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Véronique Di Benedetto, Vice-Présidente France d’Econocom

Vice-présidente France d’Econocom, Présidente de Femmes du numérique, Véronique Di Benedetto revient aujourd’hui sur son parcours et explique son engagement auprès des Femmes de l’économie. Rencontre avec une entrepreneuse du digital.

 

Quelles sont les grandes étapes de votre carrière ?

Diplômée de l’ESCP Europe, j’ai débuté ma carrière de façon plutôt classique en rejoignant IBM, mais j’ai très vite réalisé que l’entrepreneuriat me tentait. J’ai donc choisi de créer avec un associé ma propre société d’informatique. Quelques années plus tard, cette dernière a été revendue à la société ECS, dans laquelle j’ai successivement occupé les postes de Directrice commerciale, de Directrice de l’international pendant 10 ans, puis de Directrice générale.

Quand ECS a été rachetée par Econocom, j’ai dirigé le périmètre France de la nouvelle entité fusionnée. Aujourd’hui, mes fonctions ont encore évolué et sont très axées sur le développement entrepreneurial autour d’un certain nombre d’investissements que réalise Econocom dans des sociétés digitales. De plus, j’investis personnellement dans des startups.

En parallèle, outre le Conseil d’administration d’Econocom, j’ai également intégré celui du Syntec numérique, en charge de la communication et de l’attractivité de nos métiers. Voilà pourquoi je connais bien le problème de la représentation des femmes dans les métiers du numérique !

Quels conseils pourriez-vous donner aux femmes qui veulent réussir leur carrière ?

J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas trop se poser de questions existentielles. Personnellement, j’ai évolué dans le milieu masculin du numérique avec détermination et confiance, et je pense que cela m’a vraiment aidé.

Aujourd’hui, quand je vois que l’on manque cruellement de femmes dans nos métiers, la question me préoccupe beaucoup car je me dis que ces dernières passent à côté de très belles opportunités de carrière.

Le premier conseil que je pourrais donner aux femmes, c’est de sortir en permanence de leur zone de confort et d’expertise en se lançant de nouveaux défis, en restant curieuse, en se formant et en prenant des risques pour progresser. C’est ce que j’ai souvent fait dans ma vie.

La notion de plaisir est également très importante : il faut savoir intégrer cette facette aux enjeux qui motivent, même si l’on n’est pas convaincu d’avoir à 100% les qualités requises. En général, personne ne les a, et les hommes ne se posent pas ce type de questions !

Enfin, on doit apprendre à vivre avec l’imperfection et en jouer : on est souvent perfectionniste en tant que femme, mais nous sommes tous très imparfaits, c’est ce qui fait le charme de la vie. J’ai moi-même mis du temps à accepter totalement que j’étais imparfaite ! Mais à présent j’accepte l’échec, j’apprends en permanence de mes expériences tout en prenant du recul.

Je me suis surtout attachée à ne pas avoir un parcours linéaire. Il ne faut pas avoir peur des ruptures. Souvent dans les startups, les grandes réussites sont liées à des personnes qui ont connu des échecs et qui ont eu l’intelligence de changer et grandir par la suite pour aller un cran plus haut.

Comment inciter aujourd’hui les jeunes femmes à se lancer dans le numérique ?

Au sein de la commission « Femmes du numérique » que je préside, nous avons mené beaucoup d’actions dans toutes les régions en France, afin de susciter l’intérêt auprès de jeunes collégiennes et lycéennes. Nous avons lancé le trophée Excellencia afin d’inciter les jeunes filles à rejoindre des écoles du numérique.

Il faut faire comprendre aux femmes que les métiers du numérique apportent du sens car ils contribuent à façonner les nouveaux usages dans tous les secteurs, et ils se développent également au sein d’équipes pluridisciplinaires et riches.

Nous travaillons à la destruction des stéréotypes dès le plus jeune âge, c’est-à-dire dans les écoles primaires avec l’apprentissage du code, car c’est une façon d’apprendre différemment. On travaille en équipe, on s’aide mutuellement, on apprend à coder ensemble comme on apprend à jouer. C’est très ludique et cela démystifie les métiers du numérique auprès des filles.

Mais tout cela sera un investissement sur le long terme. Les statistiques actuelles bougent très peu et nous comptons aujourd’hui seulement 27% de filles dans le numérique.

Econocom et les Femmes de l'économie partenaires
Véronique di Benedetto, Vice-Présidente Econocom France, entourée de Pierre Danthez et Thierry Silvestre, Co-Fondateurs des Trophées Les Femmes de l’économie.

Cette année, Econocom a accepté d’être partenaire national des Trophées Les femmes de l’économie. Comment expliquez-vous cet engagement ?

Econocom recrute plus de 1500 collaborateurs chaque année. Nous voulons attirer des talents divers, qui apportent chacun une nouvelle créativité, une nouvelle façon de percevoir les tendances de demain. Les femmes ne peuvent être absentes de cette recherche et cette diversité !

Il est très intéressant pour nous d’associer notre marque employeur à une initiative visant à mettre en avant des femmes audacieuses qui mènent une carrière remarquable. Nous avons envie de montrer leurs expertises, leurs doutes et leurs réussites.

Chez Econocom, nous poussons nos collaborateurs à incarner la valeur de l’entrepreneuriat et son corollaire, à savoir rebondir et à accepter les échecs au cours de sa carrière.

Enfin, l’authenticité des Femmes de l’économie nous plaît et nous désirons encourager ce type de projet car cela fait partie de nos valeurs.

Pour quelles raisons avez-vous accepté le rôle de Présidente du Jury national des Trophées « Les Femmes de l’économie » ?

C’est un rôle que j’ai accepté avec fierté, car il faut faire en sorte que l’esprit libre et indépendant des Femmes de l’économie soit respecté. Cette capacité d’un Jury, composé de compétences de haut niveau, à choisir des candidates hors du commun ainsi que des personnalités originales et inspirantes… Voilà ce qui m’a plu.

Malheureusement, il faut aussi savoir dire non à des femmes qui ont mis du cœur dans leur dossier de candidature, ce qui n’est pas facile.

C’est donc un très beau rôle, associé à l’impartialité et la liberté du Jury, qui contribue à toute la force du réseau des Femmes de l’économie.

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