Ce qu’il faut retenir
L’inflation en France a atteint +1,2 % sur un an en septembre 2025, contre 0,9 % en août, selon les chiffres provisoires de l’Insee. Cette accélération reste toutefois modeste au regard des niveaux observés ailleurs en Europe. La France affichant le deuxième taux d’inflation le plus bas de l’Union européenne, derrière Chypre.
La hausse est principalement tirée par les services (+2,4 %), en particulier la santé et les communications. L’alimentation (+1,7 %) et le tabac (+4,1 %) progressent légèrement, tandis que les produits manufacturés (-0,4 %) et l’énergie (-4,5 %) continuent de baisser.
Pourquoi c’est important à suivre
La France se distingue en Europe par une inflation maîtrisée, ce qui limite l’érosion du pouvoir d’achat dans un contexte international instable. Cependant, cette accalmie pourrait être temporaire : l’Insee anticipe une remontée des prix alimentaires d’ici décembre, sous l’effet du renchérissement passé des matières premières (café, chocolat, viande).
À l’inverse, les prix de l’énergie et des biens manufacturés devraient continuer de reculer, soutenus par l’appréciation de l’euro. Cette évolution contraste avec la flambée de 6,3 % observée début 2023, liée à la guerre en Ukraine et à la crise énergétique. Suivre cette tendance est crucial pour anticiper la trajectoire de la politique monétaire de la BCE, le comportement de consommation des ménages et les marges des entreprises.
Citation principale
« Cette hausse de l’inflation s’expliquerait par une nette accélération des prix des services, liée à une baisse beaucoup moins soutenue des prix des services de communication et à une accélération de ceux des services de santé », a réagi l’Insee dans un communiqué.
Le chiffre à retenir
+1,2 % : le taux d’inflation en France en septembre 2025, contre +0,9 % en août.
À surveiller
Les prochains mois devraient confirmer une inflation « modeste », selon l’Insee. Trois tendances clés sont à suivre :
- Alimentation : une hausse continue est prévue, pouvant atteindre +2,3 % sur un an d’ici décembre.
- Énergie : la baisse devrait se poursuivre, offrant un soutien relatif au pouvoir d’achat.
- Produits manufacturés : leur repli pourrait s’amplifier (–0,7 % attendu en décembre), notamment si l’euro reste fort.
En toile de fond, la BCE reste vigilante : si l’inflation reste contenue, elle pourrait disposer de davantage de marges pour assouplir sa politique monétaire en 2026.
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