Brésil : Jair Bolsonaro sort du silence et reconnaît, à demi-mot, sa défaite

Le président brésilien Jair Bolsonaro, dont le silence depuis l’annonce de sa défaite face à son adversaire Luiz Inácio Lula a fait craindre une révolte de ses partisans, a accepté, à demi-mot, les résultats des élections.

Le ministre des Communications, Fabio Faria, a déclaré que Jair Bolsonaro, qui avait évoqué l’idée de ne pas accepter les résultats des élections durant sa campagne, ne contestera pas l’issue du scrutin.

Certains des plus fervents partisans du président brésilien ont appelé l’armée à maintenir Bolsonaro au pouvoir et, depuis lundi, les chauffeurs routiers ont bloqué certains axes autoroutiers au Brésil en signe de protestation.

Néanmoins, les alliés politiques de Bolsonaro ont largement encouragé le président à accepter sa défaite, et son chef de cabinet Ciro Nogueira a déjà contacté l’équipe de Lula pour parler de la transition entre les deux gouvernements.

Au Brésil, on espère que le discours de Bolsonaro contribuera à apaiser les tensions et encouragera les manifestants à stopper leurs actions de blocage.

Surnommé le « Trump des tropiques », Bolsonaro a affirmé à plusieurs reprises, et sans fondement, que le système électoral brésilien était entaché de fraudes, ce qui a fait craindre qu’il ne tente de renverser les élections, surtout après les résultats lorsqu’il n’a pas immédiatement reconnu sa défaite.

Bolsonaro est le premier président brésilien à ne pas être réélu depuis 1985, date à laquelle la démocratie a été rétablie au Brésil après plus de vingt ans de dictature militaire.

Ancien ouvrier métallurgiste, Lula a été président du Brésil de 2003 à 2010. À 77 ans, il vient de battre de justesse le président sortant avec 50,9 % des suffrages contre 49,1 % (soit une marge d’environ deux millions de voix). Lula a promis de défaire de nombreuses politiques de Bolsonaro, comme la dérégulation du développement en Amazonie, et d’augmenter les impôts des plus riches au Brésil. En 2018, Lula n’a pas pu se présenter aux élections, car il purgeait une peine de prison pour corruption. Les charges retenues contre lui ont été abandonnées en 2021 pour vice de forme.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Carlie Porterfield

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