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LVMH Où L’Eloge De La Sérénité

© Getty Images

Le premier groupe mondial de luxe LVMH, après une année 2017 pied au plancher, aborde 2018 sous les meilleurs auspices.

2018 bis repetita ? Après une année 2017 rondement menée qui a notamment permis au groupe de  Bernard Arnault de devenir la première capitalisation boursière du CAC 40, LVMH aborde 2018 avec une volonté farouche de renforcer ses positions et asseoir sa position de numéro 1 mondial du secteur. Après une année de stagnation, le marché mondial du luxe a rebondi et devrait progresser de 5% en 2017 et ainsi atteindre un niveau record, selon l’étude annuelle du cabinet Bain and Company qui fait référence dans le secteur. Une progression notamment imputable à une plus importante consommation des clients chinois. « Les achats effectués par les Chinois à l’étranger ont également augmenté, et représentent désormais 32% des achats de biens personnels de luxe dans le monde », abonde l’étude.  De quoi effacer des tablettes et reléguer au rang de « mauvais souvenir »  une année 2016 morose, largement pénalisée par la conjoncture, à savoir la menace terroriste et les fluctuations monétaires. Deux éléments qui ont, de facto, pesé sur les flux touristiques au point de voir l’ensemble des ventes du secteur se replier à 250 milliards d’euros.

Mais les projections pour cette fin d’année 2017 devraient dépasser les attentes après une année 2016 de « statu quo » et de stagnation. Ainsi, toujours selon l’étude Bain and Company, Le marché des produits personnels de luxe – soit la maroquinerie, la mode, l’horlogerie, la joaillerie et les parfums et cosmétiques – devrait représenter cette année la valeur de 262 milliards d’euros, en progression de 5% à taux de change courant. Record battu. « La croissance du secteur est plus soutenue, portée par des augmentations de volume et non de prix, et par un meilleur équilibre entre les achats touristiques et la reprise de la consommation locale. Le rebond est mondial et porté par une croissance de 6% en Europe », poursuit cette étude. Un dernier élément auquel il convient d’ajouter les achats des clients chinois à l’étranger susmentionné.

Un « cru » encore meilleur en 2018 ?

De quoi ravir les principaux acteurs du luxe en France a fortiori le tiercé gagnant LVMH-Kering-Hermès. D’autant que les deux premiers font le bonheur de leurs investisseurs, leurs titres ayant respectivement progressé de 35 et 75% depuis le 1er janvier Et les perspectives pour 2018 s’annoncent tout aussi intéressantes pour le « trio », LVMH en tête. Une tendance confirmée ce lundi  par Antoni Belloni, directeur général délégué du groupe de Bernard Arnault. « Je pense qu’en 2018 le marché fera un peu mieux qu’en 2017 », a déclaré le dirigeant en début de semaine, depuis Florence, en Italie, où il présidait au lancement du programme de formation professionnelle du groupe de l’autre côté des Alpes. S’il n’a rien dit de plus, l’idée d’une poursuite de la bonne tenue de LVMH en 2018 ne fait guère de doutes.

Car le numéro 1 mondial du luxe a résolument marqué les esprits en 2017. Peut-être bien davantage que ses rivaux.  Citons tout d’abord, chronologiquement, « l’opération Dior » du 24 mai dernier où la holding familiale Groupe Arnault a fait part de son intention de lancer une OPA à 12 milliards d’euros pour notamment racheter les 27% du capital de Christian Dior Couture que le groupe ne possédait pas encore. Un « coup » en deux temps : un rachat total du « solde » du capital de la marque Christian Dior Couture – dont il possédait initialement actuellement 73% -, pour une valeur d’entreprise de 6,5 milliards d’euros, couplé à une offre du groupe familial Arnault sur les minoritaires de la holding Christian Dior. Coût total de l’opération : environ 12 milliards d’euros.

Numéro 1 du CAC 40

Deuxième banderille, davantage pour « l’histoire » : le 8 mai 2017 LVMH est devenu la première capitalisation boursière du CAC 40, détronant le mastodonte Total.  Une performance de haute volée dans la mesure où c’est la première fois, depuis la création de l’indice en 1987, que la première place échoit à un groupe n’appartenant pas à une « industrie lourde », comme en attestent les deux précédents champions du CAC 40. Total en l’occurrence, comme évoqué, fer de lance de l’industrie pétrolière ou encore son prédécesseur Sanofi, tête de gondole hexagonale de la filière pharmaceutique. Enfin, des derniers résultats dépassant les attentes, LVMH enregistrant une croissance organique à deux chiffres, 12% en l’occurrence, lors du troisième trimestre. Soit une progression largement supérieure aux anticipations du consensus Inquiry Financial qui ne tablait « que » sur 9%. Toujours sans faire de bruit. Un groupe qui a érigé la « force  tranquille » et la sérénité en vertus cardinales mais qui est loin d’être repu. Vivement 2018.  

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