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Un Tiers Des Français Va Moins Dépenser à Noel

Source : Getty

32% des Français planifient de moins dépenser à Noël, d’après un sondage Kantar. La crise du coronavirus n’y est pas étrangère.

A quoi va ressembler le pied du sapin des Français ? Avec la crise du coronavirus, il ne serait pas étonnant que les ménages tricolores abordent les fêtes de fin d’année par le prisme de la réduction des budgets… Un sondage Kantar pour ebay s’est intéressé aux prévisions de dépenses des Français pour Noël. 32% des Français planifient une réduction. Mais le budget moyen reste relativement stable. En voici les principaux enseignements. 

  1. Un budget stable
Malgré une année où les revenus des Français ont été mis à mal, ceux-ci ne comptent pas faire l’impasse sur Noël. Le budget moyen des consommateurs est stable d’année en année : 249 € ce Noël, vs 254 € en 2019, 246 € en 2018 et 261 € en 2017. En ces temps où le lien social et les loisirs sont vivement touchés, les Français attendent ce moment de rassemblement familial, animés par l’idée de faire plaisir à leurs proches avec des cadeaux.
 
Cette année cependant, les Français offriront des cadeaux à 6 personnes en moyenne contre 7 en 2019 et 9 en 2018…la réalité de la crise obligeant à un certain sens des priorités. Le prix des cadeaux va lui aussi baisser par rapport à l’an dernier : 185 € pour les enfantsvs 200 € en 2019, 125 € pour le conjoint vs 132 € en 2019, 77 € pour les parents vs 93 € en 2019, 53 € pour les grands-parents vs 111 € en 2019 et 71 € pour les neveux et nièces vs 98 € en 2019.
 
Les foyers terminent une année au contexte difficile sous le signe de la solidarité : 22 % mettront la main au porte-monnaie pour les étrennes contre 19 % en 2019, soit 16 % de plus !
 
Les hommes prévoient de dépenser plus que les femmes pour leurs frères et sœurs (68 € vs 55 €), leurs beaux-parents (63 € vs 55 €), leurs oncles, tantes et cousins (79 € vs 54 €), leurs collègues (17 € vs 11 €) et leurs voisins (12 € vs 7 €).
Le montant de ces cadeaux connait néanmoins une baisse de 49 € par rapport à l’an dernier. Par exemple, le montant moyen des cadeaux des Français pour leurs beaux-parents sera en moyenne de 59 € vs 83 € en 2019.
 
2. Les régions comme indicateur sur la situation des foyers français
 
Les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur seront les plus généreux cette année avec un budget cadeaux de 270 € en moyenne, suivis de ceux de la Bourgogne-Franche-Comté (258 €) et des Franciliens (257 €). Les habitants d’Occitanie, du Grand-Est et des Hauts-de-France seront quant à eux les plus restreints, avec des budgets moyens respectifs de 228 €, 231 € et 239 €.
 
Les chiffres régionaux laissent entrevoir les effets du Covid-19. En effet, le budget le plus élevé de l’année dernière était de 277 €(Auvergne-Rhône-Alpes) et de 272 € en Bourgogne-Franche-Comté, qui occupait déjà la 2e place du classement des régions les plus dépensières à Noël en 2019.
 
3. Comment financer Noël à l’heure du Covid-19
Les achats de cadeaux de Noël sont si ancrés dans le budget annuel des Français que seuls 27 % d’entre eux réalisent leur shopping en décembre. Parmi ces derniers, plus d’un tiers (36 %) attendent en effet que l’atmosphère de Noël pointe le bout de son nez pour commencer leurs achats. En cette année si particulière, voici comment les consommateurs prévoient de financer Noël :
  • 33 % des foyers ont épargné tout au long de l’année (plus les femmes : 38 % que les hommes : 29 %),
  • 13 % prévoient d’utiliser leur bonus de fin d’année,
  • 12 % réduisent leurs dépenses habituelles,
  • 11 % revendent des objets dont ils ne se servent plus (+ 2 % vs 2019). Cette pratique concerne davantage les personnes avec enfant (16 %).
4. Un Noël numérique, mais pas au détriment des commerces physiques
 
Découragés par la pandémie, ses règles sanitaires contraignantes et la peur de se rendre dans des lieux où il y a foule, 44 % des Français prévoient de réaliser davantage de shopping de Noël en ligne qu’en magasin cette année. Les Franciliens sont les plus concernés par cette tendance et répondent à 55 % en ce sens. Il est donc probable que l’e-commerce tiendra une part historiquement importante dans les achats de Noël 2020. A noter néanmoins que 49 % des répondants ne se sentent pas influencés par le Covid-19 à cet égard, particulièrement les 55-64 ans (59 %), ainsi que les habitants de Bourgogne-France-Comté (61 %) et de Bretagne (60 %).
 
Animés par un fort sentiment de solidarité, 36 % des répondants considèrent qu’en cette année marquée par la crise du Covid-19, le Black Friday est un moyen d’aider les petits commerçants à conserver leur activité. Les habitants des Hauts-de-France excèdent la moyenne française en répondant en ce sens à 42 %. Depuis quelques années, c’est cet événement qui donne le top départ du shopping de Noël. Pour 2020, près de la moitié (45 %) des Français prévoyaient en effet de commencer leurs achats de Noël en novembre, mois traditionnel du Black Friday, avant qu’il ne soit exceptionnellement repoussé au 4 décembre par le Gouvernement.
 
5. Les cadeaux d’occasion adoptés par un Français sur deux
 
Parce qu’ils présentent de nombreux avantages, les cadeaux de seconde main se démocratisent. Si bien que 50 % des Français seraient prêts à en offrir un pour Noël. Parmi les principales raisons : ils permettent d’offrir un objet rare ou très personnel (32 %) ; de réaliser des économies (32 %) ; et ils sont meilleurs pour l’environnement (31 %). Jusqu’à 61 % des 16-24 ans pourraient choisir cette option contre à peine 32 % des 55-64 ans. Le choc des générations ?
 
 
 
Crédits : DR

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