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StartHer Awards : La Start-Up MedTech Novagray Remporte Le Concours

@StartHer Anna Elk

Les StartHer Awards, le concours de start-up européen 100% féminin qui se déroulait le 19 octobre au soir a couronné la jeune pousse Novagray. Le système de démocratisation des tests de radiothérapie proposé par l’entreprise a convaincu les membres du jury et le public. Dix finalistes ont pu présenter leur projet hier soir à Station F devant le secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi.

C’est sur une musique qui donnait plus envie d’esquisser quelques pas chaloupés que de rester assis dans un fauteuil, qu’a débuté, ce 19 octobre à Station F, les StartHer Awards. Anciennement Lady pitch night (2010-2015), StartHer Awards imaginé par Roxanne Varza (Directrice Station F) et Mounia Rkha est une compétition dont l’objectif est de promouvoir les femmes dans la tech. Hier, dans l’amphithéâtre du plus grand campus de start-up, le public est resté assis, scotché même, par la pertinence des présentations proposées par les dix finalistes de cette édition 2017.

« Quelque chose se passe », a lancé Joanna Kirk, porte-parole de StartHer, qui a rappelé que cette année, 363 candidatures de 30 pays différents (contre 300 candidatures de 28 pays en 2015) ont été envoyées. Des finalistes aux profils variés, « inattendus » de l’avis même de Joanna kirk donnant notamment Tracktor en exemple. L’entreprise, lauréate du FrenchTech Diversité quelques jours plus tôt, est une marketplace de location d’engins de construction. Sa jeune CTO, Laura Medji, à l’aise sur scène et casque de chantier sur la tête, s’est présentée comme « la geek de l’équipe ». « Quand j’entends cela, a souligné Joanna Kirk en fin de soirée, je me dis que nous avons réussi notre pari. »  

Diversité

Le pari : mettre en lumière de jeunes entreprises innovantes dont les fondatrices ou cofondatrices sont des femmes. « La diversité crée de la valeur », a indiqué en anglais, idiome de la soirée, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au numérique. Le secrétaire d’Etat, a fait le parallèle avec l’événement Start-up banlieue, rappelant, en regardant la peau de sa main, qu’il a longtemps fermé les yeux sur le fait qu’il était « un peu différent de l’ensemble de ses camarades ».

« Nous ne sommes pas là pour pousser seulement celles qui ont du charisme, mais aussi toutes les autres, celles qui ne sont habituellement pas mises en avant », a indiqué Joanna Kirk. En effet, durant cette soirée animée par le journalistes de TechCrunch Romain Dillet, dix femmes, de sept nationalités différentes, mais aussi d’âge et de personnalités variés ont présenté leur start-up en trois minutes chrono, devant un jury composé de Jelena Ewart, growth et fintech advisor, Sophie Guibaud, VP Europe de Fidor Group, Evgenia Plotnikova, VC et growth investor chez Atomico, et Robin Wauters, fondateur de Tech.eu. Avec plusieurs points communs tout de même : l’enthousiasme et le professionnalisme.

Quelques minutes avant l’ouverture des portes, Aline Muylaert dont l’entreprise CitizenLab est basée à Bruxelles – mais qui est présente dans trois pays (Belgique, Danemark, Pays-Bas), et dès à présent en France, avec la ville de Paris – expliquait, tout en vérifiant les slides de sa présentation, pourquoi il avait été important pour elle de postuler : « il est difficile de trouver d’autres femmes avec lesquelles échanger ». Pour l’entrepreneure, cet événement ne se résume pas à la soirée pitch. Arrivée la veille à Paris, la jeune femme était ravie d’avoir pu « partager un Airbnb avec d’autres participantes » et rencontrer brièvement Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat au numérique avec lequel elle espère collaborer dès le lancement de CitizenLab en France. Des rencontres et des opportunités. Et une belle visibilité pour la gagnante.

MedTech

Assise sur scène, quelques instant seulement après sa consécration, Clémence Franc de la start-up Novagray enchaîne les interviews. « J’ai trouvé intéressant l’idée de rassembler dans un même événement les femmes de la tech, mais aussi de découvrir comment les autres entrepreneures évoluent. » Il y a trois ans, cette ingénieure formée à l’Ecole spéciale des Travaux Publics et à HEC, s’associe au chercheur et chef de service de radiothérapie oncologique de l’Institut du cancer de Montpellier pour « valoriser ses travaux de recherche ». Novagray a pour mission de personnaliser les traitements de radiothérapie pour les cancers du sein, de la prostate et du poumon en permettant au praticien d’adapter la dose du traitement et d’éviter ainsi les effets secondaires. Les premiers essais cliniques ont été validés et l’entreprise compte lancer à court terme la commercialisation.

Les finalistes

CitizenLab, Belgique : Plate-forme d’engagement des citoyens aux décisions de leur ville.

Contellio, Pologne : permettre de transformer du contenu en design marketing. 

Devoleum, Italie : utiliser la Blockchain pour certifier et commercialiser les huiles d’olives produites localement. 

Exate, Royaume Uni : contrôler et protéger les données sensibles des clients. 

HelloMind, Danemark : une application pour régler les problème d’angoisse, d’anxiété et de troubles du sommeil. 

Novagray, France : Des tests permettant de voir la sensibilité à la radiothérapie et adapter le traitement au patient. Peuvent prédire le risque de complication (avec un algorithme et avec un test bio) et travaillent notamment sur les  cancers du sein, de la prostate et des poumons. 

Strattic, Israël : plate-forme permettant de publier des sites statiques WordPress, Joomla et Drupal en éliminant les possibilités de vulnérabilité. 

Tracktor, France (lauréat du FrenchTechDiversité) : market place de location d’engins de construction. 

ClaimCompass, Bulgarie : Obtenir des compensations en cas de retard, surbooking ou annulation de vol d’avion.

Wilov, France : Prix coup de cœur de RCI. Une assurance auto « Pay when you drive » avec une app et objet connecté pour détecter les trajets.

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