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Devenez remarquable en adoptant un état d’esprit de croissance

croissanceDevenez remarquable en adoptant un état d’esprit de croissance. Pixabay

Certaines choses dans la vie sont tout simplement indiscutables. Parmi elles : l’importance de l’état d’esprit. Découvrez comment un simple changement de mentalité peut transformer votre trajectoire. Dans cet article, l’entrepreneur Guy Kawasaki partage des conseils concrets pour embrasser le changement, sortir de sa zone de confort et persévérer vers vos objectifs. Êtes-vous prêt à franchir les portes de la réussite ? 

Un article de Rodger Dean Duncan pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Carol Dweck, professeure à l’université de Stanford, l’explique ainsi : « Vous essayez quelque chose, ça ne marche pas, et peut-être que les gens vous critiquent. Dans un état d’esprit figé, vous vous dites : « J’ai essayé, je n’ai pas réussi », alors que dans un état d’esprit de croissance, vous cherchez à vous améliorer, vous êtes à la recherche de leçons ».

Même ceux qui ont atteint des sommets exceptionnels ont surmonté des épreuves en persévérant grâce à un état d’esprit de croissance : Thomas Edison, Nelson Mandela, Rosa Parks, Michael Jordan, Amelia Earhart, Steve Jobs, Maya Angelou. Et, bien sûr, le génie Albert Einstein.

Nous pouvons tous tirer profit de l’adoption d’un état d’esprit de croissance, peu importe notre objectif. C’est le point de vue de Guy Kawasaki. Il a interrogé plus de 200 personnes extraordinaires qui ont adopté un état d’esprit de croissance pour surmonter les obstacles et obtenir des résultats exceptionnels. Il partage de nombreux enseignements tirés de ces recherches dans Think Remarkable : 9 Paths to Transform Your Life and Make a Difference. Il s’agit d’un appel à l’action bien documenté destiné à tous ceux qui sont prêts à embrasser leur véritable potentiel de réussite.

Guy est le principal évangéliste technologique de l’application de conception graphique en ligne Canva et le créateur du populaire podcast Remarkable People. Il était auparavant évangéliste en chef d’Apple et administrateur de la fondation Wikimedia. Membre exécutif de la Haas School of Business de l’université de Berkeley, il est l’auteur de 16 livres, dont plusieurs best-sellers.

Rodger Dean Duncan a discuté avec Guy de ce qu’il a appris au cours de ses recherches sur les personnes « remarquables ». Selon lui, pour améliorer leurs chances de réussite, les gens doivent accepter le changement. « La première étape consiste à se convaincre qu’il y a des avantages à sortir de sa zone de confort », explique-t-il. « Pour ce faire, il suffit d’étudier les personnes qui ont réussi et de constater qu’elles ont souvent progressé en changeant les choses. » Selon lui, la deuxième étape consiste à déterminer exactement quelle est sa zone de confort. « Vous ne pouvez pas en sortir si vous ne savez pas où se trouvent vos limites. Vous serez probablement désagréablement surpris de constater à quel point vous vous êtes enfermé dans des cases. » La troisième étape, selon Guy, consiste à accepter la vulnérabilité. « La vérité, c’est qu’en prenant ce risque, vous vous exposez à l’échec et à la déception. Il vaut mieux le comprendre trop tôt que trop tard, afin de pouvoir se préparer à l’impact. »

Et enfin, la quatrième étape : « Faites des petits pas, par exemple en prenant la parole lors des réunions, en vous portant volontaire pour des missions, et en vous inscrivant aux programmes de formation et de développement de votre organisation ». Enfin, Guy conseille de rechercher le soutien de personnes partageant les mêmes idées et qui encouragent cette nouvelle version de vous. « Il est difficile pour un état d’esprit de croissance de survivre s’il n’existe que dans votre tête », explique-t-il. Votre environnement compte également.

Guy ajoute : « Jusqu’à ce que l’état d’esprit de croissance circule dans vos neurones, fixez-vous de petits objectifs afin que le succès engendre le succès ». Il explique cela par une analogie avec le sport.

