Comment réduire la pression et augmenter le bonheur au travail

Bonne nouvelle : la culture de la pression est mise au placard, tandis que le bien-être et l’épanouissement dans la vie professionnelle sont à l’ordre du jour. Malheureusement, il se peut que vous occupiez encore un poste exigeant et que vous ressentiez la pression pour aller plus vite. Il y a de fortes chances que vous ressentiez un sentiment permanent de manque de temps et d’urgence.

Article de Tracy Brower pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Et c’est sans doute particulièrement vrai aujourd’hui. Alors que la pandémie est encore dans toutes les mémoires, les attentes augmentent en ce qui concerne le temps passé au bureau, le rythme de travail et l’investissement en temps et en énergie. Cependant, la culture de la pression peut nuire à votre santé (mentale, émotionnelle et physique) et à votre bonheur.

Heureusement, il existe des moyens pratiques d’endiguer cette tendance, de réduire la pression et d’accroître le bonheur au travail et dans la vie.

 

Les tendances s’inversent

La culture de la pression, c’est le fait de se surmener, de se précipiter ou de travailler inutilement pendant de longues heures sans avoir la possibilité de s’arrêter ou de s’évader. Et vous avez probablement vu le retour de bâton dans des mouvements tels que les démissions silencieuses, les lazy girl jobs, le bed rotting, les duvet days ou le « lundi minimum ».

Les employeurs ont compris et, face à la pénurie de talents, ils proposent de plus en plus d’emplois qui offrent un équilibre, un bien-être et un épanouissement dans la vie professionnelle.

Il est intéressant de noter que les emplois qui comprennent moins de pression et plus de bonheur représentent aujourd’hui 8,7 % de l’ensemble des emplois aux États-Unis, soit une augmentation de 356 % depuis la période précédant la pandémie. En outre, les emplois qui mettent l’accent sur la pression ont diminué de 5 % au cours des deux dernières années. Toutes ces données proviennent d’Adzuna.

 

Réduire la pression

Cependant, quel que soit votre emploi, il existe des moyens pragmatiques de réduire la pression et d’accroître le bonheur dans votre travail et dans votre vie.

 

1. S’engager

L’un des moyens de réduire la pression est de commencer par l’état d’esprit. C’est un mythe de croire que le bonheur au travail est une expérience toujours facile et sans friction. En fait, le travail acharné est une bonne chose, et lorsque vous accomplissez quelque chose, vous l’appréciez davantage si vous y avez investi beaucoup d’énergie.

L’effort, le défi et l’engagement en faveur d’un objectif important sont liés au bonheur. Et lorsque vous vous immergez et que vous réalisez de brillantes performances, vous contribuez à votre estime de soi et développez vos capacités.

Évitez de considérer tout travail comme une corvée ou une activité négative. Saisissez les occasions de faire un travail utile, plongez dans l’action et poursuivez l’excellence.

 

2. Travaillez efficacement et fixez des limites

Une autre façon de réduire la pression est de s’assurer que vous êtes aussi productif et efficace que possible lorsque vous travaillez. Vous pouvez avoir l’impression d’être toujours en retard si vous n’en faites pas assez lorsque vous êtes en ligne. Mettez votre appareil de côté et évitez les distractions en désactivant les sonneries et les notifications.

Veillez également à établir des priorités et à vous concentrer sur ce qui compte le plus, en disant non lorsque c’est nécessaire. Si les attentes concernant votre travail ne sont pas réalistes, expliquez quand vous pouvez vous atteler à certaines tâches ou demandez à votre patron de vous aider à faire des compromis sur ce qu’il aimerait que vous fassiez en premier.

En outre, vous pouvez accroître votre productivité en organisant votre flux de travail (dans la mesure du possible) en fonction de vos propres rythmes. Si vous êtes du matin, effectuez les tâches les plus complexes ou les plus exigeantes en début de journée, et vice versa si vous êtes plus actif en fin de journée.

Essayez également de regrouper vos tâches, en effectuant par tranches les travaux qui nécessitent de la concentration, puis en effectuant les tâches plus orientées vers la coordination ou la logistique séparément. Veillez à prendre des pauses, car elles vous permettent de rester frais et productifs et d’être plus efficaces dans l’ensemble.

Discutez avec votre équipe de votre travail en commun et de la manière dont vous vous indiquerez mutuellement quand vous êtes ouvert aux interruptions et quand vous avez besoin d’un peu de calme pour vous concentrer sur vos tâches.

Toutes ces stratégies peuvent vous aider à faire plus avec le temps dont vous disposez et à réduire la nécessité d’augmenter le nombre d’heures de travail pour un rendement moindre.

 

3. Réduire le perfectionnisme et la procrastination

Le perfectionnisme et la procrastination sont deux habitudes qui peuvent créer inutilement de l’agitation.

Le perfectionnisme peut vous amener à vous surmener, à trop réfléchir, et cela peut vous conduire à vous investir durant de très longues heures. Au lieu de la perfection (qui est de toute façon rarement possible), concentrez-vous sur l’excellence.

