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Rapport du GIEC : Trois ans pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique

Rapport du GIECSi rien n’est fait dans les trois prochaines années, l’on ne pourra pas éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique. | Source : Getty Images

Les experts du GIEC appellent les gouvernements du monde entier à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les trois prochaines années pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique.

 

Lundi 4 avril, les experts du GIEC ont appelé les gouvernements du monde entier à réduire de manières drastiques les émissions de GES et à augmenter les investissements dans les énergies renouvelables. Ce plan de la dernière chance vise à éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique. En outre, l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels est presque hors de portée.

Le nouveau rapport du GIEC est donc sans appel : il faut des « transitions majeures dans le secteur de l’énergie » pour abandonner les combustibles fossiles. Les émissions de GES doivent atteindre un pic au plus tard en 2025 avant d’être réduites de 43 % d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de 1,5 °C.

Le rapport, forme de cadre permettant aux gouvernements et aux entreprises d’adopter des changements politiques, préconise également de nouvelles dépenses massives dans le domaine des énergies renouvelables, estimant que les investissements dans ce domaine doivent être multipliés par trois, voire six, d’ici 2030 pour limiter le réchauffement climatique.

Les auteurs du rapport ont ajouté qu’il « y a suffisamment de capitaux et de liquidités au niveau mondial pour combler les lacunes en matière d’investissement », mais que cela nécessitait un « alignement plus important » des politiques et des financements du secteur public.

Toujours selon le rapport, il existe un « potentiel inexploité important » chez les populations qui adoptent des changements de style de vie pour réduire les émissions, comme la création de « villes plus compactes et praticables. »

De nouvelles méthodes de production des matériaux de construction, comme l’acier, produisant moins d’émissions seront également essentielles, indique le rapport. Cependant, ces méthodes n’en sont encore qu’aux premiers stades de développement et l’obtention d’émissions nettes nulles dans le secteur de l’industrie sera un défi.

Les émissions de méthane devraient également être réduites d’environ un tiers d’ici 2030, mais le rapport du GIEC avertit que la réalisation de tous les objectifs pourrait ne pas suffire à empêcher la hausse des températures mondiales au-delà de 1,5 °C, du moins temporairement.

« Même si nous y parvenons, il est presque inévitable que nous dépassions temporairement ce seuil de température, mais nous pourrions revenir en dessous à la fin du siècle », indique le rapport.

Selon les experts du GIEC, des progrès considérables ont été réalisés en matière d’énergie renouvelable, notamment « des baisses soutenues allant jusqu’à 85 % des coûts de l’énergie solaire et éolienne et des batteries » depuis 2010.

Réalisé par 278 experts de 65 pays, le rapport publié lundi est la troisième publication du GIEC. Les rapports du GIEC sont considérés comme les plus complets et les plus récents sur le changement climatique. Le premier rapport, publié en août 2021, se concentrait sur la science physique du changement climatique et déterminait avec certitude que l’activité humaine à l’origine de l’augmentation des températures mondiales. Le deuxième rapport, publié en février 2022, portait sur les effets du changement climatique et comportait une évaluation particulièrement sombre : le monde dispose d’une « fenêtre brève et qui se referme rapidement pour assurer un avenir vivable », alors que l’activité humaine pourrait déjà être à l’origine de pénuries d’eau irréversibles et de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment des incendies et des inondations. Le rapport indique que 3,3 milliards de personnes vivent dans des endroits jugés « très vulnérables » au changement climatique. Presque toutes ces personnes se trouvent dans des pays pauvres.

En 2018, le GIEC prévenait déjà que le plafonnement de la hausse des températures mondiales à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels permettrait probablement de limiter l’augmentation du niveau de la mer, tout en réduisant de moitié le nombre de personnes qui souffriront du manque d’eau. Toutefois, l’objectif de 1,5 °C a longtemps été considéré comme très ambitieux.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann

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