« Disons que votre état d’esprit de croissance vous a donné envie d’apprendre à surfer. Votre petit objectif pour ce processus est de prendre un cours avec un instructeur en utilisant une planche longue et stable dans des vagues douces. Vous ne commencez pas avec des vagues de 30 mètres. Il y a la vulnérabilité et la stupidité. Ne confondez pas les deux. »

Il poursuit : « Outre le danger des grands pas, il y a aussi la probabilité d’un échec cuisant. Avec un état d’esprit de croissance monumentale, vous pouvez encore surmonter un tel échec, mais il est plus sage de faire de petits pas, d’obtenir un certain succès et de continuer. Lors de votre première journée de surf, si vous prenez deux ou trois vagues, vous pouvez à juste titre crier victoire ».

Pour quelqu’un qui souhaite naviguer dans la vie avec un état d’esprit de croissance, il est bien sûr important d’évoluer dans un environnement qui encourage une telle orientation. Par conséquent, si vous souhaitez travailler pour une organisation particulière ou si vous êtes recruté par celle-ci, quelles sont les bonnes façons de déterminer si cette organisation offre un environnement qui favorise l’état d’esprit de croissance ?

Guy propose quatre suggestions :

  1. Recherchez les investissements dans les programmes d’apprentissage et de développement. « Cela montre que l’organisation croit en la nécessité d’investir dans les personnes et de les aider à se développer. Il suffit de poser la question suivante : « L’organisation propose-t-elle des cours d’apprentissage et de formation ? »
  2. Déterminez si la composition des employés est diversifiée. « La diversité signifie que l’organisation n’adhère pas aux stéréotypes et qu’elle voit les gens pour ce qu’ils peuvent être, et non pour ce à quoi ils ressemblent. »
  3. Préparez-vous bien en lisant le site web de l’entreprise, les communiqués de presse et les commentaires sur des sites tels que Glass Door. Soyez attentif aux déclarations involontaires telles que « Nous recrutons les meilleurs talents et les plus brillants », ce qui est très différent de « Nous aidons les gens à devenir les meilleurs et les plus brillants ».
  4. Recherchez la flexibilité sur le lieu de travail, notamment en ce qui concerne les horaires de travail, la présence en personne et les conditions de travail. « La flexibilité dans ces domaines est le signe d’une organisation ayant un état d’esprit de croissance. »

 

Comment identifier une mentalité fixe au sein d’une organisation ?

Guy signale deux signes avant-coureurs de la cristallisation d’un état d’esprit figé :

  • Premièrement, le manque d’innovation dans les produits et les services. Cela signifie qu’en matière de recherche et de développement, on se contente d’un « assez » plutôt que de rechercher le « mieux », ce qui se répercute probablement sur l’ensemble de l’organisation.
  • Deuxièmement, demandez aux personnes qui travaillent dans l’entreprise, ou à un recruteur avec lequel vous traitez, si les performances et l’évaluation se concentrent uniquement sur les résultats immédiats ou si elles incluent la récompense des efforts et de la croissance.

Il ajoute que vous pouvez également poser au recruteur une question très révélatrice : « Est-il acceptable de poser des questions stupides dans cette entreprise ? » Idéalement, la réponse devrait être : « Il n’y a pas de questions stupides dans cette entreprise ».

Guy affirme que les mentors sont des « multiplicateurs de force ». Il donne des conseils pour trouver un mentor – ou, comme il l’appelle, un « héros » – qui vous aidera dans votre parcours de croissance ?

« Tout d’abord, recherchez des personnes qui se trouvent au sommet de la pyramide et qui sont très occupées. La plupart des gens sont intimidés par ces caractéristiques, et vous seriez surpris de voir le peu de demandes qu’ils reçoivent. Deuxièmement, démontrez votre intelligence, votre courage et votre volonté. Personnalisez vraiment votre demande afin que les personnes que vous abordez soient prêtes à vous aider. Troisièmement, rappelez-vous que les mentors sont des multiplicateurs de force. Ils ne sont ni nécessaires ni suffisants. C’est toujours à vous qu’il incombe de le faire. »

Selon Guy Kawasaki, la recherche d’un mentor diffère de la constitution d’un groupe de soutien, pour contribuer à la croissance et au développement d’une personne.

