Burnout de la Gen Z : 83 % des jeunes travailleurs souffrent d’un niveau élevé de stress lié au travail

Le burnout de la Gen Z est-il réel ? Selon le département d’État américain au Travail, 83 % des employés de cette génération souffrent d’un niveau élevé de stress lié au travail, et 54 % déclarent que le burnout professionnel a un impact significatif sur leur vie personnelle. Comment les managers peuvent-ils réduire le stress de 40 % ?

Aujourd’hui, la Gen Z n’est pas la seule à subir le stress lié au monde de l’entreprise. Cependant, elle connaît un taux d’épuisement professionnel considérablement plus élevé que toutes les générations précédentes. Pourquoi une génération est-elle touchée à un tel degré ? Plusieurs facteurs contribuent à ce problème auquel est confrontée la Gen Z.

Pourquoi le burnout de la Gen Z est différent (et pire) ?

L’un des facteurs les plus importants est que 74 % des managers considèrent cette génération comme problématique et difficile. Ainsi, lorsqu’un employé de la Gen Z exceptionnel et talentueux se présente à un entretien, il n’est pas étonnant qu’il se sente obligé de lutter contre les stéréotypes associés à sa génération.

Plus de 70 % des managers considèrent déjà la Gen Z comme un problème. Imaginez donc que vous appartenez à cette génération et que vous essayez de faire vos preuves sur le lieu de travail. Cela ne doit pas être facile. Lorsque vous entrez dans le bureau, vous avez déjà toutes les cartes contre vous.

Les préjugés générationnels pourraient contribuer à l’épuisement professionnel de la Gen Z

Si un employé de la Gen Z veut se démarquer des préjugés qui l’entourent, il doit aller au-delà des exigences de son poste. Cela signifie qu’au lieu de trouver un équilibre, il travaille trop pour prouver sa valeur à l’entreprise.

Après tout, lorsque 42 % des responsables du recrutement tiennent compte de l’âge lors de l’examen des CV et que quatre sur dix déclarent avoir un préjugé négatif à l’égard des candidats de la Gen Z, il n’est pas surprenant que les employés de cette génération aient le sentiment de devoir travailler deux fois plus pour conserver leur emploi et prouver leur valeur à leurs supérieurs.

Devoir travailler au-delà de ses capacités et avoir l’impression de ne jamais pouvoir dire non ou fixer des limites au travail est le moyen le plus sûr de se mener au burnout.

L’incertitude au travail a un impact sur l’épuisement professionnel de la Gen Z

Selon un rapport publié en 2025 par meQ., une société spécialisée dans les logiciels d’analyse des ressources humaines, nombreux sont ceux qui ressentent une profonde incertitude, un pessimisme et un sentiment de déconnexion. Une enquête menée auprès d’employés basés aux États-Unis a révélé que près de la moitié (42 %) des travailleurs déclarent souffrir d’un niveau de stress élevé lié à l’incertitude de leur emploi. Parmi ceux qui ont connu un niveau élevé de stress lié à l’incertitude, 68 % ont montré des signes de baisse de productivité due à l’épuisement professionnel.

Jack Kelly, contributeur senior chez Forbes, examine l’impact de l’incertitude sur le niveau de stress de la Gen Z. Dans son article, il suggère que « la promesse du rêve américain, autrefois présentée comme la récompense de la réussite scolaire et de l’enseignement supérieur, s’est transformée en cauchemar pour de nombreux membres de la Gen Z. Les parents ont encouragé leurs enfants à exceller à l’école et à obtenir des diplômes universitaires, leur assurant un avenir radieux. Cependant, cette voie a conduit de nombreux jeunes adultes dans une impasse financière ».

Le marché du travail est en constante évolution pour la Gen Z, et beaucoup d’entre eux sont fatigués d’essayer de naviguer dans les flots montants du changement.

Les événements mondiaux deviennent une source importante d’épuisement professionnel pour la Gen Z

Un article récent de Fortune a mis en évidence ce phénomène, révélant que de nombreux employés sont très stressés par les affaires mondiales, près de 70 % d’entre eux déclarant que cela a un impact sur leur productivité au travail.

Prenons un instant pour réfléchir à cela. Si vous êtes actuellement manager, il y a de fortes chances que plus de la moitié de vos employés ne soient pas en mesure de se donner à 100 % parce qu’ils passent leur temps à suivre les événements mondiaux et finissent par être paralysés par la peur.

Alors, que pouvez-vous faire différemment ? Comment les managers peuvent-ils réduire l’épuisement professionnel de la Gen Z ? Voici trois façons de réduire leur stress de 40 % dès aujourd’hui.

Trois mesures immédiates qui fonctionnent

#1. Les systèmes de micro-feedback.

Il s’agit de petits systèmes qui vous permettent de comprendre le point de vue de vos employés et de savoir comment les aider en temps réel.

Ils peuvent prendre la forme de courts sondages, de réactions sous forme d’émojis à des questions, ou même de boutons « pouce vers le haut » ou « pouce vers le bas ».

Le micro-feedback vous donne, à vous et à votre équipe, la possibilité de dialoguer et d’aller au cœur du problème, sans les submerger de longs formulaires à remplir.

#2. Le leadership basé sur la vulnérabilité

Le leadership basé sur la vulnérabilité donne à votre équipe la confiance nécessaire pour s’ouvrir, car elle a la possibilité de vous voir le faire en premier.

Les employés, en particulier ceux de la Gen Z, sont souvent réticents à parler immédiatement de leur niveau de stress. Cependant, lorsque vous montrez l’exemple, cela les encourage à partager ce qu’ils vivent, car ils se sentent soutenus.

#3. Des parcours salariaux transparents

La Gen Z est pragmatique. Elle souhaite travailler pour des entreprises où elle peut exceller et voir un avenir.

Lorsque vous permettez à cette génération de travailleurs de voir comment ils peuvent y parvenir grâce à un plan salarial, ils ont le sentiment de pouvoir faire confiance au processus et de travailler vers un objectif concret. La transparence en matière d’évolution salariale est essentielle pour fidéliser la Gen Z à long terme.

Et maintenant ?

Comment lutter contre le burnout chez la Gen Z ? Les méthodes de gestion traditionnelles sont la norme depuis des années. Même à l’âge de pierre, Fred Pierrafeu devait rendre des comptes à une autorité supérieure avant de pouvoir quitter son travail et profiter du week-end. Cependant, que se passerait-il si nous changions un peu les choses ?

Et si vous pouviez réduire le niveau de stress de vos employés de la Gen Z de 40 % ? En essayant ces trois stratégies, vous pourriez vous retrouver avec des employés de la Gen Z plus heureux, plus constructifs et moins stressés.

Une contribution de Colleen Batchelder pour Forbes US, traduite par Flora Lucas