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Open-space, Visio, Bruits… Les Frustrations Sonores Font Perdre De La Productivité Aux Entreprises

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De l’open-space au salon en ces temps de télétravail, les employés sont en permanence exposés à des nuisances sonores. Bruits ambiants mais aussi mauvaise qualité de transmission audio sont autant d’obstacles à la productivité. Entretien avec Axel Perret-Gentil, directeur commercial Europe du Sud pour EPOS, nouvelle marque audio premium à destination des professionnels.

 

Forbes France : Quelles sont les différentes nuisances sonores dont peuvent se plaindre des collaborateurs au travail ? 

Axel Perret-Gentil : 87% des personnes interrogées dans le cadre de l’étude menée par EPOS en partenariat avec l’institut IPSOS indiquent avoir expérimenté des nuisances dans leur travail, dû à des problèmes audio. Les plaintes les plus courantes sont notamment le fait d’être dérangé par des collègues bruyants (50 %), de devoir supporter des niveaux de bruit importants au travail (48 %) et d’être sans cesse interrompu (46 %). Cela fait perdre un temps précieux lors des appels. Une perte de concentration et un stress potentiel peuvent arriver à cause de nuisances sonores. Ainsi, 63% des personnes interrogées pensent qu’une des principales distractions est son voisin de bureau. Les espaces étant réduits, les salariés bénéficient de moins en moins d’espace et travaillent de plus en plus près de leur voisin. Ainsi, si les outils audio à disposition ne sont pas adaptés à l’environnement, les nuisances ne seront que plus fortes.

L’open-space est-il le seul responsable de ces nuisances ? Comment expliquer leur prolifération ?

L’open space devient la norme : la surface par salarié est réduite et engendre un accroissement du nombre de personnes dans l’espace de travail. Le flex office se développe, permettant de collaborer chaque jour avec des personnes différentes en fonction de ses projets. Si la collaboration est favorisée dans ces espaces, ces derniers sont aussi à l’origine de nuisances sonores: on s’interpelle au travers de l’open space, on discute au milieu de l’open space. Sans forcément se rendre compte que cela participe activement au brouhaha permanent. La concentration est difficile à maintenir si on ne dispose pas d’espaces de concentration ou de matériel audio qui atténue le bruit de façon active ou passive.

Le développement des vidéoconférences et de la collaboration virtuelle génère aussi beaucoup d’échanges téléphoniques qui intensifient le bruit dans le bureau : un cadre passe aujourd’hui 23h par semaine en moyenne en réunion chaque semaine contre moins de 10h dans les années 60. Ces réunions sont souvent virtuelles et permettent donc de travailler depuis n’importe quel environnement : au bureau, chez soi ou même en voyage. Et quel que soit l’environnement, le bruit est le principal problème. Toutefois, à l’heure actuelle, ces canaux de communication présentent des inconvénients. En effet, les utilisateurs finaux mentionnent les trois principales sources de frustration suivantes : la gêne occasionnée par le bruit de fond (42 %), le fait de devoir répéter ce que l’on vient de dire (34 %) et le fait de devoir demander à son interlocuteur de répéter une information (34 %). Au total, 87 % des personnes interrogées ont vécu, au moins une fois, une expérience difficile liée à la mauvaise qualité sonore des appels, que ce soit au bureau ou en télétravail.

Notre étude révèle qu’au-delà des nuisances facilement envisageables, les collaborateurs peuvent aussi ressentir des frustrations sonores, notamment eu égard à la qualité des transmissions, des appels, des visio conférences…

Quelles sont les conséquences de ces nuisances sonores ? Sont-elles quantifiables ? 

Les conséquences sont multiples et peuvent être de différentes sortes. Tout d’abord, un audio de mauvaise qualité cause une fatigue mentale et peut altérer les fonctions cognitives: le cerveau doit consacrer davantage d’énergie au traitement des informations entrantes, entraînant ainsi une hausse de la fatigue et une baisse de l’efficacité.

Ces difficultés audio engendrent également une perte de productivité. En effet, les utilisateurs finaux perdent en moyenne 29 minutes par semaine à cause de la mauvaise qualité sonore de leurs appels vocaux. Pour le travailleur à temps plein moyen, cela représente un peu plus de trois jours perdus.

D’après les décideurs, les appels de mauvaise qualité audio créent une insatisfaction des clients (23 %), engendrent une perte financière due à la prise en charge inadaptée d’une tâche (18 %), provoquent la perte d’un contrat important qui entraîne une perte financière pour l’entreprise (18 %) ou même la perte d’un appel d’offres (19 %). Ainsi, ces conséquences négatives pourraient être supérieures à trois jours de perte de productivité par employé.   Si l’on regarde par exemple le salaire moyen en France selon les données de l’OCDE, cela équivaut à 443,86 € par employé et par an en recettes perdues. Pour les organisations de 10 employés, cela représente une perte de productivité 4 438,60 € de recettes perdues par an. Si l’on extrapole davantage, les entreprises qui emploient plus de 100 salariés risquent de perdre près de 45 000 € par an.

Et du point de vue de l’employeur, cette perte de productivité a des répercussions pécuniaires importantes. Ainsi, les salariés, pour pallier le retard pris à cause de problèmes audio, prennent moins de pauses, passent plus de temps à leur bureau et favorisent la sédentarité. Or, rester assis de longues heures au bureau est nocif pour la santé. En utilisant des solutions sans fil EPOS, ils offriraient une expérience d’écoute naturelle des deux côtés de la ligne pour des communications d’une efficacité inégalée – même dans les circonstances les plus difficiles. Se lever pour aller vers l’imprimante ou se servir un verre d’eau tout en poursuivant son appel peut aussi avoir un impact positif sur le bien-être et la productivité de l’employé. Cela lui permet de réduire le temps d’attente du client tout en se déplaçant.

