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Reportage Plume Voyage : Québec, Destination Nature

Vibrante, trépidante, créative, avec la plus grande concentration d’artistes au Canada, Montréal est aussi la porte d’entrée de vastes étendues naturelles intactes. Dès la première occasion, les urbains foncent vers les Parcs Nationaux ou les pourvoiries. Ils séjournent dans des chalets en bois, au bord de lacs splendides, pratiquent le ski, la motoneige, le patin à glace ou le traineau à chiens au coeur des étendues glacées. Embarquement immédiat pour une échappée belle au coeur des Hautes-Laurentides et de l’Outaouais, la destination nature des Montréalais.


Atterrissage contrôlé à l’aéroport Pierre Elliott Trudeau de Montréal: le vol de la compagnie Air Transat a survolé les toits des faubourgs industriels de la ville et ses alignements de pavillons en brique à l’identique, parés d’un manteau de neige.
A la sortie de l’aéroport, un garçon accueille sa douce avec un grand sourire et un bouquet de fleurs.
C’est beau l’amour! D’entrée, la vibration est positive. C’est quoi le secret de vitalité des Quebecois? Peut-être l’appel des grandes étendues, d’une nature intacte, l’horizon dégagé, les grands espaces à investir librement pour profiter de l’appel de la Nature et s’exprimer à poumons déployés à tous les niveaux de l’existence, puisqu’ici, il y a plus de place que de raison.


Sans transition, on s’échappe vers le Nord, en direction de Mont-Laurier, une petite ville de 14 000 habitants près du réservoir Baskatong, gigantesque réserve d’eau de plus de 400 km2 alimenté par la rivière Gatineau, qui termine sa course près d’Ottawa.
Il aura fallu, pour lui donner son nom, que Nicolas » Gatineau », sieur Duplessis originaire de France, négociant en fourrures et explorateur, s’y noie en 1683, pour nous rappeler combien la présence française a pétri en profondeur la terre québecoise et toute son histoire.
Au cours du voyage, leurs noms reviennent sans cesse: on relate les aventures de coureurs des bois français amis avec les Premières Nations qui ont tissé avec elles, des liens de sang indélébiles.


L’autoroute est une highway sur le modèle nord-américain. Pas de doute !
Propre, nette, dégagée… La gestion du territoire semble absolument sous contrôle.
L’itinéraire de 240 km (parcourus en 2h45mn, sans surprise, comme sur des roulettes!) passe, à mi-chemin, au pied du Mont-Tremblant, premier resort de ski situé au coeur du Parc National du Mont-Tremblant et station balnéaire en été, à rayonnement mondial avec ses terrains de golfs, son casino, son aéroport international. L’ancien territoire des Indiens Algonkins qu’ils nommaient la « Montagne des Esprits » a été classé numéro un au top ten des villégiatures de ski dans l’Est de l’Amérique du Nord en 2017. Rien de tel qu’un petit survol en hélico avec Natan, un jeune pilote français opérant sur le site, pour prendre la mesure de la beauté du mont et des pistes dévalant du sommet (968m).


Plus la route trace vers le Nord, plus la forêt se fait dense.
Passé la municipalité de Ferme-Neuve, on pénètre dans le Parc Régional de la Montagne du Diable.
Un stop s’impose aux chutes du Windigo constituées d’une large dalle naturelle de 55 mètres de hauteur: en été, on fait une grande glissade qui se termine en plongeon dans l’eau fraîche de la rivière. En hiver, le site est mystérieux et féérique, enseveli sous des tonnes de neige tirant vers le sol les branches des épicéas.


A quelques minutes de là, au bord du réservoir Baskatong, le village Windigo égraine ses chalets avec vue sur l’immensité blanche.
Cette région des Laurentides possède le plus vaste réseau de pistes balisées pour motoneige.
Les chambres sont de véritables appartements -des « condos »- avec coin cuisine, coin salon, et une cheminée que le personnel prend soin de nettoyer et préparer chaque jour en la remplissant de bûches. En arrivant, il n’y a plus qu’à craquer une allumette puis se détendre dans les grands fauteuils confortables en admirant les flammes danser et crépiter. Les moins treize degrés à l’extérieur sont inversement proportionnels au chaleureux confort passé le pas de la porte. Tout autour du Windigo, les sentiers des coureurs des bois partent sur les traces des anciens trappeurs et permettent de remonter le temps, pour le plaisir. En été, les plages de sable blanc offrent des recoins cachés qu’on aborde en canoë.


