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Le premier podcast de Meghan Markle « Archetypes » porte un nouveau regard sur l’émancipation des femmes

Meghan MarkleLe premier épisode du podcast de Meghan Markle est disponible sur Spotify. | Source : Getty Images

Mardi 23 août, Meghan Markle a publié le premier épisode de son podcast. Avec Archetypes, disponible sur Spotify, la duchesse de Sussex interroge les stéréotypes sociaux liés au genre qui empêchent souvent les femmes de réaliser leur plein potentiel.

 

Le premier épisode se penche sur les stéréotypes négatifs auxquels les femmes doivent faire face ainsi que sur les doubles standards auxquels elles sont confrontées lorsqu’elles sont étiquetées comme « ambitieuses. » Ce podcast au rythme effréné commence par un souvenir : Meghan Markle raconte sa frustration à l’égard d’une publicité Ivory Clear Dishwashing destinée aux femmes, alors qu’elle avait 12 ans.

Le discours utilisé dans cette publicité a scandalisé la jeune Meghan, qui a protesté publiquement sur Nick News en 1993. Trois mois plus tard, Procter & Gamble a modifié sa publicité en remplaçant « les femmes » par « tout le monde ».

Cette prise de conscience n’a plus jamais quitté Meghan Markle, qui continue de lutter contre les étiquettes que l’on colle aux femmes, car « je m’y connais un peu en étiquettes », déclare-t-elle.

Le podcast d’une heure, à la bande sonore raffinée, accroche l’attention des auditeurs. Meghan Markle, dont la voix s’adapte parfaitement au format radio, met les auditeurs à l’aise grâce à ses talents de conteuses et à ses rappels incessants sur les raisons qui l’ont conduit à s’intéresser à ces stéréotypes.

L’épisode non censuré intitulé « The Misconception of Ambition » (littéralement, « Les idées préconçues sur l’ambition ») est tout simplement plein d’esprit, audacieux et captivant. Il faut du courage pour parler d’ambition et disséquer les nombreuses façons dont la société tente de limiter les femmes, et ces points ont enflammé de nombreux auditeurs.

Serena Williams, superstar du tennis et amie de Meghan Markle, apparaît dans la première saison du podcast. Les deux amies discutent des critiques que les femmes reçoivent lorsqu’elles sont qualifiées d’« ambitieuses » et des effets négatifs de ces critiques sur différents aspects de leur vie.

« Si un homme est ambitieux, c’est vu comme une qualité. Mais dès lors qu’on parle d’une femme comme toi, incroyablement ambitieuse selon moi, cela renvoie à qui elle est en tant que personne », explique Meghan Markle à Serena Williams. La star du tennis reconnaît qu’elle a dû empêcher la société d’influencer son propre point de vue.

« Si un homme est ambitieux, est-ce que je rabaisse la société en affirmant qu’une femme ne peut être ambitieuse ? Ou qu’est-ce que je pense des femmes ambitieuses ? Souvent les femmes sont mises dans ces différentes cases lorsqu’elles sont ambitieuses, lorsqu’elles ont des objectifs ou lorsqu’elles les atteignent, cela a une connotation négative sur la manière dont elles les ont atteints », déclare Serena Williams.

Les deux amies, qui ont toutes deux fait l’expérience de ces stéréotypes, discutent également de la manière donc ces pressions externes les ont affectées. Meghan Markle passe un extrait d’une interview de Serena Williams lorsqu’elle était enfant. Le journaliste lui demande à qui elle souhaite ressembler, et sa réponse est qu’elle ne souhaite ressembler à personne, mais plutôt que les autres lui ressemblent. Meghan Markle explore ensuite la manière dont les femmes deviennent moins intrépides en vieillissant en raison des stéréotypes qui leur ont été imposés.

