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Réussite ou échec de l’entreprise ? Le point de vue d’une pionnière

entrepriseSource : Pixabay

Il y a un côté mystique dans les tentatives entrepreneuriales réussies (créer une entreprise à partir de rien). Récemment, Lisa Z. Lindahl a été qualifiée de « pionnière » et elle admet que le métier d’entrepreneur rappelle cet esprit pionnier : explorer, partir en territoire inconnu. Cependant, aujourd’hui, au lieu de bâtir des fermes au milieu de nulle part (comme durant la conquête de l’Ouest), il s’agit d’extraire le commerce de l’air d’internet.

Article de Lisa Z. Lindahl pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Les caractéristiques du pionnier du XXIe siècle sont similaires à celles des pionniers des siècles précédents : rechercher l’aventure, voler de ses propres ailes, vaincre les adversaires, relever des défis, résoudre des problèmes, s’efforcer d’obtenir des récompenses matérielles et les obtenir. De telles expériences renforcent le caractère d’un pionnier, et souvent l’approfondissement de son esprit.

C’est la raison pour laquelle Lisa Z. Lindahl affirme qu’il n’y a pas vraiment de perdants ni d’« échecs » complets dans une entreprise. Que l’entreprise ne dépasse pas quelques années ou qu’elle connaisse un succès fulgurant, s’engager dans une aventure entrepreneuriale est une puissante expérience d’apprentissage. En tant que telle, elle contribue de manière significative à l’éducation, à la diversité et à la prise de conscience d’une personne. C’est une véritable victoire.

Lorsque Lisa Z. Lindahl enseignait dans le cadre d’un programme destiné aux femmes chefs de petites entreprises, elle expliquait à sa classe qu’il ne s’agissait pas d’un échec si, au cours du programme, ils apprenaient que leur idée d’entreprise n’était pas réalisable ou qu’ils n’avaient tout simplement plus envie de se lancer. Cette prise de conscience constitue en soi une forme de succès. Il est préférable d’en prendre conscience maintenant, plutôt qu’après avoir investi beaucoup d’énergie et d’argent (peut-être les économies de toute une vie) dans l’entreprise naissante.

 

L’argent n’est certainement pas la seule forme ou le seul indicateur significatif de la réussite

L’entrepreneuriat est une expérience d’apprentissage puissante et les expériences d’apprentissage ne sont pas toujours amusantes. Une action réussie, un objectif atteint, un plan réalisé ne sont pas toujours synonymes de soleil et de bien-être, mais parfois de stress et d’épuisement. Toute nouvelle frontière franchie comporte de telles possibilités. C’est la raison pour laquelle le fait de s’engager sur ce chemin peut être considéré comme un succès.

Lisa Z. Lindahl donne un exemple concret : « Un produit que j’ai conçu, et dont je pensais réellement qu’il avait du mérite, a dû être supprimé de notre collection. Cette décision a permis d’améliorer considérablement les résultats de l’année en cours. Ai-je échoué parce que le produit a été jeté à la poubelle ? Ou bien s’agissait-il d’une bonne décision ayant abouti à un résultat positif ? Comment dois-je le percevoir ? Quels sont les facteurs qui définissent la réussie ou l’échec ? Bien qu’elle ait été considérée comme une “initiative ratée”, définie principalement par les résultats financiers, cette initiative a été couronnée de succès. » Pourtant, si l’argent est une ressource fondamentale, il n’est certainement pas la seule forme ou le seul indicateur significatif de la réussite. L’argent est un outil utilisé pour atteindre l’objectif et la vision de l’entreprise, ce qui lui permet de continuer. Cependant, au-delà de la rentabilité, le succès est aussi la capacité à mettre à disposition un produit, un service ou une idée nécessaire. C’est apprendre de nouvelles choses, aller dans de nouveaux endroits, rencontrer des gens intéressants et responsabiliser les personnes qui sont vos employés.

Pour Lisa Z. Lindahl, l’épanouissement personnel est l’une des récompenses les plus précieuses du métier d’entrepreneur. Une autre récompense est le degré d’aide qu’une entreprise apporte aux autres. La réussite « personnelle » et la réussite « professionnelle » sont en symbiose. Il n’est pas nécessaire de sacrifier l’un pour l’autre. D’après son expérience, elles se renforcent l’une l’autre.

Chaque entrepreneur est un pionnier. Et l’économie ne doit pas être le seul critère utilisé pour juger du succès de l’entreprise. D’autres manifestations de la réussite comptent, quelles qu’elles soient pour l’entrepreneur individuel, qu’il s’agisse de la création de services de valeur, d’une bonne santé, d’une vie familiale heureuse, de contributions sociétales ou de l’évolution personnelle.

 

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