L’aventure est à portée de main. A une heure de Windigo, la pourvoirie de Fontbrune mise sur l’expérience motoneige (emportez permis de conduire!).
L’équipement polaire est fourni: cagoules anti froid, bottes, casque, salopette, blouson, gants et sous-gants, pratiques pour prendre une photo.
Une fois enfourché la machine, la colonne s’ébranle et serpente sur le lac gelé, contournant les concrétions de glace, jusqu’à un chalet en lisière de forêt, où attend une réconfortante collation: saucisses d’ours, jambon d’orignal, fabriqué maison par Eric Fontbrune, le maître des lieux, trappeur à ses heures, qui tapisse de trophées de chasse le bar de sa pourvoirie. Difficile de ne pas saluer l’orignal avec ses bois gigantesques: par ici, il trône au-dessus de chaque cheminée. Y compris celle du Rabaska Lodge (nom du canot traditionnel indien), véritable base de loisirs avec restaurant, terrasse et marina, très prisée en été par les clients qui arrivent en bateau. Ici, on mise sur le cocooning: bar avec musique live, billard et baignoire à remous devant chaque chalet: un bonheur de se glisser dans l’eau bouillonnante en sirotant un cocktail pour admirer le manteau neigeux.


Les chiens trépignent d’impatience et font la fête à leurs maîtres, Normand et Karine Casavant.
Les mushers le leur rendent bien. Depuis la pourvoirie de Cecaurel, dans le Parc Régional de Kamikia, ils vous emmènent en balade pour une heure, un jour, plusieurs jours…
« Moi, mon rêve, c’est que les motoneiges tombent en panne et que je les secoure avec mes chiens ». Jovial et passionné, il a remporté plusieurs victoires aux courses d’attelage de traineaux à chiens dans le Yukon. « On entraine les chiens à toutes les saisons. L’été, on fait de la rando pédestre avec eux, on se baigne dans les lacs et les rivières pour affiner leur musculature ». Avec Nicolas Morin, le gestionnaire de la pourvoirie, qui a retapé les vieux chalets de bois des années 1920, ils mettent au point des séjours en immersion totale dans la nature. « Ici, c’est un Paradis. on est la pourvoirie la plus sauvage à deux heures de Montréal. Pour le prouver, Nico a invité Carl, le trappeur, à préparer le déjeuner. Au menu: saucisse de castor, ragout de caribou chassés par ses soins, et whisky au sirop d’érable. Au dessert, peaux tannées de toute beauté, et trappées sans faire souffrir l’animal avec des pièges nouvelle génération. « J’ai grandi comme un coureur des bois. J’observe les animaux et équilibre les populations pour préserver l’équilibre entre les espèces ».


En redescendant sur Montréal, on traverse l’Outaouais, la province de la capitale nationale du Canada, Ottawa.
Cap sur l’un des plus beaux hôtels du Québec et du pays: le Fairmont Château Montebello.
Construit en pleine dépression américaine de 1929 par un Club de richissimes américains, il s’agit du plus grand bâtiment en rondins de bois du monde! Il contient pas moins de 10 000 troncs de cèdres rouges de Colombie Britannique, agencés en quatre mois par 3509 ouvriers!! Pharaonique! Une cheminée en pierre à six faces et six âtres meuble le centre du lobby, où l’on a pu croiser Bette Davis, Joan Crawford (dans les années 40!). Le sport est à l’honneur et la piscine presqu’olympique (bassin de 23 mètres) est une curiosité, dans son bâtiment en bois au charme rétro. Une partie de curling s’impose, la pétanque sur glace est incontournable et amusante. Après restauration, l’hôtel proposera 210 chambres entièrement relookées tout en conservant la prégnance du bois qui signe le style des villégiatures québécoises.


