohio ont rejeté les demandes de blocage des lois de déclenchement interdisant l’avortement, tandis que les juges de l’Alabama, de l’Indiana et du Tennessee ont autorisé l’entrée en vigueur des mesures anti-avortement. Par ailleurs, l’interdiction de l’avortement devrait bientôt être effective dans l’Idaho, en Caroline du Nord, en Oklahoma, en Caroline du Sud et dans le Wisconsin, bien que les défenseurs du droit à l’avortement et les politiciens démocrates aient intenté plusieurs procès contre une telle interdiction dans ces États.

Dans son avis, le juge de la Cour suprême Clarence Thomas a exhorté la Cour à réexaminer les arrêts protégeant le mariage homosexuel et le contrôle des naissances, ce qui a incité les membres du Congrès des États-Unis à rédiger un projet de loi visant à codifier le droit au mariage homosexuel. La Cour suprême a légalisé le mariage entre personnes du même sexe en 2015.

« Nous assistons à une offensive mondiale contre la démocratie et la liberté, deux principes qui sont au cœur de la vie de Mandela », a déclaré le prince Harry.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

<<< À lire également : La Cour suprême annule l’arrêt Roe V. Wade : voici les États qui continueront à protéger le droit à l’avortement >>>

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