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L’AFP met en vente ses plus beaux clichés argentiques : un rendez-vous à ne pas manquer

Le leader des droits civiques Martin Luther King salue ses partisans le 28 août 1963 sur le Mall de Washington DC lors de la « Marche sur Washington » @AFP

Pour la première fois de son histoire, l’Agence France-Presse (AFP) expose une sélection de ses années argentiques (1944-1998), qui seront mises en vente aux enchères chez We are le 3 octobre.


« Certaines ont fait l’actualité du siècle dernier et sont parfois devenues culte. D’autres sont de réelles surprises photographiques et témoignent de véritables regards d’auteurs. Toutes marquent un moment d’Histoire » explique Marielle Eudes, Directrice de la Photographie de l’AFP. Ces clichés, qui seront proposés aux enchères le 3 octobre prochain chez We are, sont tous issus du fond argentique de l’agence, qui rassemble plus de six millions de photos, dont 350 000 sur plaques de verre. On imagine sans peine le travail titanesque que doit nécessiter la gestion et l’exploitation de cette mine d’or, entre clichés historiques et instantanés d’une époque révolue. « Toutes les photographies n’ont pas vocation à être numérisées, ne serait-ce que pour des considérations de coûts. Et pourtant, ce fond constitue un vivier d’une grande richesse : certaines photographies sont inconnues du grand public, d’autres également de nous-mêmes. Autant de raisons qui nous ont décidé à mettre en lumière ce pan de l’histoire de l’agence ». A quoi reconnaît-on d’ailleurs une photo iconique ? Pour Samantha McCoy, Directrice de la galerie Magnum, cela tient à la capacité de la photographie « à s’emparer instinctivement de nos émotions. Tel un parfum nous transportant sur-le-champ vers un lieu ou un moment précis, une photographie peut nous emmener en nous-mêmes ou en dehors de nous : nous faire voyager dans le temps, dans l’espace, vers un ailleurs, un souvenir ou un sentiment marquant ».

Louis Armstrong joue dans sa loge pour un petit garçon avant un spectacle dans un cabaret de jazz de New York en 1947 @AFPR/Eric Schwab

Pour mener à bien ce projet d’envergure, Marielle Eudes choisit d’en délimiter les contours : la sélection portera sur les argentiques réalisés entre 1944, date fondatrice de l’Agence sous le nom AFP, et 1998, date à laquelle tous les photographes sont équipés de boitiers numériques. C’est Christophe Calais, journaliste et ex-rédacteur en chef de Magnum Photos, qui passe au crible les clichés, année après année, pour en extraire une première sélection, affinée ensuite sous la supervision de Marielle Eudes et de Stéphane Arnaud, directrice de la Photographie et rédacteur en chef photo de l’AFP. Sur la centaine de milliers d’images d’archives explorées, 187 sont retenues. Parmi elles, se trouvent des instants emblématiques de l’actualité avec la Libération de Paris, Mai 68 ou Nelson Mandela le poing levé après sa libération en 1990, des célébrités comme ce portrait surréaliste de Dali au zoo de Vincennes, ou encore des scènes de la vie quotidienne sur les bords de Seine.

Salvador Dali peint un rhinocéros avec le célèbre tableau de Vermeer «La Dentellière», au Zoo de Vincennes, le 30 avril 1955. @AFP

Certaines images ont fait le tour du monde, comme celle de la mort d’Ernesto Che Guevara prise par Marc Hutten, journaliste reporter texte de l’AFP et passionné de photographie. Connu pour ses clichés sur la libération des camps nazis en 1945, Eric Schwab dévoile ici un autre pan de son œuvre. Installé à New-York après la Libération, l’homme parcourt la ville, argentique à la main, pour saisir son énergie indescriptible. Des années au cours desquelles, le photoraghe raconte « avec beaucoup de délicatesse la vie new- yorkaise, se baladant à Broadway, nous entraînant dans les boîtes de jazz à la rencontre de Louis Armstrong, Cab Calloway ou Nat King Cole, ou encore sur la plage de Coney Island. (…) Le travail des archivistes de l’Agence a permis de mettre au jour un véritable auteur », résume Eric Karsenty, rédacteur-en-chef du magazine photo Fisheye dans le hors-série « Agence France-Presse, les années argentiques 1944-1998 ». Pour admirer ses clichés, quatre lieux d’expositions partielles ont été sélectionnés : la Fisheye Gallery, We are, Galerie 75 Faubourg et la Maison Villeroy. Un parcours au sein de la Capitale comme une chasse aux trésors des années passées…

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