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Green economy vs greenwashing :  comment faire la différence ?

environnement

« Les choses commencent déjà à bouger, la loi Climat adoptée en mai dernier comporte plusieurs dispositions destinées à encadrer l’usage d’allégations environnementales »

 

Nous assistons ces dernières années à une hausse considérable du nombre de produits vantant des bienfaits pour l’environnement. Et pour cause, la protection de l’environnement est désormais la première préoccupation des Français d’après un sondage Ipsos-Sopra Steria de 2019. Les grandes entreprises l’ont bien compris et mènent d’importants chantiers de transition vers une économie plus « verte ». Selon les Nations Unies, la green economy est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. À l’inverse, le greenwashing est un procédé marketing utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.

 

Un exemple flagrant de greenwashing est l’affaire du Diesel Gate de Volkswagen. Si ces campagnes mensongères restent rares, on distingue 4 formes plus subtiles mais répandues de greenwashing : 

  • Le packaging trompeur : lorsqu’une entreprise « verdit » de manière abusive ses emballages. La couleur verte ainsi que les visuels d’arbres permettent à certaines marques de créer une représentation écologique erronée d’un produit. 
  • Le compromis caché : lorsqu’une marque attire l’attention sur le peu de choses positives présentes dans un produit afin de faire oublier que le reste n’est pas bon pour la santé ou l’environnement. Ainsi, la mention « sans quelque chose » sur un produit n’est pas gage de responsabilité. 
  • La non-pertinence : lorsqu’une marque met en avant l’absence d’une pratique ou d’un ingrédient controversé alors que celui-ci est de toute façon absent ou interdit. Certaines marques mettent en avant la mention « non testé sur les animaux » sachant que ces tests sont interdits en Europe depuis 2013. 
  • L’absence de preuve : lorsque les arguments mis en avant par une marque ne sont ni vérifiables ni quantifiables. C’est le cas de nombreux labels « éco-responsables » créés par certaines grandes marques qui ne répondent en vérité à aucun contrôle. 

 

La frontière entre green economy et greenwashing reste cependant fine et nous sommes de plus en plus confrontés à une masse d’informations souvent déversée hors contexte. Le greenwashing participe à cela et décrédibilise la sensibilisation faite par de nombreux acteurs. Pour faire la différence entre green economy et greenwashing, il est important de considérer l’action d’une entreprise dans son ensemble. Est-ce que l’entreprise s’inscrit  dans une réelle démarche d’amélioration ou est-ce que les actions mises en place sont purement symboliques ? Rappelons quand même que les 500 plus grandes compagnies au monde ont généré plus de 30 trillons de dollars de CA l’année dernière et qu’un vrai changement ne pourra s’opérer sans elles. C’est à ces entreprises d’évoluer et aux autorités d’accompagner et d’encadrer ces changements. Les choses commencent déjà à bouger, la loi Climat adoptée en mai dernier comporte plusieurs dispositions destinées à encadrer l’usage d’allégations environnementales. Aussi, les consommateurs n’hésitent plus à dénoncer les pratiques de greenwashing sur les médias sociaux, pouvant déclencher d’importantes campagnes de boycott. Les entreprises sont averties ! 

 

Par Arthur ACKER, Fondateur de Superbrosse

<<< À lire également : Les pays riches doivent admettre leurs erreurs passées pour une justice climatique en Afrique>>>

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