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Un Cadre Sur Trois A Changé De Poste En 2017… Et Les Autres Y Pensent

Getty Images

Un cadre sur trois a changé de poste en 2017. Et deux tiers des cadres en poste y pensent dans les trois années à venir, selon l’Association Pour l’Emploi des Cadres (Apec) qui dévoile son baromètre annuel de la mobilité des cadres en 2017.

Les cadres auraient-ils envie d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ? Un sur trois, soit 30,6%, a connu une mobilité professionnelle en 2017, selon le baromètre annuel de l’Association Pour l’Emploi des Cadres (Apec). Ils étaient 28% en 2016 et 25% en 2015. Parmi eux, 9% ont changé de poste en interne, 14% ont connu un autre changement dans l’entreprise, comme intégrer un autre service, un autre établissement ou obtenir une évolution du contenu du poste, et 8% d’entre eux ont intégré une autre société.

Pour l’Apec, le contexte économique n’y est pas pour rien dans cette tendance à la mobilité. « La consolidation de la croissance s’est accompagnée d’effets positifs sur l’emploi : près de 269 000 emplois marchands ont été créés en France en 2017 selon l’Insee (+1,07%) », indique le rapport.  

Mobilité externe

Ainsi, plus de 8% des cadres en activité ont changé d’entreprise, soit une progression de 1,4 point sur un an. « Etroitement corrélée au contexte économique, la hausse du taux de mobilité externe des cadres entre en résonance avec l’embellie conjoncturelle de 2017 », souligne l’Apec. Attention,  plus les cadres sont âgés et moins le taux de mobilité externe est important (4% chez les plus de 50 ans contre 23% chez les moins de 30 ans). 57% des recrutements concernent les cadres ayant entre un à dix ans d’expérience.

A noter que plus de six cadres sur dix ont connu une période de mobilité sans connaître de chômage, soit une progression de trois points sur un an, note l’Apec.

Dans 58% des cas, les cadres sont à l’initiative de leur départ, mais le rapport constate une augmentation significative du nombre de départs à l’initiative des entreprises, plus trois points par rapport à 2016. La rupture conventionnelle perd du terrain (-3 points) alors que les licenciements économiques sont en hausse de 2,5 points.

Mobilité interne

« Plus les cadres sont jeunes, plus ils bénéficient de changement en interne. » 56% pour les moins de 30 ans, contre 23% pour les plus de 50 ans. Au total plus de 22% des cadres ont connu une mobilité en interne, qu’il s’agisse d’un changement de poste en interne (8,5%) ou d’un changement de service ou d’évolution du contenu (14%). Cela représente une progression de 1,4% sur un an, soit le taux le plus haut enregistré depuis le début de la mesure effectuée en 2009, indique l’Apec.   

Logiquement, les entreprises de grande taille offrent le plus d’opportunités de mobilité interne et l’association note « une véritable césure entre les entreprises de moins de 50 salariés et les autres ». Dans les petites structures, 16% des cadres sont concernés par la mobilité interne contre 25% pour les entreprises de plus de 250 salariés et plus.

Politique RH de fidélisation

Mais la conjoncture économique n’est pas la seule responsable des changements enregistrés en interne. En effet, « certaines entreprises sont ainsi plus enclines à faire appel à des ressources internes pour un besoin de compétences alors que d’autres vont privilégier les recrutements externes ». Pour éviter le turn over, certaines entreprises mettent en place une politique RH de fidélisation en faisant la promotion des évolutions de carrière et en facilitant les opportunités de mobilité internationale, entre service…

« Dans ces grandes entités, les promotions hiérarchiques ou les mobilités fonctionnelles sont structurellement plus fréquentes, de même que les transformations et les réorganisations qui influent sur les mouvements internes. Ainsi dans 48% des cas, la mobilité interne découle d’une restructuration ou d’une réorganisation de l’entreprise. »

Des mobilités choisies ou subies ?

Dans 56% des cas, les mobilités sont à l’initiative de l’entreprise, et une minorité de cadres affirment qu’elles leur a été imposée (15%). Les cadres ont plutôt tendance à considérer que la réorganisation a été une « occasion à saisir » pour gagner en responsabilité (16%), une opportunité (13%) ou une augmentation de compétences (12%). Au total, 48% des cadres estiment que cette mobilité est assimilable à une évolution hiérarchique.

64% des cadres envisages une mobilité dans les années à venir

Il y a ceux qui l’ont fait et ceux qui y pensent. 64% des cadres envisagent une mobilité professionnelle dans les trois ans à venir, dont 42% en mobilité interne, 39% en changeant d’entreprise et 12% en créant leur propre entreprise. 

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