Elles sont parmi les épreuves les plus attendues aux JO de Paris 2024 : les épreuves de natation en eau libre dans la Seine. Pourtant, de nombreuses questions se posent après l’annulation des épreuves tests dimanche 20 août.
La ville de Paris tente de rendre la Seine baignable depuis plus de 30 ans (c’était d’ailleurs une promesse faite par l’ancien maire de la capitale, Jacques Chirac, en 1990), mais la tenue des épreuves olympiques de natation en eau libre s’avère être l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les organisateurs des JO de Paris 2024.
La semaine dernière, une série d’épreuves mondiales de triathlon a été organisée pour servir de test avant le début de la compétition l’été prochain. Bien que les épreuves féminines et masculines de jeudi et vendredi se soient déroulés comme prévu, samedi 19 août, « des niveaux élevés de bactéries E.coli ont été détectés dans l’eau de la Seine », comme l’a rapporté l’Agence France-Presse. Une épreuve de paratriathlon a donc été annulée, de même qu’un relais mixte qui devait avoir lieu le dimanche.
Au début du mois d’août, la Coupe du monde de natation en eau libre a également été annulée, la qualité de l’eau étant inférieure aux normes acceptables, selon la Fédération française de natation.
La France a déjà investi 1,4 milliard d’euros dans son projet d’assainissement de la Seine. Non seulement la réussite de ce projet est cruciale pour le déroulement des épreuves de natation des JO (les organisateurs ont déclaré qu’il n’y avait « pas de plan B »), mais cela permettra aux habitants de la ville de se baigner et de se divertir dans le fleuve, qui est un élément central de la ville depuis le Moyen-Âge.
« Il n’y a pas de solution pour déplacer l’événement ; le triathlon et la natation en eau libre auront lieu dans la Seine l’année prochaine », a déclaré l’organisateur principal Tony Estanguet, par l’intermédiaire de Deutsche Welle.
Le projet consiste à contenir les eaux de pluie dans un énorme réservoir souterrain afin de pouvoir les traiter. Lorsque Paris subit de fortes pluies, son réseau d’égouts déborde et les eaux usées excédentaires se déversent dans le fleuve. L’investissement massif de la France a déjà permis d’éviter que les eaux usées ne se déversent dans le fleuve.
Les responsables de l’eau et de l’assainissement de Los Angeles se sont également rendus à Paris pour observer les travaux de nettoyage de la Seine, alors que la ville se prépare à accueillir les JO en 2028.
Lorsque Paris a accueilli ses premiers JO en 1900, une course de 200 mètres en eau libre et une course d’obstacles de 200 mètres ont eu lieu dans la Seine, l’une des dernières fois où des épreuves de natation olympique ont été organisées en eau libre. Huit ans plus tard, aux JO de Londres, les épreuves de natation ont été déplacées dans des piscines.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Michelle Bruton
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