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Les indépendants ont souffert de la crise sanitaire, peuvent-ils s’en sortir ?

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Si la crise du Covid-19 a durement affecté les Français, les indépendants « non intermédiés » ont le plus souffert. Des centaines de milliers d’auto-entrepreneurs n’ont pu bénéficier des aides mises en place par l’État, faute de répondre aux conditions fixées. Des dispositifs spécifiques sont désormais disponibles pour accompagner leur relance.

 

Faible accès aux aides et aux financements traditionnels pour les indépendants

Selon de récentes études réalisées par l’Union des auto-entrepreneurs (UAE) et l’Union-indépendants, moins de 4 professionnels sur 10 exerçant sous ce statut ont reçu une aide depuis le début de la crise. Les raisons de leur inéligibilité aux dispositifs spécialement créés depuis la pandémie sont diverses : reprise partielle de l’activité, secteur non concerné, non-respect des critères de chiffre d’affaires.

De plus, l’accès aux financements classiques est déjà complexe pour ces professions non réglementées, du fait de leur statut juridique et de leur situation financière, notamment le montant et la régularité de leurs revenus.

Ainsi, pour couvrir leurs charges alors que leurs ressources ont chuté, ils ont été peu nombreux à souscrire un prêt garanti par l’État (PGE). À la place, ils ont emprunté à leurs proches ou ont contracté des crédits à la consommation renouvelables à des taux d’intérêt très élevés et sont aujourd’hui fortement endettés.

Une récente étude d’Opinion Way pour ITG.fr montre que 62% des actifs estiment que les aides financières pour les indépendants sont insuffisantes. Un constat qui monte jusqu’à 80% auprès des jeunes (18-29 ans).

 

Des aides pour soutenir la reprise d’activité des indépendants

Malgré ces difficultés, le statut d’indépendant continue de séduire les Français. Ils étaient 2,3 millions au début de l’année à avoir adopté cette forme pour exercer leur métier. Ils ont pu bénéficier sous conditions d’un fonds de solidarité mis en place par l’État et les Régions pour compenser les conséquences de la diminution ou de la cessation d’activité des non-salariés (micro-entrepreneurs, indépendants, professionnels libéraux, TPE). Entre juin et août 2021, le fonds de solidarité va se transformer en fonds de relance afin d’aider certaines catégories d’entreprises ayant perdu du chiffre d’affaires à redémarrer.

En sus, le 21 mai, le gouvernement a lancé l’aide suite à la reprise de fonds de commerce. Celle-ci concerne les opérations conclues en 2020 sur un secteur frappé d’interdiction d’accueil du public de manière ininterrompue entre novembre 2020 et mai 2021 et ayant donné lieu à CA nul au cours de l’exercice 2020.

Il reste que l’avenir s’annonce plutôt sombre. Le retard pris par la campagne de vaccination et la propagation des nouveaux variants semblent déjouer les pronostics des scientifiques et politiques quant à une sortie de crise imminente. Dans ce contexte, les économistes commencent à laisser entendre que les prochains mois ne verront pas de véritable relance de l’activité économique, mais probablement une alternance de phases de stop-and-go. Si cette hypothèse se confirme, les indépendants ont encore du souci à se faire.

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