« Défaites-vous de l’idée que seules les personnes riches, célèbres et puissantes peuvent vous aider. Ne soyez pas orgueilleux. Toutes les personnes que vous rencontrez peuvent probablement faire quelque chose de mieux que vous. La question est de savoir si vous avez besoin d’aide dans le domaine de cette personne », explique-t-il.

Il prévient : « Vous pouvez aussi tomber sur des détracteurs. Aussi bizarre que cela puisse paraître, le désir de prouver aux gens qu’ils ont tort peut s’avérer être une motivation très puissante pour certains dans le but de progresser. »

Guy encourage les gens à poursuivre des « intérêts » et non des « passions ».

« Je crains que des personnes bien intentionnées n’aient préparé d’autres personnes à l’échec et à la déception en vantant le concept de la découverte d’une passion, comme s’il s’agissait d’un coup de foudre », déclare-t-il. « Pire encore, ils prétendent que cela durera toujours. Cela place la barre trop haut. Je suggère plutôt de rechercher des centres d’intérêt. Vous devez recueillir beaucoup de données pour savoir ce que vous aimez vraiment faire. Vous allez peut-être vivre jusqu’à 90 ans, il vous reste beaucoup de temps pour trouver vos multiples passions dans la vie. »

Vous aurez besoin de cran si vous souhaitez devenir une personne remarquable. Autrement, il est difficile de faire la différence et d’être remarquable.

« Bien sûr, certaines personnes peuvent être nées avec plus de talent, mais à long terme, le cran l’emporte sur le talent, surtout lorsqu’il y a beaucoup de personnes talentueuses », explique-t-il. « La probabilité que vous soyez si doué que vous n’ayez pas besoin de travailler dur est extrêmement faible – en fait, elle est nulle. »

Un autre conseil de l’évangéliste technologique pour se démarquer des autres est d’ « embrasser la grâce ». La grâce et l’amabilité se situent au sommet de la pyramide du caractère remarquable, car elles montrent qu’une personne a dépassé le stade du « moi » pour atteindre une vocation supérieure, celle des « autres » ou de la « société », explique-t-il. « À la fin de la vie, nous sommes tous égaux, nous ne devenons que poussière. Mais les personnes remarquables laissent derrière elles un monde meilleur, et c’est cela la grâce. »

Comment se manifeste la grâce authentique à travers les comportements ?

« Dans mon livre, la grâce authentique est l’accomplissement de ce que j’appelle l’obligation de réussite », explique Guy Kawasaki. « En d’autres termes, si vous avez réussi, vous avez l’obligation morale d’aider les autres. Grâce à une combinaison de chance, de croissance et de courage, vous avez franchi une porte. Votre rôle est maintenant de laisser la porte ouverte aux autres, voire de l’élargir encore davantage. Cela peut prendre la forme d’un mentorat, d’un investissement en capital et d’un mécénat pour aider les gens à démarrer. »

Guy cite l’historien Daniel Boorstin : « Le plus grand obstacle à la découverte n’est pas l’ignorance, c’est l’illusion de la connaissance ».

 

Comment ce point de vue peut-il aider quelqu’un qui veut vraiment se démarquer ?

« Je crois que Boorstin veut dire que l’ignorance peut au moins être corrigée par l’apprentissage et la croissance. Cependant, si vous pensez déjà tout savoir, vous ne serez pas motivé pour apprendre et progresser. C’est le problème fondamental de ce que l’on appelle la culture du génie. Si vous pensez être un génie, vous ne serez pas motivé pour apprendre davantage. Et si vous n’apprenez pas davantage, il est peu probable que vous fassiez la différence et que vous soyez remarquable. En bref, en cas de doute, choisissez la croissance », confie Guy Kawasaki.

 


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