« Je pense qu’il est important, lorsque vous élevez un enfant, de ne pas l’influencer avec vos peurs », affirme Serena Williams, mère d’une fille de presque cinq ans. « Il est très important de ne pas avoir peur. Je pense qu’au fur et à mesure que l’on grandit et que l’on acquiert de l’expérience, on peut considérer cela comme une blessure : si l’on se brûle, il est évident que l’on ne touche plus au feu. Donc vous apprenez des comportements qui vous freinent et qui vous donnent cette peur saine, car il existe une peur saine, vous savez, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est simplement une précaution dont nous avons besoin. »

Dans la deuxième partie du podcast, Laura Kray, professeure à la Haas School of Business de la University of California(Berkeley) et directrice du Center for Equity, Gender and Leadership, parle de ses recherches sur la manière dont les femmes ambitieuses sont perçues dans la société et en particulier sur le lieu de travail. Les recherches de Laura Kray remettent en contexte les doubles standards persistants. Elle explique comment les expériences de recherche présentent à la société des scénarios opposant les hommes aux femmes.

« Nous constatons que le même comportement est évalué plus négativement lorsqu’il s’agit d’une femme que lorsqu’il s’agit d’un homme. Une femme ambitieuse est considérée comme avide de pouvoir, manipulatrice et n’inspirant pas confiance, alors qu’un homme ambitieux est considéré comme quelqu’un à encourager », déclaré Laura Kray. « Il est considéré comme un modèle, un capitaine de son secteur. Nous voyons des gens utiliser ces différents termes pour un comportement identique. Donc la seule explication est que cela se résume à une antipathie envers les femmes. »

Meghan Markle, mère de deux jeunes enfants, évoque le fait de jongler entre maternité et carrière, ainsi que les différentes attentes envers les hommes et les femmes après avoir eu des enfants.

« Je l’ai ressenti. Et cela a certainement été une grande partie de l’histoire de Serena également », indique la duchesse de Sussex. « L’accent est mis sur les apparences plutôt que sur les sentiments, et une partie de l’humanisation et de la suppression de ces étiquettes dans lesquelles nous sommes enfermées consiste à comprendre les comportements humains qui sous-tendent ces stéréotypes et dont les gens n’ont peut-être pas conscience. »

Serena Williams, qui prendra sa retraite après l’U.S. Open 2022, évoque comment, à 40 ans, toute son existence a été consacrée à un seul objectif et comment elle est impatiente d’entamer un nouveau voyage.

« De toute évidence, je prends ma retraite professionnelle, mais c’est aussi une évolution. Je m’investis davantage dans le domaine des affaires et j’ai vraiment envie d’agrandir ma famille. Cela fait si longtemps que je repousse ce projet. En tant que femme, il y a une limite à ce que l’on peut repousser », déclare la joueuse de tennis. « Je pense que j’ai eu de la chance de jouer très bien au tennis, mais je crois que ce que je préfère, c’est être mère. Je crois que je peux être vraiment bonne dans ce domaine. »

Les auditeurs qui veulent avoir l’impression d’en apprendre davantage sur ces femmes seront captivés par les moments humains que Serena Williams et Meghan Markle partagent. Parmi ces moments, l’on trouve celui au cours duquel Serena Williams raconte que sa fille Olympia s’est cassé le poignet après être tombée de sa chaise haute la nuit précédant le début du tournoi de Roland Garros 2019. De ce fait, Serena Williams n’a eu que 30 minutes de sommeil avant son match. De nombreuses mères qui ont mal dormi la nuit en raison d’un incident impliquant leurs enfants pourront s’identifier à cette histoire.

Meghan Markle, qui est également productrice exécutive du podcast, conclut l’épisode sur une note résiliente.

« Il y a une idée fausse selon laquelle si vous êtes une femme ambitieuse, vous avez un programme, vous devez être calculatrice, égoïste ou agressive, et que si vous êtes aussi féroce, forte ou courageuse, alors vous méritez en quelque sorte tout ce qui vous est jeté à la figure », explique la duchesse de Sussex. « Aussi disproportionné ou injuste que cela puisse être, même lorsque c’est plus que ce que la plupart des gens pourraient endurer, je continue de croire qu’être ambitieux est une belle chose. »

Meghan Markle met remarquablement à l’aise Serena Williams, le rendant même vulnérable alors que de nombreux auditeurs la considèrent comme surhumaine. L’on s’attend donc à un même niveau d’énergie pour les prochains épisodes.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Corein Carter

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