L’objectif de European Digital Group, acteur montant du conseil en digital, est de passer de 250 millions à un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans.
Objectif un milliard. European Digital Group (EDG), acteur montant du conseil en transformation digitale, officialisé ce mardi 19 décembre la prise de participation du fonds français Latour Capital. Ce dernier, ainsi que Montefiore Investment (l’actionnaire historique) détiennent désormais conjointement la majorité du capital d’EDG, aux côtés de Vincent Klingbeil, CEO et cofondateur de l’entreprise de conseil, et du management de l’entreprise. Cette annonce, transmise par communiqué, confirme les informations de nos confrères de l’Informé, publiées fin octobre. L’opération s’est effectuée dans le cadre d’une LBO, menée par la banque Lazar.
Créé en 2019 par Vincent Klingbeil et Eric Bismuth (Montefiore Investment), EDG est devenu en seulement quatre ans un acteur de premier plan de l’accélération digitale des entreprises. Le groupe, « sorte de mix entre le mastodonte des services numériques Accenture et le géant de la pub Publicis », dixit l’Informé, compte aujourd’hui près de 1 700 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de plus de 250 millions d’euros. L’objectif est de monter à 1 milliard d’ici cinq ans.
« Après avoir reçu plusieurs offres compétitives, nous avons fait le choix de Latour Capital, un investisseur français, avec qui nous partageons une vision commune pour EDG et un fort alignement de valeurs, a expliqué Vincent Klingbeil dans son communiqué. Je suis très heureux à l’idée d’entamer cette nouvelle étape du développement d’EDG aux côtés des équipes de Latour Capital et de notre partenaire de toujours, Montefiore Investment. » Dans cette prise de participation, Latour Capital était en lice face à deux autres fonds : l’américain Marlin Equity Partners et le britannique TowerBrook, toujours selon l’Informé.
Vincent Klingbeil a expliqué à Forbes, rencontré dans le cadre d’un portrait publié dans nos colonnes, que cette opération visait à « continuer notre croissance externe et notre croissance organique, et développer notre activité à l’international ». L’objectif de EDG est de réaliser 35% du de son CA à l’international d’ici cinq ans, ainsi que 50% de leurs prochaines acquisitions. Le déploiement de EDG en externe est d’ailleurs soutenu : l’entreprise vise huit acquisitions par an.
Klingbeil espère aussi conserver une croissance organique de 27%. Il reste également à EDG des expertises à maitriser, notamment sur les sujets autour d’Amazon Cloud et et de Google Cloud.
L’objectif de 1 milliard de CA est, selon Klingbeil, en accord avec les données de croissance actuelle de EDG, sur un marché « adressable » de 80 milliards d’euros. Aucune levée de fonds n’est prévue, et EDG compte poursuivre son développement en s’appuyant sur une forte rentabilité. La firme revendique un EBITDA de 20%.
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