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Comment Les Jeunes Entrepreneurs Veulent Transformer La France

© Citizen Entrepreneurs

Réunis ce lundi 20 novembre à l’occasion de la 10e conférence annuelle des entrepreneurs, les plus jeunes représentants, d’une catégorie toujours plus encline à s’intéresser au destin de son pays, ont formulé des propositions concrètes pour « transformer la France » ou du moins restaurer sa compétitivité.

Si l’entrepreneuriat a le vent en poupe en France, les jeunes entrepreneurs, non contents d’abattre un travail considérable pour faire émerger leurs propres structures, fourmillent également de propositions pour améliorer l’ordinaire et ainsi entraîner la France dans un « nouveau monde » cher au président de la  République. Sans évidemment la moindre préférence ou connotation politique, ces jeunes avides de changement, et représentants du G20 des jeunes entrepreneurs, ont couché leurs doléances sur le papier afin de faire, selon le vocable en vigueur, bouger les lignes. Une liste de recommandations, établie pour la dixième année consécutive, qui a, parfois, réussi le prodige d’interpeller les pouvoirs publics. Au point que pléthore de ces requêtes, au cours de ces dix années, ont fait l’objet de discussions souvent âpres, ont nourri le débat, et ont même parfois fait l’objet de propositions de loi et d’engagements concrets de la part des gouvernements successifs, toute obédience confondue.

Devant un parterre de 450 acteurs de l’écosystème réunis au conseil économique et social, deux éminents représentants du G20 des entrepreneurs, en l’occurrence Emilie Le Goff, présidente et cofondatrice de Troops.fr, société d’intérim dématérialisée et spécialisée dans la flexysécurité, et Ronan Pelloux, CEO et cofondateur de Creads, plateforme réunissant plus de 50 000 créatifs freelances, ont fait état de leurs préconisations pour remettre la « France en marche ». Des propositions originales et innovantes (non exhaustives) qui ont également été transmises au ministère de l’Economie. « Premier de cordée » : l’enseignement afin de que celui-ci entre « dans la réalité du XXIé siècle et réduise le décalage encore trop important entre l’Éducation Nationale et le monde d’aujourd’hui ». Pour ce faire, trois propositions concrètes :

  • Créer un BAC N, comme Numérique
  • Dispenser certains cours uniquement en anglais
  • Proposer des immersions en entreprise aux 600 000 élus nationaux, régionaux et locaux de notre pays

Le second « étage de la fusée » vise à préserver le savoir-faire français et la souveraineté des actifs et des compétences développés dans l’Hexagone, puis au niveau européen. En outre, les jeunes entrepreneurs estiment qu’une fois cet aspect préservé, il sera plus facile de lutter contre l’hégémonie des géants du web qu’ils soient américains ou chinois. Avec en filigrane, la volonté d’imposer ces mastodontes en fonction de leur chiffre d’affaires en France. Un combat perdu d’avance ? L’avenir appartient aux audacieux.  

  • Construire un cloud souverain : mettre en œuvre une solution informatique pour garder en France les données privées et publiques
  • Créer une agence européenne du numérique,
  • Imposer les géants du Net sur la base de leur CA en France

Autre recommandation déclinée par les membres du G20 des entrepreneurs, « éclairer l’avenir » en posant déjà les jalons de la « scale-up nation » alors que la « start-up nation » chère à Emmanuel Macron connaît quelques petits retards à l’allumage. Citons l’exemple emblématique de SeaBubbles et ses « taxis volants », start-up portée aux nues par le président de la République, du temps où il officiait à Bercy, et par Anne Hidalgo, maire de Paris, qui voyait une occasion unique, via ces « bulles » de désengorger Paris. Peine perdue pour une jeune pousse prometteuse qui, lassée de l’inertie administrative et des lourdeurs réglementaires va poursuivre son développement en Suisse. Pour éviter néanmoins que cet exemple ne se reproduise, les jeunes entrepreneurs aiguisent leurs propositions.

  • Créer un fonds souverain de 10 milliards d’euros dédié aux futures licornes et PME à forte croissance  
  • Encourager les programmes de mentorat avec les grands groupes internationaux

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