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Et Si Les Nouvelles Technologies Etaient Une Opportunité Pour L’Economie Créative ?

Getty Images

Le Forum Economique Mondial, en collaboration avec McKinsey & Company, a étudié l’impact des nouvelles technologies – intelligence artificielle, réalités augmenté et virtuelle, Blockchain – sur l’économie créative. Quelles sont les préoccupations, les opportunités et les suggestions que ces nouvelles technologies peuvent insinuer dans chacun des secteurs de l’économie créative ?

Quand on parle d’intelligence artificielle, de blockchain ou de réalités virtuelle et augmenté, les champs de l’économie créative ne sont pas forcément ceux qui viennent immédiatement à l’esprit. Par manque d’habitude peut-être, il est plus évident de penser à des exemples dans la tech pure et simple. Des secteurs innovants qui utilisent les nouvelles technologies, quoi de plus normal ? Par essence, l’économie créative est elle aussi source d’inventions et de nouveautés. Elle aussi est impactée par les nouvelles technologies. C’est ce qui ressort d’un rapport conjointement mené par le Forum économique mondial (WEF) et McKinsey & Company, publié ce 21 février.

Plus précisément, cette étude s’est penchée sur les craintes, les opportunités que peuvent susciter ces nouvelles technologies sur l’économie créative, et essaie d’émettre quelques suggestions pour prendre correctement ce virage.

L’intelligence artificielle permet la rencontre du créatif et de son public

En triant, classant et hiérarchisant les goûts du public, les algorithmes permettent de recommander le meilleur contenu possible selon la personne. Des contenus spécialement adaptés qui sont aujourd’hui proposés au public, notamment sur des plate-forme, et qui pourront être directement créés par des « industries créatives », expose le rapport.

Les conclusions du rapport vont même plus loin en avançant le fait que l’économie des plate-forme et l’économie créative convergent de plus en plus. Si les plate-forme offrent l’opportunité aux créa de toucher un nouveau public, les éditeurs et les labels y ont perdu le contrôle sur la façon dont ce contenu est découvert. En effet, l’algorithme se charge, en fonction des goûts et des couleurs, de proposer tel ou tel artiste à un public potentiel.

Par ailleurs, les plate-forme sont les principales sources de référence pour les éditeurs numériques. Google et Facebook sont responsables de 70% du trafic en ligne. Or, pour le WEF et McKinsey & Company, « cette relation affecte l’éditorial (quel type de contenu est vu et pourquoi) et monétaire (où les revenus s’accumulent) ».   

Les plate-forme ont donc une influence sur la nature éditoriale des contenus créatifs : certains formats, déterminés par les plate-forme, sont mis en avant, au détriment des autres. De plus, cinq d’entre elles récoltent 80% du chiffre d’affaires mondial de la publicité mobile.

Une IA autrice de best-seller ?

Selon McKinsey, l’intelligence artificielle devrait entraîner « un déplacement de l’emploi ». En effet, l’institut estime que 15% des activités pourraient être automatisées d’ici 2030. Malgré, ou grâce, à cela, les professions créatives verront leur nombre d’emplois augmenter.

Mais les challenges sont légion. Le rapport estime qu’en 2026, une intelligence artificielle sera en mesure de rédiger un devoir de lycée, générer une chanson et même écrire un best-seller en 2050. Déjà, le texte rédigé par une intelligence artificielle a passé le premier tour des sélections pour un prix littéraire. Donc même les industries créatives devraient être impactées.

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