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A suivre en 2024 | Mistral AI : le French Dream de l’intelligence artificielle

Désormais valorisée à 2 milliards de dollars, Mistral AI suscite de plus en plus l’intérêt des acteurs majeurs du secteur de l’intelligence artificielle et entre en concurrence avec les géants américains. 

« Créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle ». Avec ces mots, Arthur Mensch, CEO de Mistral AI, confirme et assume les ambitions débordantes de la startup qu’il a cofondée. Désormais valorisée à 2 milliards de dollars après la levée de fonds du 10 décembre dernier estimée à 385 millions d’euros, la startup française s’affiche comme leader de l’intelligence artificielle en Europe, aux côtés de l’Allemande Aleph Alpha. Au point d’en faire un concurrent crédible aux locomotives américaines du secteur que sont OpenAI, fondatrice de ChatGPT ou encore Gemini, incubée par Google. Cofondée en mai dernier par trois experts français de l’IA, Mistral AI compte aujourd’hui 22 salariés et poursuit ses recrutements.

Créée par Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, Mistral AI propose, tout comme ChatGPT, un langage dédié à la génération de texte. Mais la startup française présente également d’importantes différences avec son homologue américain. Les modèles d’IA qu’elle fournit proposent à la fois une gestion des données spécifiques à l’entreprise qui souhaiterait utiliser cette intelligence artificielle, mais aussi une utilisation sur des ordinateurs classiques, pour le grand public. De leur côté, les entreprises qui voudraient se munir de cette solution d’intelligence artificielle auront ainsi le loisir d’entraîner le modèle de Mistral AI pour répondre à leurs besoins et usages spécifiques. Une prouesse rendue possible par la taille réduite de cette intelligence artificielle, par rapport au mastodonte ChatGPT.

Un défi mastodontesque relevé en huit mois

Pour aboutir à un tel niveau de finesse technologique, la startup a pu s’appuyer sur l’expérience de ses membres fondateurs. Arthur Mensch a fait ses armes au sein du laboratoire Deepmind de Google, tandis que Guillaume Lample et Timothée Lacroix ont fréquenté Fair, celui du groupe Meta, maison mère de Facebook et Instagram. Mistral AI peut compter également sur l’appui de Cédric O en tant que « conseiller co-fondateur » de l’entreprise. Un soutien qui assure à la startup un lobbying fort sur la politique de la France et de l’Europe en matière d’intelligence artificielle, dans la mesure où l’ex-secrétaire d’État en charge du numérique est également membre du Comité interministériel sur l’IA générative créé en septembre par Elisabeth Borne.

Enfin, le trio fondateur doit la réussite de l’entreprise à deux levées de fonds successives : celle du 10 décembre dernier, mais aussi la première, réalisée en juin dernier, qui avait permis à Mistral AI d’obtenir 105 millions d’euros. Un financement auquel ont participé plusieurs personnalités, dont Xavier Niel, très sensible aux questions de souveraineté européenne en matière d’intelligence artificielle. Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, ainsi que l’ex-PDG de Google, Eric Schmidt ont, eux aussi, apporté leur pierre à l’édifice en soutenant la startup. Partie prenante de l’intelligence artificielle outre-Atlantique, le groupe Nvidia, spécialiste mondial des puces pour supercalculateurs, s’est également greffé au projet Mistral AI, confirmant ainsi la crédibilité et l’intérêt suscité par l’entreprise tricolore auprès des acteurs de la Silicon Valley et affirmant sa nouvelle position de tête d’affiche au niveau mondial. Mobiliser les plus grands acteurs américains montre l’engouement suscité par Mistral AI en seulement huit mois d’existence. La presse américaine la cite déjà comme un potentiel rival d’Open AI, à l’origine de ChatGPT.

 

 À lire également : Mistral AI lève 385 millions d’euros : une nouvelle licorne française s’impose comme championne européenne de l’IA 

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