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« Le recrutement de scientifiques forge l’avenir des entreprises innovantes » – Aurélie Vattier Delaunay (Okay Doc)

emploiCropped shot of two businesspeople shaking hands during a meeting at the office. Handshake for new agreement. Coworkers meet and greet together. Job interview

Explorez le monde captivant du recrutement scientifique pour les profils Bac+8 et ingénieurs, où expertise et passion s’entremêlent pour sculpter l’avenir de l’emploi et de l’innovation. Animée par une passion contagieuse, Aurélie Vattier Delaunay, spécialiste du recrutement scientifique, partage son expérience et sa vision unique du recrutement, mettant en lumière la diversité des profils et des projets qui animent son quotidien de chasseuse de tête. Plongée au cœur du marché de l’emploi scientifique et innovant, elle décrypte le rôle crucial des formations Bac+8 et ingénieurs, révélant comment ces profils deviennent les véritables moteurs de l’innovation et du développement des entreprises.

Une contribution de Yann-Maël Larher 

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a mené à vous spécialiser dans le recrutement scientifique de profils hautement qualifiés ? Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans le domaine de la chasse de têtes pour des profils bac+8 et ingénieurs ?

Mon parcours dans le recrutement a débuté de manière fortuite, mais il s’est révélé être une véritable opportunité. Après avoir obtenu ma licence en littérature et civilisation anglaise, j’ai évolué dans le secteur du retail et du prêt-à-porter haut de gamme. Les circonstances liées aux confinements successifs m’ont incitée à explorer de nouvelles voies, et j’ai saisi cette chance. 

Fortement influencée par mes expériences antérieures dans le conseil-client, j’ai naturellement développé des compétences relationnelles essentielles dans mon rôle actuel. Ce qui me passionne le plus dans la chasse de têtes pour des profils bac+8 et ingénieurs, c’est la diversité constante des sujets que je découvre. Par exemple, accompagner une startup dans le développement de technologies innovantes ou faciliter la recherche de profils experts pour des cabinets de conseils, offre toujours de nouvelles perspectives enrichissantes. Les échanges avec ces profils aux parcours variés et la possibilité de mettre en valeur leurs compétences en les alignant avec des opportunités d’emploi spécifiques sont des aspects particulièrement gratifiants. Contribuer à la reconnaissance du doctorat en France en valorisant ces talents exceptionnels constitue également une source de fierté pour moi. 

 

Selon vous, en quoi les formations bac+8 et ingénieurs se distinguent-elles sur le marché de l’emploi actuel ?

Le marché de l’emploi actuel demande une expertise pointue et évolue dans un monde de plus en plus complexe, avec une concurrence internationale exacerbée, notamment dans des domaines tels que la cyberdéfense, le développement de l’IA ou encore le développement des énergies renouvelables. Les formations bac+8 et ingénieurs se distinguent justement par leur capacité à répondre à ces exigences croissantes. Ces profils apportent une expertise bien au-delà des compétences standard, notamment dans des secteurs clés tels que le numérique, la défense, la finance, l’industrie ou le secteur pharmaceutique avec des compétences en blockchain, physique, chimie, data science, science de l’environnement, biotechnologies mais aussi en sciences humaines. Leur rôle ne se limite pas à suivre les tendances, mais à les créer. Les scientifiques au sein des entreprises jouent un rôle essentiel pour la compétitivité, offrant des compétences spécialisées nécessaires pour résoudre des défis aussi complexes que sensibles. Ils sont devenus les passeports vers l’excellence sur le marché de l’emploi.

 

Quels sont les principaux critères que vous utilisez pour sélectionner les candidats pour des postes spécifiques ? Comment abordez-vous le défi de faire correspondre les attentes des scientifiques avec celles des entreprises ?

Dans la sélection des candidats, je me base sur plusieurs critères incontournables. Tout d’abord, les compétences techniques sont primordiales, compte tenu du caractère hautement qualifié des profils recherchés. La recherche de compétences spécifiques et pointues constitue une étape essentielle, nécessitant souvent un investissement conséquent en temps.