Comment faire en sorte de réduire ces nuisances ? Il s’agit seulement de moyens techniques ? Comment gérer la dimension humaine ?

Bien sûr les technologies développées vont permettre de réduire ces nuisances. Ainsi, utiliser des outils audio dotés de micro antibruit, d’annulation active du bruit (ANC) et de technologies embarquées telles que les solutions audio EPOS, vont permettre de faciliter les conversations en faisant passer la voix de façon claire et précise, quel que soit l’environnement. 

En outre, l’utilisation de systèmes de visioconférence sur le lieu de travail devrait enregistrer une très forte progression au cours de l’année à venir et au‑delà, avec l’espoir de résoudre les questions évoquées. Le temps où on restait collé à son clavier et devant l’écran de son ordinateur pendant des heures est bel et bien révolu. Désormais, nous vivons dans un monde où il est possible de travailler n’importe où et d’effectuer la plupart des tâches avec le son de la voix. Les avantages de la visioconférence sont infinis, car elle donne aux actifs la liberté de travailler de n’importe quel endroit dans le monde. De plus, cette solution est rentable et offre des gains de temps, car les employés n’ont pas à parcourir de longues distances pour assister à des réunions.  En prenant toutes ces mesures, les entreprises s’ouvrent à un vivier inédit de talents et s’offrent la possibilité de recruter les meilleurs.  

Le développement de la mobilité au travail permet aussi de réduire les nuisances sonores: possibilité de travailler dans une salle de réunion pour s’isoler du bruit parfois – travailler de chez soi pour work-life balance: on travaille au calme, avec les outils adaptés. On a plus de temps pour gérer ses enfants et gagner en qualité de vie tout en étant parfaitement connecté à ses collègues via les logiciels de téléphonie et visioconférences.

L’utilisateur est de plus en plus impliqué dans les projets de migration de téléphonie et de choix d’outils audio. On prend en compte les différents besoins au sein d’une même entreprise afin de proposer les solutions les plus adaptées aux besoins du salarié. Impliquer l’utilisateur dans le choix des solutions adaptées ses besoins permettra un meilleur engagement et favorise un choix adapté aux besoins

Le télétravail, entre le salon avec enfants comme open space et les appels téléphoniques permanents, on peut dire qu’il n’y a rien de moins productif ? 

Cela dépend de plusieurs facteurs. L’outil choisi : il doit être adapté au métier du télétravailleur et aux plateformes de téléphonie audio/vidéo qu’il utilise Le logiciel de communication choisi : nos solutions EPOS sont certifiées Microsoft Teams et compatibles avec toutes les solutions de softphonie et visioconférence du marché.

L’espace dédié au travail : la surface dédiée aux bureau dans l’entreprise s’est réduit au fil des années. Les open-spaces deviennent la norme, avec leur effervescence permanente mais aussi le brouhaha qui y règne. Se concentrer dans ces espaces est un défi que les technologies EPOS peuvent résoudre. Activer l’ANC sur les gammes ADAPT permet d’éliminer les bruits alentours et de créer son espace de concentration même dans un environnement très bruyant. Il en est de même dans les espaces bruyants tels que les aéroports ou même avec des enfants qui font du bruit autour de vous.

Chez EPOS, quelles technologies avez vous développées pour répondre à ces nuisances sonores ? 

EPOS AI : Il s’agit d’une technologie d’intelligence artificielle qui permet aux solutions audio qui en sont équipées de s’adapter à l’audition et à la voix de l’utilisateur pendant qu’elles étudient l’environnement sonore pour ensuite réduire l’exposition à un niveau de bruit excessif. Cela permet de soulager le système auditif tout en se concentrant sur le plus important. En même temps, notre technologie de capteurs intelligents permet de quantifier son propre profil sonore, que ce soit dans l’environnement professionnel ou dans la sphère privée. Cette technologie est au cœur de l’enjeu de la personnalisation de l’expérience audio. 

EPOS Sound : Il s’agit de la technologie permettant à EPOS de délivrer une expérience d’écoute naturelle. En évaluant de manière continue le son ambiant ambiant et l’évolution des niveaux de bruit. Cela permet aux utilisateurs de mieux se concentrer, de prendre soin de leur audition et de profiter d’une expérience audio augmentée et immersive, comme si vous échangiez face à face avec votre interlocuteur. Par ailleurs, grâce à cette technologie, il est toujours possible d’écouter ses collègues ou d’entendre une annonce sans retirer son casque. 

EPOS Voice : Cette technologie améliore la compréhension du discours et permet une meilleure conversation en créant un focus acoustique sur le discours de l’utilisateur. En retirant les perturbations sonores, elle assure un rendu plus naturel de la voix humaine par le micro. Par ailleurs, cette technologie reconnaît l’environnement pour éliminer les bruits de fond déplaisants et clarifié le profil sonore. Le contrôle du bruit permet aussi de pouvoir faire appel aux assistants vocaux digitaux n’importe où et n’importe quand. 

Sur quels aspects de l’expérience utilisateur insistez vous en particulier ? 

Nous insistons principalement sur trois aspects majeur en matière d’expérience utilisateur : Il faut choisir l’appareil adapté aux besoins de l’utilisateurs. La logique du one size fits all ne fonctionne pas. Ensuite, l’ergonomie, le design et la facilité d’utilisation sont au cœur de tous nos produits pour qu’ils fournissent la meilleure expérience utilisateur possible. Enfin la qualité audio et micro est primordiale pour une conversation naturelle. L’expérience que nous voulons fournir est celle d’une immersion dans la conversation comme si on était face à face.

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