Choisissez les tâches qui nécessitent le plus d’efforts et celles qui n’en nécessitent pas. Mettez tout votre cœur dans les responsabilités qui ont le plus d’impact et sachez reconnaître quand le mieux est l’ennemi du bien. Si vous êtes perfectionniste, il y a de fortes chances que les résultats que vous considérez comme moins qu’idéaux soient tout de même supérieurs aux normes habituelles.

En outre, faites de votre mieux pour rompre avec les habitudes de procrastination. Souvent, lorsque vous vous attaquez à quelque chose immédiatement, vous pouvez le faire plus efficacement parce qu’il est encore frais dans votre esprit.

En revanche, lorsque vous remettez les choses à plus tard, vous risquez d’aggraver la situation en raison de l’énergie mentale qu’il faut déployer pour maintenir l’élément sur la liste des choses à faire et parce qu’il faudra peut-être faire plus d’efforts pour reprendre la tâche plus tard.

Si vous êtes tenté de remettre les choses à plus tard, réglez une minuterie de dix minutes et attaquez-vous au projet. En général, une fois que vous aurez commencé, vous créerez une dynamique qui vous permettra de poursuivre et de terminer la tâche.

 

4. S’appuyer sur les autres

Un autre moyen de réduire l’agitation est de s’appuyer sur les membres de l’équipe. Si vous essayez d’en faire trop seul, vous aggraverez votre sentiment de frustration. Évitez d’essayer d’être le héros ou le martyr.

Si vous brûlez les étapes pour mener à bien un projet, demandez de l’aide à vos collègues. Il y aura toujours des hauts et des bas dans le travail et, lorsque vous avez une échéance à respecter, il peut être stimulant d’être dans le même bateau et de faire avancer les choses en équipe.

Soyez également attentif à la manière dont vous analysez le travail. Si vous ne supportez pas les détails, prenez en charge les tâches qui nécessitent une vision d’ensemble et demandez à votre collègue analytique de partager les autres aspects du travail. De même, si vous êtes doué pour la création de contenu, mais nul pour la mise en forme et la présentation, séparez ces responsabilités en fonction des talents de vos coéquipiers.

L’un des pièges à l’origine d’une culture de la pression est le manque de coordination et d’objectifs partagés. Vous ne pourrez pas y parvenir parfaitement à chaque fois, mais cela vous aidera lorsque vous le pourrez.

 

5. Étudier d’autres offres d’emploi

En même temps que vous faites de votre mieux à votre poste actuel, vous pouvez envisager d’autres options, afin d’éviter un mode de vie toujours actif, déséquilibré ou un mode de vie axé sur le travail. Pour trouver un emploi qui offre du bien-être et une approche plus raisonnable, recherchez des mots clés dans la manière dont les emplois sont annoncés ou dont ils sont discutés au sein de votre entreprise.

Par exemple, lorsque les expressions utilisées pour décrire un emploi comprennent « équilibre entre vie professionnelle et vie privée », « à votre propre rythme », « heures de bureau structurées » ou « pas d’heures supplémentaires », il peut s’agir de signes d’attentes plus équilibrées. En revanche, les emplois qui décrivent une culture « work hard, play hard » ou qui comprennent des fonctions exigeant de travailler sur plusieurs fuseaux horaires peuvent présenter plus de difficultés en termes de flexibilité ou de temps libre, selon Adzuna.

Les données d’Adzuna suggèrent également que les emplois annoncés aujourd’hui qui ont tendance à être moins mouvementés sont les soins de santé et les soins infirmiers. En outre, les emplois dans le domaine des technologies de l’information sont davantage décrits comme offrant des possibilités de flexibilité. Les emplois dans les domaines de la finance et de la comptabilité se situent plus haut sur l’échelle de la pression, mais tendent à être mieux rémunérés. Les emplois dans l’hôtellerie et la restauration sont également moins flexibles, avec de longues heures de travail, mais offrent des avantages intéressants.

Bien entendu, une annonce ou une description de poste ne vous apprend pas grand-chose. Parlez donc avec le responsable du recrutement de ses attentes, discutez avec les membres de l’équipe et apprenez-en le plus possible sur la culture de l’entreprise, afin de déterminer si le bien-être et l’expérience des employés y sont valorisés.

Trouvez ce qui vous convient le mieux en fonction de ce qui est le plus important pour vous. Vous êtes peut-être prêt à sacrifier la flexibilité pour un salaire plus élevé. Vous pouvez aussi rechercher un emploi où vous aimez moins le contenu du travail, mais où vous bénéficiez de beaucoup de temps libre.

 

L’avenir de votre travail

La pression peut être épuisante, mais si vous considérez votre travail comme une partie importante de votre vie, où vous pouvez exprimer vos talents et contribuer à une équipe, vous vous sentirez plus épanoui.

En vous engageant et en vous immergeant, vous aurez une plus grande estime de votre travail. Donnez-vous la permission de rester discret et de fixer des limites, en vous appuyant sur des coéquipiers tout au long de votre parcours.

Toutes ces mesures vous aideront à réduire la pression et à accroître votre bonheur au travail.

 

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