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CDI, salaires, profils, à quoi ressemble l’emploi dans les start-up ?

S’il ne se passe pas une journée sans qu’une levée de fonds de start-up fasse les gros titres, la dernière étude de l’INSEE, relative aux caractéristiques et dynamique de l’emploi dans ces entreprises, invite à aller plus loin. Quels types de postes proposent-elles ? Arrivent-elles mieux à les pourvoir ? Enquête.


 

Start-up, un concept qui recouvre différentes réalités

Qu’est-ce qu’une start-up ? En l’absence de définition unique, et pour essayer de saisir au mieux ce que recouvre le concept, l’INSEE a retenu pour son étude quatre catégories d’entreprises, dont le point commun est d’avoir moins de 8 ans d’activité. La première vise les jeunes entreprises au sens large, quand la seconde concerne les entreprises à forte croissance (ou gazelles) dont le chiffre d’affaires augmente en moyenne de plus de 20% par an sur les trois dernières années et ayant au moins 10 emplois salariés en équivalent temps plein (ETP) en début de période. Le troisième groupe s’intéresse à celles qui ont levé des fonds, et dont le capital social est supérieur à 200 000 euros, mais qui était inférieur à 100 000 euros trois ans auparavant. Enfin, les entreprises innovantes, qui ont bénéficié d’au moins une aide à la R&D ou à l’innovation, forment la quatrième catégorie. En cumulant ces classifications, on obtient un panel représentatif de ce qu’est la réalité des start-up en France. Concernant leur répartition sur le territoire, l’INSEE indique que « les start‐up sont plus présentes en Île‐de‐France, en particulier pour les start‐up innovantes et les gazelles, suivie généralement par Auvergne‐Rhône‐Alpes et Provence‐Alpes‐Côte d’Azur ».

 

Un vivier d’emplois salariés, en majorité à durée indéterminée

Contrairement aux idées reçues, les start-up représentent un important fournisseur d’emplois en CDI, qui représente 77% des effectifs chez les jeunes entreprises et 84% pour les trois autres catégories. Ces entreprises utilisent le CDI comme un outil de fidélisation des catégories socioprofessionelles les plus qualifiées. Une stratégie largement appliquée par les « start-up innovantes, celles qui lèvent des fonds et les gazelles ». En 2018, les jeunes entreprises emploient 1,5 million de salariés en équivalent temps plein et les gazelles, 75 000 salariés. Quant aux entreprises ayant levé des fonds, leurs effectifs s’élèvent à 39 000 salariés et les entreprises innovantes, à 114 000 salariés. En matière de rémunération, « chez les jeunes entreprises, le salaire brut moyen s’élève à 32 000 euros par an, contre 42 000 euros chez les gazelles et 46 000 euros chez les entreprises levant des fonds, soit jusqu’à 44 % de plus en moyenne que chez les jeunes entreprises ». A noter que le salaire brut moyen est le plus élevé chez les entreprises innovantes, 51 000 euros par an, soit 59 % de plus que chez les jeunes entreprises. La moyenne d’âge des salariés est assez similaire (37 ans), même si chez les entreprises innovantes, il se situe à 34 ans. En revanche, côté parité, les start-up peuvent mieux faire : « Toutes populations confondues, les emplois occupés par des femmes ne dépassent pas 40 % du total, alors qu’elles représentent 48 % de la population active en 2018 selon l’enquête emploi ».

 

Les start‐up créent plus d’emplois que les entreprises « classiques »

Confirmant un constat établi par la littérature économique, la dynamique d’emploi est meilleur dans les start‐up que dans les autres entreprises. En effet, « alors qu’elles avaient des effectifs en 2015 similaires, les start‐up sont en moyenne plus grandes en 2018 que leurs homologues non start‐up : l’écart est de 2 emplois pour les jeunes entreprises, de 8 pour les entreprises levant des fonds, de 18 pour les gazelles et de 52 pour les entreprises innovantes ».  Et pourtant, à y regarder de plus près, les écarts de rémunération entre les start-up et les entreprises classiques ne sont pas toujours en leur faveur. En effet, les rémunérations brutes annuelles (salaires et primes) sont plus basses dans les jeunes entreprises que chez leurs homologues non start‐up (en moyenne 164 euros de moins par emploi en ETP). À l’inverse, au sein des entreprises levant des fonds, quasi toutes les catégories socioprofessionnelles ont des rémunérations brutes annuelles moyennes supérieures à celles appliquées chez leurs homologues non start‐up. Des différences, qui n’ont pas empêché les start-up d’être impactées sur le front de l’emploi par la crise sanitaire : « Pour les gazelles, les entreprises innovantes et les jeunes entreprises, l’effectif a baissé respectivement de 14 %, 7 % et 4 % entre le dernier trimestre de 2019 et le premier de 2020, alors que celui des entreprises ayant levé des fonds est resté stable » conclut l’INSEE. 

 

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