L’appel de la forêt ne tarde pas. Dormir avec des loups au pied du lit ?
Possible, dans le chalet des Loups du Parc Oméga, tout proche du Château de Montebello. Face au lit, une grande baie vitrée donne sur un vaste enclos permettant de les voir évoluer, dormir, vivre…
de croiser leur regard jaune, mythologique, en toute sécurité. Fondé par un Français, le Parc Oméga permet de découvrir les animaux de la forêt boréale vivant en liberté dans un parc de 920 hectares… grâce à un sac de carottes acheté juste avant de rouler sur la piste forestière, dans sa voiture, ou en randonnée, au milieu des pacifiques cerfs de Virginie. Dans le parc, un observatoire des loups conçu par Serge Lussier, éthologue, permet d’approcher la meute en toute sécurité, à quelques mètres! Le parc est également un hommage aux Premières Nations amérindiennes qui ont été invitées à poser leur marque à travers la réalisation de totems sculptés et la tenue, le 21 juin, du festival des Onze Premières Nations du Québec.


En redescendant sur Montréal, deux étapes gastronomiques permettent la découverte des produits régionaux saisonniers et de l’inventivité des Chefs québecois.
Au Moulin de Wakefield Mill, ancien moulin à farine transformé en hôtel 4-étoiles depuis 2001, le restaurant MUSE propose une cuisine française québecoise raffinée, avec une belle carte des vins internationale.
A ne pas manquer, à 15 mn d’Ottawa, le restaurant Les Fougères et son épicerie de plats tout prêts faits maison. Le chef Yannick Lassale a gagné en 2019 la Médaille d’Or du meilleur Chef du Canada. On y déguste du tobico, caviar de poisson volant, et s spécialité de canard confit accompagné de vin canadien à base de cépages endogènes résistant à des températures de moins vingt à moins trente!


Vite, retrouver la belle énergie de Montréal!
En haut de la rue Saint-Laurent, du côté de Mile-End, quartier industriel en pleine effervescence immobilière et artistique, où les anciennes usines sont investies par des artistes et start-up.
Avec son associée photographe, Dany a créé Spade and Palacio, et depuis cinq ans, emmène les touristes à la rencontre des artistes, à pied ou à vélo. On y déguste le meilleur café du Canada, un café infusé à l’ancienne chez Le Falco.


Et cherry on top of the cake, s’offrir une nuit dans le lit de John Lennon et Yoko Ono à l’hôtel Queen Elisabeth.
C’est dans la suite 1742 qu’en 1969, du 26 mai au 2 juin, John Lennon a écrit « Give Peace a chance » et a séjourné « In bed for Peace », sans quitter le lit.
L’hôtel propose même le menu vintage: filets de sole poché au petit déjeuner, soupe à la tortue, et comme boisson, du thé, exclusivement.

Tout comme pour la nature, les Montréalais ont décidé de transformer leur ville en immense terrain de jeu.

 

LAURENTIDES et HAUTES-LAURENTIDES
https://www.heli-tremblant.com/

Pourvoirie WINDIGO au bord du réservoir Baskatong
https://www.lewindigo.com

Pourvoirie FONTBRUNE
https://www.fontbrune.ca/

Pourvoirie CECAUREL
https://www.cecaurel.ca/

OUTAOUAIS

Hôtel FAIRMONT CHATEAU MOTEBELLO
https://www.fairmont.com/montebello/

PARC OMEGA
http://parcomega.ca/

MOULIN WAKEFIELD MILL AND SPA et RESTAURANT MUSE
https://wakefieldmill.com/

PATINAGE EN FORET
www.patinageenforet.com

Restaurant LES FOUGERES
http://fougeres.com/

MONTREAL

Hôtel FAIRMONT Reine Elisabeth
https://www.fairmont.com/queen-elizabeth-montreal/

SPADE AND PALACIO, tours à vélo à pied en petits groupes à Mile-End, MONTREAL
spadeandpalacio.com

LE FALCO
www.cafefalco.ca

QuébecOriginal
https://www.quebecoriginal.com/fr-ca

Tourisme Laurentides : https://www.laurentides.com/fr
Tourisme Outaouais : https://www.outaouais.com/fr
Tourisme Montréal : https://www.mtl.org/fr

La seule compagnie à proposer des vols directs vers le Canada au départ de 8 villes françaises et seule compagnie à proposer des vols directs Paris- Québec
https://www.airtransat.com/fr-FR/offres-speciales-vols-canada

 

Texte et photos par Françoise SPIEKERMEIER pour Plume Voyage Magazine

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