En parallèle, la culture de l’entreprise joue un rôle fondamental. Comprendre la personnalité du candidat, son mode de travail et s’assurer d’une adéquation avec la culture de l’entreprise sont des aspects que je prends toujours en compte. Pour relever le défi de faire correspondre les attentes des candidats avec celles des entreprises, je m’efforce de comprendre les aspirations professionnelles du candidat tout en dialoguant avec l’entreprise pour cerner les besoins spécifiques et les attentes réelles. L’équilibre entre ces deux dimensions est essentiel pour assurer une intégration réussie et une satisfaction à long terme des deux parties.

 

Comment voyez-vous l’évolution du marché de l’emploi pour les diplômés bac+8 et ingénieurs dans les années à venir ? Y a-t-il des secteurs ou des technologies émergentes que vous identifiez comme particulièrement prometteurs pour ces profils ?

Depuis la pandémie de Covid-19, j’observe une dynamique significative dans le secteur de la santé, avec des opportunités croissantes en bio-informatique et biotechnologies. Par exemple, des avancées comme l’acquisition d’Icosavax par AstraZeneca pour 1,1 milliard de dollars démontrent la valeur grandissante des innovations dans la prévention des maladies infectieuses graves.

La finance est également en pleine mutation, avec l’émergence de nouveaux acteurs, stimulant la recherche de talents dotés de compétences transversales entre la finance et la technologie. L’Internet des objets et l’exploitation des données ouvrent de nouveaux horizons dans divers domaines, avec une demande croissante de candidats capables de gérer efficacement ces données.

Je reçois des demandes de plus en plus spécifiques, comme celle toute récente d’un juriste spécialisé dans le domaine spatial. Cette tendance souligne le besoin grandissant d’expertise pointue dans des domaines de plus en plus particuliers et c’est la raison pour laquelle l’avenir pour ces diplômes est prometteur.

 

Quels conseils donneriez-vous aux candidats hautement qualifiés pour se démarquer dans leur recherche d’emploi ? Quelles stratégies recommanderiez-vous aux entreprises pour intégrer efficacement ces talents dans leurs équipes ?

Pour les candidats hautement qualifiés, je recommande vivement de soigner leur présence sur LinkedIn où je partage moi-même régulièrement des conseils. Cette plateforme offre une visibilité indispensable, leur permettant d’exposer leurs compétences et leurs publications tout en établissant des connexions professionnelles précieuses dans leur domaine. Il est aussi possible de rejoindre des groupes consacrés au doctorat pour obtenir des conseils de ses pairs. De manière générale, intégrer activement LinkedIn dans sa démarche de recherche d’emploi ou dans sa veille professionnelle peut considérablement renforcer son attractivité auprès des recruteurs. Les candidats peuvent aussi montrer leur expertise sur internet grâce à des articles vulgarisés.

En ce qui concerne les entreprises, il est essentiel de mettre en place des programmes d’intégration solides. Au-delà des compétences techniques, il faut transmettre aux nouveaux employés les codes spécifiques de l’entreprise, garantissant une adaptation rapide et réussie. Contrairement à certaines perceptions, les jeunes docteurs que j’accompagne s’intègrent rapidement grâce à leur capacité d’adaptation et à leur aptitude à assimiler rapidement de nouvelles informations.

 

En résumé, quelle est votre vision de l’importance de ces profils dans le développement et l’innovation des entreprises ?

En résumé, les profils de Bac+8 et ingénieurs représentent de véritables catalyseurs pour l’innovation et le développement des entreprises. Ils ne se contentent pas de suivre les tendances, mais les créent. Leur expertise spécialisée dans des domaines tels que la santé, la finance, la technologie, l’IA, les sciences humaines, et bien d’autres, leur permet d’anticiper les défis futurs et de proposer des solutions novatrices et durables. Ces profils ne sont pas seulement des employés, mais des acteurs clés dans la promotion de l’excellence de l’entreprise, contribuant à sa compétitivité mondiale et renforçant son image et sa responsabilité sociale. En offrant des idées novatrices et en se positionnant à l’avant-garde de leur secteur, ces diplômés chercheurs et ingénieurs jouent un rôle déterminant dans le façonnement du futur des entreprises.

 

 À lire également : Recrutement : les entreprises doivent adopter la culture de l’instantanéité. 

 

 

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