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Le dernier rapport du GIEC est alarmant : le monde est sur le point de franchir un seuil de température critique !

GIECLe GIEC a publié son dernier rapport sur l’évolution du climat, et les conclusions sont inquiétantes. | Source : Getty Images

Le Groupe d’experts intergouvernemental du climat des Nations Unies (GIEC) a publié son dernier rapport sur l’évolution du climat, et les conclusions sont inquiétantes : la planète est en passe de franchir un seuil de température critique. Or, ne pas dépasser ce seuil est essentiel pour lutter contre le changement climatique d’ici 2030.

 

Parallèlement, les scientifiques du monde entier ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, une condition nécessaire si l’on veut éviter des sécheresses et des vagues de chaleur catastrophiques ainsi qu’une élévation du niveau de la mer sans précédent.

Durant les dix prochaines années, la Terre pourrait dépasser le seuil critique de température de 1,5 °C à l’échelle mondiale, seuil fixé par l’Accord de Paris sur le climat de 2015, en raison de l’insuffisance de l’action climatique, a averti le GIEC lors d’une réunion lundi.

Le dépassement de ce seuil entraînera une recrudescence ainsi qu’une aggravation des sécheresses et des inondations. Par ailleurs, un tel dépassement provoquerait des problèmes de sécurité liés à l’eau, des dommages à l’économie mondiale ainsi que de nombreux décès, ont averti les scientifiques du GIEC, les conséquences du réchauffement devenant « de plus en plus difficiles à gérer », selon le président du GIEC, Hoesung Lee.

Pour retarder le dépassement du seuil de 1,5 °C, Hoesung Lee a déclaré que les pays devaient réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et mettre en œuvre un « plan de développement résistant au changement climatique », notamment avec des énergies propres, une eau pure et un air pur.

Les membres du GIEC ont également exhorté les pays à éviter toute nouvelle production de charbon, estimant qu’elle devrait disparaître dans les pays riches d’ici 2030 et dans les pays pauvres d’ici 2040.

Inger Andersen, directrice du programme des Nations Unies pour l’environnement, a exhorté les pays à « baisser la température » en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, une décision qu’elle a qualifiée d’« ultime évidence ».

« L’humanité se trouve sur une fine couche de glace, et cette glace fond rapidement », a averti lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ajoutant que « notre monde a besoin d’une action climatique sur tous les fronts : tout, partout, en même temps ».

Hoesung Lee a également souligné que les pays les plus vulnérables au changement climatique sont souvent ceux qui contribuent le moins à ses effets. Les habitants de ces pays étaient jusqu’à 15 fois plus susceptibles de mourir de sécheresses, d’inondations et de tempêtes au cours des dix dernières années, a indiqué le président du GIEC. Dans une étude publiée en juillet dernier dans la revue Climate Change, des chercheurs du Dartmouth College ont constaté que les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2014 aux États-Unis et en Chine, les deux plus grands pollueurs, ont causé d’importants dommages mondiaux à hauteur d’environ 3 600 milliards de dollars.

En octobre, le GIEC a averti que les émissions mondiales de gaz à effet de serre augmenteront de près de 3 °C d’ici la fin du siècle, soit une hausse de 10,6 % par rapport aux niveaux de 2010, et un niveau nettement supérieur à la réduction de 43 % d’ici 2030 jugée nécessaire par le GIEC pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat. Les scientifiques accusent la hausse des températures mondiales et des émissions de gaz à effet de serre d’être à l’origine de perturbations écologiques, de l’élévation du niveau de la mer, de vagues de chaleur meurtrières plus intenses et plus fréquentes, ainsi que de tempêtes et de sécheresses plus violentes.

Aux États-Unis, les initiatives visant à freiner le changement climatique se sont heurtées à la résistance constante des républicains du Congrès, qui estiment qu’une législation entravant la production de pétrole, de charbon et de gaz naturel nuirait aux travailleurs américains de l’industrie de l’énergie. L’été dernier, les législateurs du parti républicain ont critiqué la loi sur la réduction de l’inflation, qui prévoyait 360 milliards de dollars pour des mesures de lutte contre le changement climatique, notamment pour la production d’énergie verte. À l’époque, la représentante du Colorado Lauren Boebert avait dénoncé le fait que cette loi « sacrifiait les familles américaines sur l’autel du changement climatique ». En juin dernier, la Cour suprême a réduit l’autorité réglementaire de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) sur les gaz à effet de serre, en donnant raison à un groupe d’États dirigés par le parti républicain et à des producteurs de charbon qui avaient demandé une limitation de la réglementation de l’EPA sur les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques. Face à l’opposition locale, le gouvernement Biden a approuvé la semaine dernière un projet pétrolier de 8 milliards de dollars en Alaska, malgré les appels des écologistes, notamment de l’ancien vice-président Al Gore, qui a qualifié ce projet d’« irresponsable ».

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

<<< À lire également : Rapport du GIEC : Trois ans pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique >>>

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