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Festival Colbert 2018 : Cinq Maisons Dévoilent Les Dessous De L’Organisation D’Une Royal Party

La nouvelle génération d’entrepreneurs et influenceurs américains, notamment de la Silicon Valley, est avide de connaissances et admire l’expertise. A l’occasion de la deuxième édition de son « Festival Colbert », le Comité Colbert a convié une centaine d’entre eux à découvrir « Les savoirs secrets du luxe français » à Paris les 3 et 4 décembre 2018 pour vivre trois expériences inédites conçues par au moins deux maisons réunies. Au total, 23 expériences exceptionnelles sont imaginées par 48 maisons du Comité Colbert.

La Maison du Chocolat, associée aux Maisons Bréguet, Château Lafite Rothschild, Bernardaud et le Château de Versailles ont ainsi mis en scène une Royal Party destinée à une dixaine de convives.

Dans les coulisses de cette expérience, rencontre avec Monsieur Nicolas Cloiseau, Chef Créateur et Meilleur Ouvrier de France Chocolatier de La Maison du Chocolat.

 

Quel a été le thème de la mise en scène de cette Royal Party ?

Nicolas Cloiseau : L’enjeu a été de démontrer à nos invités américains que le luxe français est porteur d’expérience unique et rare. Forts de notre art de vivre à la française et des savoir-faire conjoints de nos Maisons.

Nos convives n’ont pas eu connaissance du programme de la Royal Party avant leur arrivée à Versailles. Ils ont été surpris de découvrir au fur et à mesure de l’après-midi l’expérience unique que nous avons imaginée autour du thème « Marie-Antoinette dans l’intimité ». Nous nous sommes inspirés du cadre de vie élégant et raffiné que la reine a créé pour son usage personnel au Petit Trianon.

 

Dans quelle partie du Château de Versailles l’événement a-t-il eu lieu ?

Nicolas Cloiseau : Au cœur du pavillon français du Château de Versailles, déjà lieu de collation sous l’Ancien régime.

 

 

Le Château de Versailles, en tant que membre associé du Comité Colbert, a mis à notre disposition le pavillon français situé au cœur du jardin français du Petit Trianon. L’édifice sert  habituellement à la collation, quelquefois au concert, et le roi affectionne d’y déguster les produits de ses jardins et de sa ferme. Après la mort de Louis XV, Marie-Antoinette utilisera à son tour le pavillon français pour ses fêtes champêtres.

 

Pouvez-vous nous décrire l’expérience inédite que vous avez fait vivre à vos convives?

Nicolas Cloiseau : Les Maisons ont orchestré une dégustation associant trois grands crus classés des Vins de Château Lafite Rothschild à une sélection de chocolats et entremets de La Maison du Chocolat, l’ensemble servis dans la porcelaine de la reine Marie-Antoinette de la Maison Bernardaud au sein d’une magnifique table dressée et fleurie pour l’occasion.

Enfin la Maison Bréguet, horloger du roi, a présenté une montre de poche numéro 1, montre perpétuelle dont la complication était très appréciée de la reine Marie-Antoinette. Cette montre est la plus ancienne que la Maison Breguet ait en sa possession.

 

 

Nicolas Cloiseau au Pavillon français des jardins du petit Trianon présentant l’expérience Royal Party conjointement avec les Maisons Breguet, Bernardaud, Château Lafite Rothschild et Château de Versailles. En arrière-plan, une des  œuvres de l’exposition Sugimoto Versailles.

Présentez-nous les quatre autres Maisons du Comité Colbert qui ont participé à la création de cette Royale Party.

Nicolas Cloiseau : La Maison Bernardaud a présenté pour l’occasion une réédition à l’identique du service de la reine Marie-Antoinette « à perles et barbeaux » livré à Versailles le 2 janvier 1782 par la Manufacture Royale de Sèvres. Il associe le bleuet appelé barbeau que la reine appréciait et dont elle composait des bouquets dans la retraite champêtre de son hameau du Petit Trianon. Quant à l’alignement des perles d’un réalisme saisissant, il caractérise le goût inné d’une souveraine pour les objets raffinés dont les perles qu’elle aimait tant.  Seulement deux pièces originales de ce célèbre service demeurent dans les collections publiques françaises : l’une au château de Versailles, l’autre au Musée du Louvre.

