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Camps de Luca l’excellence franco-italienne

C’est une success-story familiale, portée par un savoureux mélange franco-italien. Tailleurs de père en fils et fille , Mario, Marc, Julien, Charles et Clara de Luca subliment l’atelier familial depuis maintenant 75 ans. Lorsque Mario de Luca pose ses valises en France et ouvre un petit atelier parisien, il est loin de se douter que celui-ci deviendra un must du sur-mesure dans la capitale. En 1969, il s’associe avec un autre tailleur, Joseph Camps et, à ce jour, le nom Camps de Luca perdure.

 

 

Depuis 1948, la haute couture pour homme signée Camps de Luca est minutieusement créée dans un atelier parisien, désormais situé rue des Pyramides. Aujourd’hui, ce sont près de 30 artisans, chacun maître dans sa spécialité, qui travaillent à perfectionner les créations Camps de Luca. Culottier, apiéceur, giletier, boutonniériste ou encore monteur de manches, il faut pas moins de dix artisans pour travailler un seul costume. En 2023, la fratrie de Luca, constituée de Julien, Charles et Clara, travaille main dans la main, en toute complémentarité. « Il y a une excellente synergie entre nous, explique Charles de Luca. Chacun connaît parfaitement sa tâche. » Supervisés par leur père Marc, qui s’occupe du patronage des costumes, un échange s’opère au quotidien pour obtenir le rendu parfait. « Nous sommes en formation permanente car chaque physique est différent, développe Julien de Luca. Nous supervisons un client après l’autre et nous l’accompagnons ensemble du début jusqu’à la fin. » Clara, elle, a un rôle bien particulier en tant que « cheffe d’orchestre » dans le groupe. En charge du marketing, c’est elle qui fait connaître le nom Camps de Luca et qui obtient les certifications, comme celle d’Entreprise du patrimoine vivant (EPV). Elle organise des événements et veille à l’image de la société. Forte d’une expérience conséquente en communication et marketing en Asie, Clara rejoint l’entreprise familiale il y a cinq ans. Julien, lui, fait une grande partie de sa scolarité en Angleterre où il intègre par la suite une société de finance à Londres. Face au constat de la nouvelle importance du digital dans le métier de financier au détriment de l’humain, il décide de quitter le secteur pour rejoindre la haute couture. « Il était important d’avoir d’autres expériences professionnelles avant de rejoindre le giron familial. Ça nous a permis de grandir sans être constamment rattachés. Aujourd’hui, chacun de nous apporte son propre bagage », explique Clara de Luca. Entre les frères et la sœur, aucune hiérarchie et aucun ascendant. Tous avancent vers les mêmes objectifs afin de faire resplendir la marque à l’international.

 

L’Atelier de Luca, un luxe plus abordable

Le marché du sur-mesure haut de gamme parisien est partagé par quatre acteurs majeurs : Berluti, Cifonelli, Hermès et Camps de Luca. La clientèle de Camps de Luca a entre 35 et 70 ans. Parmi celle-ci, beaucoup de familles fidèles à la marque depuis le début, pour qui elle est véritablement ancrée dans la culture. Mais le gros de la clientèle française pour le groupe se porte sur la marque Atelier de Luca, créée il y a seulement trois ans, dont le costume sur mesure débute à 3 000 euros afin de concurrencer le prêt-à-porter de luxe. Le succès est au rendez-vous, puisque les prix

sont plus que respectables pour du sur-mesure. Si les prix sont moins élevés, l’approche reste la même pour les frères de Luca. La même excellence est mise à disposition des clients pour du 100 % sur- mesure.

 

L’excellence franco-italienne mise à l’honneur

Avant la crise sanitaire, les clients étrangers représentaient la plus grande part de marché de Camps de Luca. En 2023, ce sont tout autant de Français qui s’intéressent de près à la maison et à ses créations. Quid du reste du monde ? Principalement Hong Kong, Singapour, le Moyen- Orient, l’Afrique et les États-Unis pour une simple raison : la quête constante du savoir-faire à la française, reconnu de tous. Chez Camps de Luca, cette excellence est mise à l’honneur dans toutes les créations, avec un soupçon d’Italie dans la recette. En effet, 80 % des tissus prospectés par la marque en sont issus. À la pointe de l’innovation, en termes de matières et de coloris, le tissu italien est privilégié par les de Luca au détriment des tissus anglais, trop traditionnels au goût de Charles. « Nos costumes sont faits sur mesure pour donner un aspect de perfection alliée à un confort sans pareil. Pour nos clients, le costume de Luca devient presque un indispensable. Il peut se porter aussi bien pour le business que dans la vie de tous les jours. »

 

Pour Marc de Luca, il est important de nouer une vraie relation avec le client. Être à l’écoute de ses moindres besoins pour un service réellement à 360°. « On ne peut pas avoir des codes stricts. On fait un échange avec le client pour qu’il soit l’animateur de sa propre garde-robe », développe le fils du fondateur de Camps de Luca.

 

 

Dans l’Atelier comme dans la boutique, les de Luca misent sur une nouvelle génération pour reprendre le flambeau. Mais seulement quarantenaires, Julien, Charles et Clara ont encore beaucoup à faire pour l’entreprise familiale. « Dans les vingt prochaines années, on va rester dans cette niche. Si les opportunités nous mènent à nous diversifier, nous les saisirons », explique Julien de Luca. Pour l’heure, l’affaire marche très bien pour les de Luca, désireux de garder le capital au sein de la famille. Au 11 rue des Pyramides, la cohésion est bien présente entre Marc de Luca et ses enfants dans la pérennité de l’entreprise.

 

Cet article a été écrit par : PAR GAËLLE MÉNAGE ET DOMINIQUE BUSSO

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