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Les Salariés Veulent Des Horaires De Travail Flexibles

Selon une nouvelle enquête menée par Opinionway pour Horoquartz sur la demande  d’horaires de travail flexibles, 81% des salariés français réclament des horaires plus souples. Alors que près d’un salarié français sur deux déclare ne disposer d’aucune latitude sur ses heures d’arrivée et de départ du travail. Une attente massive, quels que soient l’âge, le sexe, le secteur d’activité, le statut ou le lien de résidence.

Depuis sa création en 1971, Horoquartz est un observateur privilégié du rapport à l’entreprise des salariés français. En partenariat avec Opinionway, le leader et pionnier des solutions de gestion des temps et des plannings en France a interrogé plus de 2200 salariés pour mesurer leur demande de flexibilité dans les horaires de travail. Cette enquête exclusive révèle que 8 salariés interrogés sur 10 réclament plus de souplesse. Une attente qui semble faire consensus quels que soient leur âge, le sexe, le secteur d’activité, le statut et le lien de résidence. Sur tous ces critères, la demande est d’au moins 75% et peut culminer à 86%.

« Les contraintes de service, d’ouverture au public ou de production dans l’industrie par exemple, sont inévitablement une limite à la généralisation d’horaires plus souples. De ce fait, moins d’un salarié sur deux bénéficie à ce jour d’une latitude sur ce point », analyse Thierry Bobineau, directeur Marketing d’Horoquartz.

La « génération sandwich » et les femmes en pole position

L’étude révèle néanmoins des variations. Ainsi, contrairement à une idée répandue, les moins de 30 ans ne sont pas les premiers à revendiquer des horaires flexibles. Cette demande émane en priorité de la « génération sandwich », des 40-60 ans (83%). « C’est un âge où les contraintes personnelles sont plus fortes. Les salariés sont coincés à la fois entre des enfants, scolarisés ou pas tout à fait autonomes, et des parents âgés, parfois dépendants. Ils expriment ici des difficultés à concilier contraintes personnelles et vie professionnelle », souligne Thierry Bobineau.

A contrario, l’attente la moins importante est exprimée par les salariés de plus de 60 ans (74%), sans que l’on puisse dire s’il s’agit d’un phénomène générationnel ou de contraintes personnelles moins importantes à cet âge de la vie.

Concernant le genre, les femmes sont 85% à réclamer des horaires de travail flexibles contre 77% des hommes. Ce chiffre est parfaitement corrélé au fait d’avoir des enfants à charge où on observe exactement le même écart (8 points).

L’influence du secteur d’activité

L’analyse par secteur d’activité montre que les plus fortes attentes se situent dans les transports (82% des salariés), les services aux particuliers (83%), la banque-assurance (84%) et le BTP (86%). À l’inverse, les plus faibles se retrouvent dans l’éducation-santé (79%), l’industrie (78%) et l’énergie (75%). Un résultat qui peut étonner en particulier pour l’industrie et l’éducation – santé où les horaires sont en général contraints, soit par l’organisation industrielle (horaires en équipes) soit par le service au public (accueil des scolaires ou horaires hospitaliers). « Cela peut traduire une forme de sens de la réalité de la part des employés concernés, dans la mesure où les horaires pourront difficilement devenir plus souples, on exprime moins d’attente à ce sujet », analyse Thierry Bobineau.

Les grands villes pas plus concernées

Au niveau du statut, les plus fortes attentes sont exprimées par les cadres, les professions intermédiaires et les employés. La demande la moins forte vient des ouvriers. Là encore, il est difficile de déterminer si cette situation provient d’une acceptation culturelle d’horaires moins flexibles dans l’industrie ou d’une forme de « principe de réalité ».

Enfin, on pourrait penser que les salariés des grandes villes, soumis à des temps de transport importants, sont plus demandeurs. Ce n’est pas le cas. Les personnes interrogées résidant dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants ou en région parisienne se situent dans la moyenne nationale (respectivement 80 et 81%). Le chiffre atteint 87% dans les villes de 100 à 200 000 habitants, 85% dans les villes de 10 à 20 000 habitants et 87% dans les villes de 2 000 à 5 000 habitants.

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