La Maison Bernardaud a orchestré la mise en scène de la table et les éléments floraux.

 

 

La Maison Bréguet : Au 18e siècle, Abraham-Louis Bréguet (1747-1823), artiste-horloger suisse installé à Paris, s’attire les faveurs de la reine Marie-Antoinette grâce à ses magnifiques et ingénieuses créations. Traitant parallèlement tous les domaines de l’horlogerie, Abraham-Louis Bréguet débute sa carrière par une série de coups de maître telle que la mise au point de la montre automatique dite  » perpétuelle « .

Dans sa volonté de contribuer à la conservation du patrimoine historique et culturel de l’Europe, Bréguet a soutenu le château de Versailles et a rendu vie au domaine qui appartenait à l’une des ferventes admiratrices de la Maison. En effet, le Petit Trianon, espace de raffinement privilégié, permettait à Marie-Antoinette de s’éloigner du protocole fastidieux de la cour pour s’adonner à ses loisirs et à une vie plus authentique. Au-delà de la douce beauté qui se dégage de ce lieu et du lien privilégié que la souveraine entretenait avec ce magnifique domaine, la relation de confiance qui unissait également cette dernière à Breguet confère aujourd’hui à ce lieu magique un intérêt tout particulier pour la Manufacture Breguet. 

Château Lafite Rothschild, 1er Grand Cru Classé 1855 : C’est le marquis Nicolas Alexandre de Ségur qui, à partir de 1716, va s’attacher à promouvoir le prestige des grands vins de Bordeaux à la cour de Versailles. Il y gagnera le surnom de « Prince des Vignes » et le vin de Lafite, le titre de « Vin du Roi ». Un siècle plus tard, le vin de Lafite est reconnu « Premier des Premiers » au Classement des Grands Crus Classés en 1855, avant d’être acquis par la famille Rothschild en 1868.

Lorsque Marie-Antoinette arrive en 1770 à la Cour de Versailles avec son propre chocolatier, ce dernier obtint le titre très officiel de « Chocolatier de la Reine ». Sachant que la reine était une grande amatrice de chocolat, La Maison du Chocolat a réalisé, au service de cette dégustation d’exception, des chocolats uniquement pour les accords avec le vin de Château Lafite.

 

 

Qu’avez-vous imaginé pour cette dégustation ?

Nicolas Cloiseau : J’ai eu la chance de pouvoir associer nos chocolats avec trois grands crus mythiques de Château Lafite, tout en élégance et en complexité. Et de présenter les accords mets/vins avec Eric Kohler Directeur Technique de la Maison.

Un grand cru 2015, très jeune, mis en bouteille l’année dernière qui dévoile des notes de fruits noirs associé à notre ganache noire à la pulpe de cassis et en alternative aux notes vanillées du vin, notre chocolat bohème, ganache moussée de chocolat au lait.

Le second vin, un grand cru exceptionnel de Château Lafite 1985 dévoilant une magnifique complexité aromatique associé à une Truffe de chocolat noir pur cru de Madagascar, créée spécialement pour la dégustation, dont les tonalités fruitées et acidulées répondent en rythme.

S’en suivait un macaron ganache à la framboise et notre entremets Traviata. Les notes vanillées de l’entremets révèlent les notes boisées du vin et apportent un côté frais et léger à l’ensemble qui se marie dans un accord parfait.

Enfin, nous avons dégusté un Château Rieussec 2014, Premier cru classé de Sauternes. Les notes fruitées du vin répondaient en tous points à la fraicheur de la Ganache à la pulpe de fruit de la passion autant qu’aux notes épicées du gingembre confit dans une impression de grande fraîcheur.

 

Château Lafite Rothschild 2005 et 1985.

Nicolas Cloiseau et Eric Kohler, dernière dégustation avant l’arrivée des invités.

Présentation rare de la montre de poche numéro 1 , montre perpétuelle la plus ancienne que la Maison Breguet ait en sa possession.

 

Suivez l’actualité de Christian Razel et de RoccaBaracca sur http://www.linkedin.com/in/christian-razel-4ab08281/

 

 

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