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Luxe : Hermès Au Petit Trot Au Quatrième Trimestre

© Getty Images

Le célèbre fabricant des carrés de soie Hermès a ralenti la cadence en cette fin d’année 2017, faisant état d’une croissance organique de 4,6% sur la dernière partie de l’année, contre 5,8% initialement escomptés par le marché. En revanche, la griffe a annoncé, dans le même temps,  que sa marge sur l’ensemble de l’année devrait s’approcher du record du premier semestre.

Après un début d’année mené tambour battant, Hermès est progressivement rentré dans le rang, marquant même un ralentissement au quatrième trimestre.  Dans le détail, le fabricant des sacs Birkin a vu sa croissance organique progresser de « seulement » 4,6% sur la période, là où les analystes tablaient sur 5,8%. Un élément qui a « contrarié » les investisseurs, le titre reculant de 0,39% dès les premiers échanges à la bourse de Paris.  En outre, Hermès fait moins bien que la concurrence puisque ses ventes, sur l’ensemble de l’année ont augmenté de 6,7% à 5,55 milliards d’euros. Une progression légèrement supérieure aux 6% du marché du luxe, mais qui demeure néanmoins bien loin de celle de LVMH qui, grâce à la puissance de feu de Louis Vuitton et de Dior, a signé une croissance à deux chiffres, de l’ordre de 12%.

Dans le détail, la bonne marche d’Hermès a été entravée par le ralentissement constaté au sein de sa principale division – et principal foyer de profits -, la maroquinerie dont les résultats ont déçu les analystes. Alors que ces derniers tablaient sur une hausse de 8% au quatrième trimestre, le « pôle » maroquinerie n’a pu faire mieux que 5,8%. Loin des attentes et surtout loin d’un troisième trimestre en « lévitation » à +9,3%. Un « accident de parcours » toutefois sans gravité puisque sur l’ensemble de l’année, la croissance de la division maroquinerie est presque en ligne avec les attentes, à 9,7%, là où le consensus flirtait également avec les 10%. « La demande reste très solide pour cette division », a précisé le gérant d’Hermès, Axel Dumas, lors d’une conférence téléphonique, arguant que « des effets de stocks avaient toujours un impact sur la maroquinerie ».

Marge record pour 2017

Mais la véritable « bonne nouvelle » de cette publication réside dans le fait que la marge – indicateur particulièrement surveillé et révélateur s’il en est – devrait être au niveau record du premier semestre. « Grâce à la très bonne productivité de ses sites de production et à l’impact positif des couvertures de change, la rentabilité opérationnelle 2017 devrait être proche du niveau record du premier semestre, qui avait atteint 34,3% », a rappelé le sellier… qui a souvent brillé par sa régularité ces derniers temps. « Hermès est le plus stable du secteur du luxe, qui résiste le mieux en période de crise. Mais quand l’humeur se focalise sur la nouveauté et la mode, il peut sous-performer ses pairs », rappelait, au troisième trimestre,  l’intermédiaire Kepler Cheuvreux, cité par Reuters. Une « réussite dans le temps », en dépit des vents contraires, qui a notamment permis au groupe géré par Axel Dumas d’éviter le fameux « trou d’air » en Chine, à la différence de LVMH ou de Kering mais qui ont su rebondir avec une certaine maestria.

Avec une mention spéciale pour le groupe de François Pinault qui a vu ses ventes s’envoler de 32% au sein de l’Empire du Milieu, grâce encore et toujours à Gucci. « Hermès y a maintenu une croissance régulière de 10% ses dernières années »,  confiait, en novembre dernier, Axel Dumas. Dans le détail, le sellier pouvait effectivement se targuer d’une croissance à deux chiffres en Chine continentale et les ventes reprenaient même du poil de la bête à Hong Kong, territoire faisant pourtant office d’épouvantail du secteur ces dernières années. Ce qui ne devrait pas empêcher le fabricant des célèbres « carrés » de soie d’ouvrir prochainement un « flagship » sur place, signe de l’attractivité intacte de la marque.  En attendant néanmoins la publication de l’ensemble des résultats, Hermès peut néanmoins se montrer satisfait d’afficher une telle rentabilité même si ce « petit trou d’air » du quatrième trimestre ne peut être balayé d’un revers de main. En espérant de meilleurs lendemains, le sellier va néanmoins conserver un œil sur la concurrence, même si ces « deux rivaux » LVMH et Kering appartiennent à une autre dimension.

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