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Selon l’OMS, le changement climatique est « la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée »

OMSL’Organisation mondiale de la santé a publié un rapport dans lequel elle affirme que le changement climatique est la plus grande menace sanitaire pour l’humanité, en témoigne l’augmentation des phénomènes climatiques dangereux. | Source : Getty Images

Dans un rapport publié lundi 11 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le changement climatique est la préoccupation et la menace la plus pressante pour la santé des populations. La hausse des températures menace de réduire à néant les avancées réalisées ces 50 dernières années en matière d’amélioration de la santé mondiale. L’OMS appelle les dirigeants du monde entier à agir.


 

Le changement climatique met déjà en péril la sécurité et la santé des populations à travers le monde, affirme l’OMS en prenant l’exemple de l’augmentation des phénomènes météorologiques dangereux comme les vagues de chaleur et les tempêtes, les perturbations des systèmes alimentaires, l’augmentation des maladies et l’exacerbation de problèmes de santé mentale.

Selon le rapport de l’OMS, ces risques liés au climat touchent majoritairement les populations défavorisées et menacent de réduire à néant les progrès réalisés au cours des cinq dernières décennies en matière d’amélioration de la santé mondiale et de lutte contre la pauvreté.

Pour éviter de courir à la catastrophe, il faut limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C, soit le seuil prévu par l’Accord de Paris. Toujours selon le rapport de l’OMS, même un dixième de degré en plus aura « de graves conséquences sur la vie et la santé des populations. »

L’OMS a appelé les dirigeants mondiaux à s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre en investissant davantage dans des politiques vertes à mesure que les pays sortent de la pandémie, en mettant fin aux subventions pour l’industrie des combustibles fossiles et en tenant compte de la santé des populations à tous les niveaux des politiques publiques.

De nombreux efforts visant à atténuer le changement climatique ont également des effets positifs sur la santé, souligne l’OMS, comme le fait d’utiliser un vélo ou de marcher au lieu de prendre la voiture. Ce simple geste réduit les émissions de gaz à effet de serre et augmente la pratique d’une activité physique. La création de plus d’espaces verts en milieu urbain contribue à réduire la pollution atmosphérique et permet aux habitants de faire de l’exercice et de se détendre.

L’OMS recommande également d’adopter un régime alimentaire à base de plantes, qui, en plus d’être plus nutritif, pourrait réduire considérablement les émissions mondiales et aboutir à un système alimentaire plus résilient permettant d’éviter jusqu’à cinq millions de décès par an liés à l’alimentation.

Le rapport a été publié en amont de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui se tiendra à la fin du mois à Glasgow, en Écosse. La conférence devait initialement avoir lieu en novembre 2020, mais elle a été repoussée en raison de la pandémie. Les pays participants à la COP26 sont censés partager leurs progrès et leurs nouveaux objectifs par rapport aux engagements pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Cependant, nombreux sont ceux remettant en cause l’efficacité du sommet. Lors d’un rassemblement en Italie début octobre, la militante écologiste Greta Thunberg a déclaré que les politiciens « prétendent posséder les solutions à la crise climatique et prendre des mesures suffisantes, mais nous voyons clair dans leurs mensonges. »

Selon l’OMS, les risques environnementaux, comme la pollution atmosphérique, sont liés à 13,7 millions de décès par an dans le monde, soit un décès sur quatre. La semaine dernière, les Nations Unies ont officiellement reconnu le droit à un « environnement sûr, propre, sain et durable » comme un droit humain fondamental. Des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni ont initialement rejeté cette résolution proposée par des pays particulièrement vulnérables au changement climatique, comme les Fidji ou les Maldives.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Carlie Porterfield

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