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Bioman et l’entreprise inspirante du futur

En ce début d’année, il est intéressant de trouver de l’inspiration en toute chose. Aujourd’hui, nous pouvons par exemple en trouver dans les séries des années 80, et notamment parmi les pionniers du genre, la série télévisée japonaise Bioman créée en 1984. Quel parallèle faire entre ces héros masqués et les entreprises inspirantes du futur ?


 

Individualités

Les Biomen sont avant tout une bande de 5 personnes : 3 hommes et 2 femmes d’horizons et de personnalités divers. La reconnaissance de la diversité de ces individualités est symbolisée par des costumes de combat de couleurs différentes : force rouge, force verte, force bleue, force jaune et force rose. La notion de camouflage est totalement ignorée dans leur stratégie d’attaque. Ils ont une base arrière pour gérer leur petite affaire héroïque.

Sur ce premier constat, le parallèle avec l’entreprise est assez évident. Toute entreprise est constituée d’une somme d’individus divers et singuliers répondant à ses propres besoins et aspirations. L’entreprise est un lieu de rencontre et de travail où ces personnes se mettent en action selon un agenda défini. Nos Biomen quand ils sont en service, sont en tenues de combat, à la fois homogènes et reconnaissant des rôles individuels particuliers. Il en est de même en entreprise où chaque employé est rarement l’image fidèle de la personne qu’il est « chez lui ». Il est très classique, même si toujours discutable, d’adopter un rôle sur son lieu de travail pour se conformer à une certaine culture d’entreprise.

 

Jouer « collectif »

Les Biomen travaillent en équipe au service d’une cause plus grande : protéger la planète des méchants.

Les salariés d’une entreprise travaillent également en collectif au service d’un objectif supérieur propre à l’entreprise, a minima proposer des produits et service sur le marché. Si nous nous limitons à cet objectif comme vision, nous ressentons d’ores et déjà que la motivation des uns et des autres sera probablement inégale selon l’attachement que chacun porte audit objectif.

Plus l’objectif sera emprunt d’un sens plus profond et universel, plus l’attachement collectif sera renforcé. C’est là que le travail du sens et de la vision au sein des entreprises, au-delà de ce qu’elles font de façon très opérationnelle, est d’une importance primordiale pour susciter davantage d’engagement des salariés et créer une cohésion apte à nourrir une intelligence collective.

Les Biomen sont connectés entre eux par des moyens avancés (si on se rapporte à l’année 1984) de communication et de coordination, ce qui facilite leur mise en action efficace. Nombre d’entreprises appliquent déjà cela dans leur organisation du travail. Ces pratiques ne peuvent que servir en effet la bonne exécution de la vision !

 

Synergie et transcendance

Allons au plus intéressant. Les Biomen savent se battre seuls ou en groupe de façon parfaitement coordonnée. Ce constat permet de reconnaitre les aptitudes optimales de chacun et du groupe dans son ensemble, en fonction d’un contexte donné, quand la préparation, la communication et l’exécution sont optimales. Pour se battre face à des individus ou organisations semblables, c’est suffisant.

Mais les Biomen font face à des menaces plus grandes encore, sous la forme de robots géants envahisseurs venus de l’espace ! Comment faire pour devenir un opposant sérieux ? Pour répondre à ce défi, les Biomen ont leur propre robot géant, qu’ils pilotent et coordonnent ensemble en parfaite synergie, comme s’ils fusionnaient leurs cerveaux et leurs corps pour se fondre dans une seule entité consciente et agissante. Le robot géant n’est finalement qu’un exosquelette, une simple extension de ce groupe fonctionnant en synergie, qui décuple le pouvoir d’action du groupe seul.

Nous pouvons même aller plus loin en imaginant que ce robot géant est en fait doué d’une conscience collective qui résulte de la syntonisation des consciences individuelles.

 

Quelles aspirations pour l’entreprise ?

Ce robot géant n’est-il pas finalement l’entreprise elle-même ? Définir alors une entreprise comme un groupement d’individus agissant au service d’un objectif n’est-il pas fondamentalement réducteur ?

L’entreprise ne serait-elle pas plutôt un prolongement du dirigeant et de ses équipes travaillant idéalement en synergie pour décupler leur pouvoir d’action et impacter plus fortement et plus en conscience (collective) sur le marché, la société, et allons-y… le monde !

Cette vision de l’entreprise n’est-elle pas inspirante pour le futur?

Chaque organisation a un potentiel d’action qu’elle ignore ou sous-exploite encore en s’abaissant à ne considérer que des objectifs matériels ou financiers limités. De plus en plus d’entreprises se positionnent aujourd’hui sur des valeurs plus progressistes et universelles, comme les entreprises à mission. Ne serait-il pas formidable que chaque dirigeant, comité de direction, et donc chaque entreprise, prennent conscience de l’impact réel qu’ils/elle peuvent avoir dans leur écosystème présent et futur ?

La moindre décision, la moindre action entreprise à l’échelle d’une entreprise modèle l’environnement et la vie de chaque personne et organisation impliquées de près ou de loin dans cet écosystème. Ainsi si chacune de ces décisions et actions était prise « en conscience », comme si la survie de la planète en dépendait, que pourraient devenir ces entreprises ? La société ? Qu’en serait-il de l’engagement des salariés et du sens qu’ils mettent dans leur travail au quotidien ?

N’est-ce pas à terme ce qui différenciera les entreprises humaines de celles qui pourront être totalement gérées par des robots et intelligences artificielles ? Souhaitons-nous une société modelée par des entreprises « 100% robots » (programmées plus ou moins froidement pour atteindre des objectifs matériels et financiers), ou des entreprises « 100% conscientes » ?

Personnellement, la réponse me semble évidente. Et pour vous ?

 

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