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COP23 : À Bonn, Sauver L’Accord De Paris Sur Le Climat

Getty Images

COP23. La 23ème Conférence des Nations Unies sur le climat débute ce lundi 6 novembre à Bonn, en Allemagne. Jusqu’au 17 novembre, les pays signataires de l’accord de Paris se réunissent pour discuter de l’avenir de la planète. Dans un climat bien différent de celui de la COP21, notamment en raison de la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris.

« Notre demande collective au monde est qu’il maintienne le cap fixé à Paris », a indiqué le Premier ministre fidjien et président de la COP23, Frank Bainnimarama, lors de la cérémonie d’ouverture ce matin à Bonn.

C’est dans l’ancienne capitale fédérale allemande, que s’est ouverte ce lundi 6 novembre la 23ème conférence des Nations Unies sur le climat (COP23). Deux ans après la conférence climat (COP21) qui avait débouché le 12 décembre 2015 sur l’accord de Paris, le contexte a bien changé.

Déjà, en novembre 2016, la COP22 organisée au Maroc s’était déroulée dans des circonstances particulières : Donald Trump, connu pour son climato-scepticisme venait d’être élu à la Maison-Blanche. Il avait alors promis de sortir de l’accord de Paris qu’il considérait comme « mauvais ». Promesse tenue. En juin dernier, le président américain a fait savoir qu’il retirait les Etats-Unis, une décision qui ne prendra effet que dans trois ans. Malgré ce désengagement, une délégation américaine sera présente à Bonn du 6 au 17 novembre. Mais cette présence n’est pas à interpréter comme un signe de remords de la part de Donald Trump. Le Président américain a insisté sur le fait que la délégation avait pour mission de « protéger les intérêts américains ». La conférence prend ainsi un tour politique. 

« Catastrophique »

Pour la première fois, c’est un petit pays insulaire, les Îles Fidji qui tient la présidence de la conférence. Une première qui a tout son sens : les îles et zones côtières risquent de subir de plein fouet le réchauffement climatique avec la montée des eaux. La Fidjienne Nazhat Shameem Khan veut « apporter à Bonn un sens de l’urgence ».

Le 31 octobre, l’ONU environnement a jugé « catastrophique » l’écart entre les engagements pris par les Etats pour réduire les gaz à effet de serre et ce qu’il faudrait mettre en œuvre pour réussir à respecter les engagements de l’accord de Paris et contenir le réchauffement en deçà des 2°C, voire 1,5°C, en 2100. « Nous nous trouvons dans une situation où nous ne faisons pas assez pour sauver des centaines de millions de personnes d’un futur misérable », a déclaré Erik Solheim, directeur du Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE).

Adopté par 195 pays et par l’Union Européenne, l’accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre 2016 a été ratifié à ce jour par 169 parties. Les signataires s’engagent à prendre des mesures afin de limiter la hausse des températures en deçà de 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle. Mais au rythme où vont les choses, la trajectoire de réchauffement s’orienterait plutôt vers 3°C en 2100.

Pour le Costaricain Edgar Gutierrez-Espeleta, qui préside l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, la dynamique « s’essouffle », rapporte La Croix. En 2020, les engagements de l’accord de Paris doivent être révisés. Ce sera alors « la dernière occasion », souligne le rapport, de rester sous la barre fatidique des 2°C.

L’Allemagne, le mauvais élève

L’Allemagne, qui accueille cette année la conférence est directement visée. Mauvais élève européen, l’Allemagne ne parviendra probablement pas à tenir ses objectifs de 40% d’émissions de CO2 en 2020, notamment à cause de ses centrales à charbon.

Durant ces quinze jours à Bonn, les délégations travailleront notamment au développement des mesures permettant d’organiser la mise en place des clauses de l’accord de Paris sur des questions telles que la transparence, l’adaptation aux changements climatiques, la réduction des émissions, le financement, le développement des compétences technologiques. La COP24 se déroulera en 2018 en Pologne.

 

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