logo_blanc
Rechercher

Patrimoine financier des Français : une croissance fulgurante en 30 ans

Euros, the european money

Les experts de BPCE anticipent une progression des excédents financiers des ménages cette année, à la faveur d’un phénomène de surépargne toujours important. D’après une étude publiée par l’institution hier, la valeur du patrimoine financier des Français a grimpé de 390% sur les 30 dernières années.

L’année a marqué une période 2023 singulière, marquée par une inflation record et des taux d’intérêt obligataires au plus haut, conduisant les ménages à épargner à hauteur de 17,7% de leur revenu disponible. Ce niveau devrait à peine s’essouffler en 2024 pour s’établir à 17,5%, anticipent les spécialistes, soit encore bien au-delà du niveau d’épargne observé avant la crise du Covid, à 15% en 2019.

En revanche, le Livret A affiche une collecte nette record de 28,6 milliards d’euros en 2023. Un record qui s’explique avant tout par les arbitrages effectués par les ménages sur leur stock d’épargne financière et non pas par une hausse de cette même épargne. Selon BPCE, environ 160 milliards d’euros se sont portés sur les livrets défiscalisés et les placements à échéance alors que près de 150 milliards d’euros sont sortis des dépôts à vue, des livrets bancaires ou du fonds en euros. Ces 28,6 milliards d’euros constituent un montant jamais vu depuis le dernier record de 2012 lorsque le rehaussement du plafond du livret à 22 500 euros avait dopé la collecte nette à 28,2 milliards. Avec le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), la collecte nette frôle les 40 milliards d’euros. A cela s’ajoute la capitalisation des intérêts pour porter les encours, à la fin décembre, à 565 milliards d’euros.

 

Le patrimoine financier des Français explose depuis 30 ans

D’après une étude de BPCE dévoilée hier, la valeur du patrimoine financier des Français a bondi de 390 % en trois décennies. Il s’agit du patrimoine hors biens immobiliers et actions non cotées. Dans le détail, alors qu’elle était estimée à 902,6 milliards d’euros en 1990, l’épargne financière représentait 4 427,7 milliards d’euros en 2023. L’encours, hors actions non cotées, a été multiplié par près de 5 en 33 ans, quand l’inflation ne l’a été que par 1,7. Le patrimoine financier s’est aussi nettement recomposé de 1990 à 2023. La part de l’assurance vie est passée à 42,1 % du total, soit une part aussi importante que l’épargne bilantielle (40,4 %) en 2023. On a assisté à un recul continu des titres, ceux-ci s’établissant à 17,4 % en 2023, contre 36,2 % en 1990 tandis que les DAV, les CAT et les livrets retrouvaient une place presque similaire à celle de 1990.

En 2024, dans un contexte de croissance toujours médiocre (0,7 %, contre 0,8 % en 2023), l’inflation moyenne reculerait à 2,4 %, du fait de la stabilisation à la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de la modération des hausses de prix de l’alimentation, ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages, malgré le tassement de l’emploi. La consommation serait ainsi davantage stimulée que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, du fait d’une réduction insuffisante du taux d’épargne. Ce dernier ne diminuerait que très modérément vers 17,5 % en 2024, ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, en raison du maintien des incertitudes, et d’une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation.

 


À lire également : Banque mondiale : « Nous voulons toujours réduire la pauvreté mais sur une planète viable ! »

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC