Israël retarde l'invasion suite à la demande des États-Unis

A la demande des Etats-Unis, Israël a accepté de retarder l’invasion terrestre de la bande de Gaza jusqu’à la fin de la semaine, afin de pouvoir mettre en place davantage de défenses pour protéger les troupes américaines, a rapporté le Wall Street Journal.

Faits marquants

Le Pentagone s’efforce d’envoyer « près d’une douzaine de systèmes de défense aérienne » au Moyen-Orient pour protéger les troupes américaines en Irak, en Syrie, en Jordanie et dans d’autres pays, a rapporté le Journal, citant des responsables américains anonymes et des personnes au fait des projets d’Israël.
Israël a également pris en compte la libération d’autres otages du Hamas et les efforts d’aide humanitaire lorsqu’il a décidé de retarder l’invasion terrestre, selon le rapport.
Selon le Wall Street Journal, les troupes américaines présentes dans la région devraient être la cible d’un certain nombre de groupes militants une fois que l’invasion terrestre aura eu lieu.

Nombre important

10. C’est le nombre d’attaques de drones et de missiles que les troupes américaines ont subies en Irak et en Syrie entre le 17 et le 24 octobre, a déclaré le général de brigade Pat Ryder lors d’une conférence de presse mardi.

Contexte clé

La décision de retarder l’invasion intervient après plusieurs jours de persuasion de la part des États-Unis. En début de semaine, le New York Times a rapporté que le gouvernement Biden – qui a exprimé un soutien sans faille à Israël depuis le début de la guerre – conseillait au pays du Moyen-Orient de retarder son invasion terrestre de Gaza afin de disposer de plus de temps pour les négociations avec les otages et l’acheminement de l’aide. Mercredi, le Hamas n’avait libéré que quatre otages – deux Américains et deux Israéliens – sur plus de 200. Les otages ont été capturés lors de l’attaque initiale du Hamas contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle plus de 1 300 Israéliens ont été tués. Cette attaque a déclenché des semaines d’attaques israéliennes sur la bande de Gaza, qui ont tué plus de 6 500 Palestiniens et en ont blessé plus de 17 000, selon le ministère de la santé dirigé par le Hamas. Les appels à un cessez-le-feu se multiplient dans le monde entier alors que le nombre de morts augmente et que les hôpitaux de Gaza manquent de fournitures nécessaires à leur fonctionnement en raison du blocage de l’aide. Mardi, Israël a rejeté l’appel au cessez-le-feu lancé par les Nations unies, affirmant une nouvelle fois qu’il détruirait le Hamas, a rapporté l’Associated Press.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Molly Bohannon