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ASTUCIEUX | Un village en Sardaigne propose trois mois de loyer gratuit aux nomades numériques

nomades numériquesSardaigne, Italie. | Source : Pixabay

En Sardaigne, le village d’Ollolai a lancé un programme visant à inciter les nomades numériques à venir s’installer dans la commune en échange de trois mois de loyer gratuit.

 

Cette semaine, le programme a accueilli son premier nomade numérique. Clarese Partis, conceptrice de logiciels de 39 ans originaire de Los Angeles, va vivre dans le village sans payer de loyer. Où est le piège ? Comment pouvez-vous poser votre candidature si, à votre tour, vous souhaitez poser vos valises dans le pays de la dolce vita ?

Le village sarde d’Ollolai offre aux nomades numériques un logement gratuit

Ollolai est un village situé dans le centre sauvage de la Sardaigne, avec des piazze baignées de soleil et un enchevêtrement de maisons aux toits de terre cuite entourées d’une vallée boisée. Cependant, comme beaucoup de petites villes italiennes, Ollolai souffre de la dépopulation et d’une économie stagnante. Au cours des 100 dernières années, le nombre d’habitants est passé de 2 250 à 1 300. Situé loin du littoral, le village ne bénéficie pas des touristes qui affluent sur les plages immaculées de l’île.

Ces dernières années, de nombreuses villes rurales italiennes ont choisi de vendre des maisons pour un euro afin d’attirer de nouveaux habitants, et Ollolai a tenté l’expérience. « Ce fut un grand succès : de nombreux étrangers ont acheté et rénové des dizaines d’habitations abandonnées », a déclaré le maire Francesco Columbu à CNBC.

Cette année, les autorités ont décidé de profiter de la tendance toujours populaire du travail à distance pour dynamiser leur communauté. Baptisé « Work from Ollolai », le programme prévoit d’investir 20 000 euros pour transformer la ville en un pôle de nomades numériques. Au cours des deux prochaines années, Ollolai accueillera les nomades numériques un par un pour une période allant jusqu’à trois mois (le séjour maximum pour les non-Européens sans visa).

Ollolai accueille son premier nomade numérique

Clarese Partis est arrivée sur l’île la semaine dernière pour commencer son aventure à Ollolai. Dans un premier temps, elle prévoit de rester un mois, mais pourrait prolonger son séjour.

« Je sentais que j’avais besoin de changer d’endroit », a-t-elle déclaré à CNBC. Cependant, elle n’était pas à la recherche d’un endroit touristique, mais « d’un endroit entouré de nature, d’air frais, de montagnes, de belles plages, où je pourrais trouver plus de réconfort, de paix et un mode de vie plus lent ». Elle a ajouté qu’elle aimait se rendre au marché des producteurs pour y trouver des ingrédients frais, comme des truffes.

Les nomades numériques comme Clarese Partis logeront dans des maisons autrefois occupées par des agriculteurs et des bergers qui dormaient à même le sol en compagnie de leurs animaux. Les habitations ont été transformées pour les nomades numériques et équipées d’un bureau et d’une connexion internet à haut débit.

Les participants au programme ont très peu de dépenses. Ils ne paient pas de loyer, de factures de services publics ou de taxes municipales, mais ils doivent financer leur transport et leur billet d’avion.

Comment s’inscrire au programme ?

Si vous êtes un nomade numérique et que vous avez envie de changer de vie pendant quelques mois, vous devez vous inscrire en ligne au programme d’Ollolai avant la fin du mois de décembre. Le séjour gratuit est assorti d’une petite contrepartie.

« Il ne s’agit pas de vacances gratuites », explique Veronica Matta, directrice de l’association culturelle locale Sa Mata, qui gère le programme « Work from Ollolai ». « [Les travailleurs] doivent avoir une expérience avérée en tant que nomade numérique et laisser un travail concret à la fin de leur séjour, qu’il s’agisse d’une conférence, d’un essai, d’un document de recherche ou d’un documentaire », a-t-elle déclaré à CNBC.

« Les travailleurs professionnels à distance de tous les domaines sont encouragés à postuler : technologie, médias, finance, immobilier, architecture, mais aussi artistes, écrivains, musiciens, scientifiques et universitaires. Tout ce que les participants doivent faire, c’est accepter de laisser derrière eux un “choc de connaissances” qui enrichira la culture de la ville », a déclaré Veronica Matta.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Rebecca Ann Hugues

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